Le vers régulier compte l’e à valeur entière quoiqu’il ne s’y prononce point tout à fait, sauf à la fin d’un vers. Pour nous, qui considérons, non la finale rimée, mais les divers éléments assonancés et allitérés qui constituent le vers, nous n’avons aucune raison de ne pas le considérer comme finale de chaque élément et de le scander alors, comme à la fin d’un vers régulier. Qu’on veuille bien remarquer que, sauf le cas d’élision, cet élément, l’e muet, ne disparaît jamais même à la fin du vers ; on l’entend fort peu, mais on l’entend. […] D’ailleurs nous ne proscrivons pas la rime ; nous la libérons, nous la réduisons parfois et volontiers à l’assonance ; nous évitons le coup de cymbale à la fin du vers, trop prévu, mais nous soutenons notre rime telle quelle par des assonances, nous plaçons des rimes complètes, à l’intérieur d’un vers correspondant à d’autres rimes intérieures, partout où la rythmique nous convie à les placer, la rythmique fidèle au sens et non la symétrie, ou, si vous voulez, une symétrie plus compliquée que l’ordinaire. […] Sous l’appel de l’émotion, les leitmotiv peuvent être précipités, ainsi on peut rimer en fin de vers et de la même rime une strophe ou diluer les rappels de sonorités à intervalles lointains dans le corps du poème, selon le sens et le goût, surtout d’après le sens (les rappels pour le sens sont nécessaires), mais aussi en arabesque, selon les timbres, les consonances, les allitérations, au gré du poète, à distance du machinalisme et de l’écholalie.
Le jeune Goethe alors met fin au dîner en disant à son père : « Cher père, si nous nous levions ? […] Ces événements ne sont jamais, à tout supposer pour le mieux, que le commencement de la fin. […] Goethe croyait qu’il ne vivrait pas quinze jours ; mais, comme il jouit alors de plus de bien-être, il se rétablit et écrivit toutes ses plus belles œuvres. » La pensée de sa fin prochaine l’occupait ; il s’y préparait comme à un voyage. […] « Ces vers contiennent la clef du salut de Faust : dans Faust a vécu jusqu’à la fin une activité toujours plus haute, plus pure, et l’amour éternel est venu à son aide. […] Toujours assis dans son fauteuil, il répondait clairement et d’un ton amical aux questions qui lui étaient faites, questions que le médecin ne permettait que rarement, pour ne pas troubler par une trop grande excitation une fin qui dès lors paraissait inévitable.
Tolstoï veut la fin des gouvernements, des patries, des lois sociales, des propriétés ; il veut, encore, la fin de l’Art. […] Aussi Jésus nous met-il en garde de la mort : « Soyez prêts : ayez joui votre joie, lorsque la fin viendra ». […] Est-ce donc à la fin de les remplir par des besoins nouveaux ? […] Flosshilde Ô chante toujours, si doux et fin… comme saint ce séduit mon oreille ! […] Flosshilde Comme il convient à la fin de la chanson.
Ainsi, il a déjà la musique des fins de phrases qu’il n’a pas encore faites ! […] Il y a au fond une ténuité et une fine ciselure dans ses traits, que ne rendent pas ses portraits, qui ont grossi et épaissi son visage. […] Nous allons au fin fond de l’hôpital, à une grande porte jaunâtre, sur laquelle il y a écrit en grosses lettres noires : AMPHITHÉÂTRE. […] Car entre la visite que j’ai faite à Rose le jeudi, et sa brusque mort un jour après, il y a pour moi un inconnu que je repousse de ma pensée, mais qui revient toujours en moi : l’inconnu de cette agonie dont je ne sais rien, de cette fin si soudaine. […] Pendant le dîner, nous avons l’agacement d’entendre le fin causeur, le fin connaisseur ès lettres, parler art, à tort à travers, louanger Eugène Delacroix comme peintre philosophique, s’étendre sur l’expression de la tête d’Hamlet dans son tableau « Hamlet au cimetière », tirade que coupe presque brutalement Gavarni par cette phrase : « L’expression !
