Tous les genres de comestibles, toutes les choses du ventre, légumes, poissons, volailles, viandes de boucherie, fruits et fromages, y sont traités à fond et peints avec un détail infini et une passion qu’on dirait famélique, tant elle est intense !
Il est impossible, en effet, que des rhétoriciens, si forts sur la division des vieux genres, ne sachent pas que le mélodrame est un drame où les entrées des personnages se font au son de la musique, ce qui n’arrive pas une seule fois (nous en donnons notre parole d’honneur !)
On trouva sur son cœur son memento : « Seigneur, mon Dieu, dès maintenant, quel qu’en soit le genre et selon qu’il vous plaira, d’un cœur tranquille et soumis, j’accepte de votre main la mort avec ses angoisses, ses peines et ses douleurs ».
Alors, quand on en use pour des systèmes de référence déterminés, on croit particulariser et matérialiser une essence immatérielle et universelle, comme fait le platonicien quand il passe de l’Idée pure, contenant éminemment tous les individus d’un genre, à l’un quelconque d’entre eux.
» Et il ajoutait : « Je verrais brûler dix mille volumes de philosophie dans le genre des leçons de Laromiguièreb ou de la Logique de Port-Royal, que je sauverais de préférence la Bibliothèque orientale d’Assémani, ou la Bibliotheca arabico-hispana de Casiri. » Il disait aussi : « Cuvier aurait pu disséquer durant toute sa vie des animaux domestiques sans soupçonner les hauts problèmes que lui a révélés l’étude des mollusques et des annélides. […] Le genre de mérite d’un Maspero, d’un Henri Weil, d’un Gaston Paris échappera toujours à l’appréciation de la plupart de nos contemporains ; et si ces hommes éminents n’étaient pas dignitaires de l’Université, membres de l’Institut de France et décorés de plusieurs ordres, ils occuperaient sans doute assez peu l’attention du public, inapte, en général, à percevoir, entre les hommes, des degrés et des différences. […] Froidement, avec la patience du savant qui catalogue les caractères d’un objet, afin de le classer dans une espèce, une variété et un genre, Taine se mit à étudier et à décrire le cortège mouvant d’hommes et de choses qui passaient sous ses yeux. […] Victor Delbos, disait récemment : « Que l’on ne parle pas des variations de la pensée de Taine ; jamais peut-être doctrine n’a été moins entamée par les influences extérieures du milieu et du temps, n’a mieux résisté à ces causes intérieures de mobilité qui agitent sourdement les consciences… Il faut sans doute remonter jusqu’à Spinoza pour retrouver un aussi remarquable exemple de certitude et de sérénité intellectuelle. » En effet, relisez ceci : Lorsque j’ai résolu d’appliquer mon esprit à la politique, mon dessein n’a pas été de découvrir rien de nouveau ni d’extraordinaire, mais seulement de démontrer par des raisons certaines et indubitables, ou de déduire de la condition même du genre humain un certain nombre de lois parfaitement d’accord avec l’expérience ; et pour porter dans cet ordre de recherches la même liberté d’esprit dont on use en mathématiques, je me suis soigneusement abstenu de tourner en dérision les actions humaines, de les prendre en pitié ou en haine ; je n’ai voulu que les comprendre. […] Ces définitions sont fort ingénieuses, mais elles ont les défauts du genre : la brièveté et l’insuffisance.
Je trouve souvent, je l’avoue, plus de précision et de force que de grâce dans les descriptions de Rousseau, qui d’ailleurs eut à créer, en partie, le vocabulaire du genre et comme son outillage verbal. […] Ils se plaignent, si je ne me trompe, que, chez la plupart de nos poètes et même chez quelques-uns des plus grands, la poésie ressemble plus à un beau discours qu’à un chant ; ils se plaignent qu’elle soit plus éloquente que suggestive, qu’elle ait des reliefs trop nets et des contours trop arrêtés, et qu’enfin nos vers français aient un peu trop constamment le genre de beauté des vers latins, de ces vers trop sonores, au rythme trop marqué et trop énergique et qu’un Virgile seul a pu amollir quelquefois, rythme qui commande presque la précision dans les mots et dans les images et qui exclut la demi-teinte, la pénombre et l’ondoiement. […] À peine de très vagues germes de « charité du genre humain » Néanmoins, les mœurs ont de la grâce dans leur rudesse naïve ; ces pasteurs et ces chasseurs ont quelque sentiment de la beauté des choses, s’expriment par des images ingénues et fleuries… En somme, Lamartine n’a fait que simplifier, ramener tout près de ses origines et comme renfoncer vers un passé plus lointain l’état social dont l’Odyssée et les Travaux et les Jours nous présentent encore les traits essentiels.
Je ne vois plus qu’une affreuse fatalité, des éléments en désordre ou un mauvais génie qui rit d’un rire infernal sur les maux du genre humain ! […] on en est arrivé à croire qu’il est utile à une nation, et même qu’il serait utile au genre humain tout entier d’employer un système uniforme de poids et de mesures, et en même temps à ne pas sentir qu’il y ait besoin pour une nation, que dis-je ?
Si donc, et c’était la première cause pour laquelle nul aujourd’hui n’avancerait plus que l’histoire est sur le point d’aboutir et de se clore, si donc l’histoire de l’humanité acquise est loin d’être acquise elle-même, comment l’histoire d’une humanité qui n’est pas acquise elle-même serait-elle acquise ; et quand l’histoire du passé n’est pas près de s’achever, tant s’en faut, comment l’histoire du futur serait-elle près de se clore ; nous touchons ici au secret même de cette faiblesse moderne ; on sait aujourd’hui, on a reconnu, généralement, que la plupart des idées et des thèses prétendues positives ou positivistes recouvrent des idées et des thèses métaphysiques mal dissimulées ; cette idée de Renan, que nous considérons en bref aujourd’hui, qui paraît une idée historique modeste purement, et simplement, cette idée que l’histoire touche à son aboutissement et à sa clôture, implique au fond une idée hautement et orgueilleusement métaphysique, extrêmement affirmée, portant sur l’humanité même ; elle implique cette idée que l’humanité moderne est la dernière humanité, que l’on n’a jamais rien fait de mieux, dans le genre, que l’on ne fera jamais rien de mieux, qu’il est inutile d’insister, que le monde moderne est le dernier des mondes, que l’homme et que la nature a dit son dernier mot. […] Sans doute la fable, le plus humble des genres poétiques, ressemble aux petites plantes perdues dans une grande forêt ; les yeux fixés sur les arbres immenses qui croissent autour d’elle, on l’oublie, ou, si l’on baisse les yeux, elle ne semble qu’un point.
La vieille distinction des genres avait du bon dans la société. […] Je n’ai aucun goût pour ce genre d’opération. […] Un pédant d’un nouveau genre. Du même genre. […] C’est un genre où ils ne réussissent point.
Au reste, comme pour tous les succès un peu populaires en ce genre, les choses ont vécu plus que les noms.
Nos pleurs et notre sang sont l’huile de la lampe Que Dieu nous fait porter devant le genre humain !
Il jouit pleinement ce jour-là de son ivresse de carnage, et il appelait Titus les délices du genre humain.