Il trouve autour de lui, dans les châteaux des environs, des femmes aimables, des gentilshommes plus ou moins lettrés : il les célèbre, il leur adresse des contes ou épîtres, des étrennes et madrigaux en vers : Mlle de Saint-Point, Mlle de Mompipeau, Mme de Rambuteau, figurent tour à tour dans ses dédicaces.
Dans sa dernière guerre, il avait fait négocier à Venise par la duchesse sa femme, qui y était allée en compagnie du duc de Caudale, récemment converti par elle au calvinisme, et qui lui servait de cavalier ; la duchesse de Rohan et sa fille s’étaient offertes à rester comme otages, afin d’assurer Venise que l’argent fourni serait dûment employé selon qu’on le stipulerait.
» — Ces femmes parlent de notre condition avec autant d’ignorance que ceux d’une condition inférieure parlent de celle d’une duchesse ou d’une princesse.
Ce furent des temps difficiles ; on mourait de faim dans Paris ; ce n’est pas une métaphore ; « M. d’Ormesson fut à la veille de voir ses enfants mourir de faim en sa présence. » sa femme mourut en effet de la peur et des souffrances qu’elle avait ressenties durant le siège, en 1590.
Mais les plus importantes de ces lettres sont adressées à des amis religieux et politiques, au comte de Senfft, diplomate autrichien, pieux et même mystique, et à sa femme ; au marquis de Coriolis, royaliste et littérateur, homme d’esprit et poète, et qui en avait les prétentions, disciple de Delille, assez singulièrement raccroché à ce tourbillon de Lamennais et ne s’en tirant pas trop mal : il a, pour nous, le mérite de donner la réplique à son célèbre interlocuteur, et de l’attaquer de questions.
Saint-Marc Girardin avait tiré parti de ce roman vertueux dans l’une de ses leçons en Sorbonne ; il avait déclaré admirables en effet les lettres de Palombe, et avait moralisé à ravir sur ce thème de la femme délaissée ; mais ce n’était pas à dire qu’il fallût prendre au pied de la lettre cet ingénieux paradoxe qui n’avait qu’un éclair de sérieux, et réimprimer le livre même.
Cependant vous avez eu le temps de remarquer que les chœurs mollissent et que les voix de femmes surtout manquent de vigueur dans l’attaque, qu’un trombone a émis un son d’une justesse douteuse ; et, la messe finie, vous sortez en vous demandant comment il se fait que les chœurs français soient si inférieurs à ceux de l’Allemagne et en regrettant vivement qu’une musique aussi belle ne soit pas rendue avec toute la perfection désirable.
A l’occasion de ces projets et propositions de rétablir la corde et de garder apparemment la peine de la tête tranchée pour les crimes d’État et les hauts personnages, une femme de qualité rencontrant le garde des sceaux, s’échappa à lui dire, et d’un air de satisfaction : « Eh bien !
Exalté pour les femmes, mais en toute délicatesse et pureté, Deleyre, à un moment, devint passionnément amoureux et se maria ; il dut dès lors compter avec la société, avec ces mêmes préjugés dont il avait horreur, et subir des chaînes.
Sa mère, femme sage, et jugeant que son fils n’était pas de la force ni de la trempe qui fait les combattants, lui écrivait : « Il ne faut pas jeter ainsi feu et flamme ; penses-y, toi qui as besoin d’être aimé !
Plus d’une m’a remis la clef d’or de son âme ; Plus d’une m’a nommé son maître et son vainqueur ; J’aime, et parfois un ange avec un corps de femme, Le soir, descend du ciel pour dormir sur mon cœur.
Vous avez vu jusqu’à quel point ma femme s’était emparée de l’esprit et des volontés de cet enfant ; personne ne le caressait plus qu’elle, et personne ne s’en faisait mieux obéir qu’elle.