S’il est exalté, il est outre cela gracieux, poli, plein de mièvreries, de demi-moqueries, de fines gaietés sensuelles, et un peu bavard, tel que les Français l’ont toujours fait. […] Il a réservé, pour la fin de sa tournée, Thomas, une de ses plus fructueuses pratiques. […] Thomas, avec votre permission, il priverait le monde du soleil. » À la fin, Thomas, furieux, lui promet un don, lui dit de mettre sa main dans le lit pour le prendre, et le renvoie dupé, honni et sali. […] Si fraîche et si fine, c’est une jolie cerise, faite pour mûrir au soleil, et qui, conservée dans un bocal ecclésiastique, s’est sucrée et affadie dans le sirop. […] A wreth of gold arm gret, of huge weight Upon his hed sate ful of stones bright, Of fine rubins and diamants.
C’est là encore que je le vis quelque temps avant sa fin. […] Est-ce donc le malheur de Virginie, sa fin, son état présent que vous déplorez ? […] élève ton âme vers l’infini pour supporter les peines d’un moment. » Ma propre émotion mit fin à mon discours. […] Marguerite vit venir sa fin, huit jours après celle de son fils, avec une joie qu’il n’est donné qu’à la vertu d’éprouver. […] Mais ce qui acheva la fin d’une si déplorable existence, fut le sujet même auquel elle avait sacrifié les sentiments de la nature.
Alphonse Karr en dispense volontiers, en nous donnant le fin mot de presque tous : Ce qu’il y a dans une bouteille d’encre. […] J’achevais de le lire mercredi matin, tandis que se faisait aux faubourgs populeux cette descente anniversaire qui, d’un seul flot, refoule notre humanité perfectible aux beaux jours de l’antique Sardanapale, et je me disais, en entendant ces échos lointains : « N’est-ce donc pas une débauche aussi que tant de grâce, de sensibilité, d’esprit fin et d’observation morale, s’employant et s’affichant uniquement pour mettre du noir sur du blanc, comme on dit, et pour vider l’écritoire ?
Voyez la Note K à la fin du volume. […] Voyez la note L à la fin du volume.
La poésie lyrique, aristocratique, est une fin, très gracieuse d’ailleurs. […] Le triomphe du nominalisme marque la fin du système théocratique qui, de même que le système féodal, a rempli sa mission, s’est épuisé et ne suffit plus aux œuvres de l’avenir. […] Là, comme dans les ouvrages du siècle, on sent que la féodalité catholique touche à sa fin » (Lanson). […] Ils sont une fin ; mais ces fins, si tristes qu’elles soient, sont nécessaires aux recommencements ; et peut-être y a-t-il déjà chez quelques poètes affranchis par le symbolisme et libérés de lui, une première lueur de la nouvelle aurore26. […] Beszard : « Les larmes dans l’épopée, particulièrement dans l’épopée française jusqu’à la fin du xiie siècle.
Le simple mot qui fuit Dei, jeté là sans commentaire et sans réflexion, pour raconter la création, l’origine, la nature, les fins et le mystère de l’homme, nous semble de la plus grande sublimité. […] Voyez la note H à la fin du volume. […] Voyez la note I à la fin du volume.
Charles Nodier, ce peseur d’or fin et cette mine d’or fin aussi, Charles Nodier a délivré à Filleau de Saint-Martin un certificat de génie que l’avenir trouvera très bon avec une pareille signature. […] Un des critiques de France, qui remue le plus de faits et d’idées, Philarète Chasles, avait déjà voulu percer l’obscurité qui couvre ce personnage littéraire, réel ou fictif, d’Avellaneda, et il a entassé une science énorme sur la pointe d’aiguille d’une sagacité par trop fine peut-être… Selon nous, c’était une peine de trop.
* * * — Les femmes du monde, à la fin du carnaval, ont un peu de l’hébétement des bestiaux à la fin d’un long trimballement en chemin de fer. […] Toutes les fins de repas où il y a des femmes, vont à des causeries sur le sentiment, sur l’amour. […] Un ciel presque indéfinissable du plus fin cobalt, d’un bleu pareil au bleu au-dessus des montagnes où il y a de la neige. […] En sortant du théâtre à quatre heures, par une fin de jour, on tombe dans la rue, tout hébété et tout désorienté, et on ne sait plus si on vit ou si on rêve. […] Nous nous sommes bien promis, dans la journée, que si nous voyions, vers la fin de la pièce, l’enthousiasme aller trop bien, nous filerions bien vite pour n’être pas traînés en triomphe sur la scène.