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713. (1866) Nouveaux essais de critique et d’histoire (2e éd.)

En effet, puisque vous vous êtes servi de la sagesse et de la toute-puissance de Dieu pour expliquer l’histoire des âmes, vous pouvez vous en servir pour expliquer l’histoire des corps. […] Ces sortes de remarques se font dans les classes, lorsque le professeur explique un écrivain à des élèves novices ou bornés. […] Expliquez-vous. […] La chimie explique l’amour ; la cuisine touche à la politique ; la musique ou l’épicerie sont parentes de la philosophie. […] Le fanatisme explique tout, parce qu’il suffit à tout.

714. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

Il est presque dérisoire de les invoquer pour expliquer un tel développement d’énergies. […] Au premier abord, on sentira la ressemblance sans pouvoir se l’expliquer. […] Maintenant nous commençons à nous l’expliquer. […] Cet effet, très simple à comprendre sur un dessin, est plus difficile à expliquer verbalement. […] Nous nous expliquons ce besoin de pousser la convention jusqu’à ses dernières limites.

715. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Un troisième caractère en dérive, ou s’en compose, explique les autres et s’explique par eux, qui est qu’en même temps que du désir de plaire, toutes ces œuvres sont animées de l’ambition d’instruire, didactiques ou morales, dans le sens élevé, dans le sens large de l’un et l’autre de ces deux mots. […] C. — Que le caractère même des leçons de Malherbe en explique la portée, sans qu’il en soit pour cela plus grand. — Son idéal, comme celui de Ronsard vieillissant, a tendu à « épurer » le lyrisme de tout ce qu’il contenait de personnel ; — et conséquemment à le transformer en éloquence. […] 2º L’Influence de Balzac. — Du privilège de poésie, et qu’il explique seul que la réputation de Malherbe ait survécu à celle de Balzac. — Admiration des contemporains : témoignages de Descartes [édition V.  […] — Avantages de cette hypothèse. — Elle explique à la fois la croissante audace des Provinciales à partir de la sixième et de la septième ; — et, dans les dernières, l’étroite soudure, et trop inaperçue, qui se fait de la conclusion des Provinciales au dessein général des Pensées. […] — Que la manière de l’homme que l’on a justement appelé « la vivante réfutation des Provinciales » est la plus janséniste qu’il y ait ; — après celle de Nicole ; — et que cette manière même l’a servi en son temps. — Et qu’elle est trop exacte ; — ou trop « raisonnable » pour notre goût contemporain ; — mais qu’il ne faut pas qu’elle nous cache la finesse, — la profondeur, — et l’étendue de sa psychologie. — Comparaison à ce propos des Essais de Nicole, et des Sermons de Bourdaloue ; — admiration égale de Mme de Sévigné. — Que toutes ces raisons, qui expliquent le succès de Bourdaloue dans le sermon, — expliquent son infériorité dans l’Oraison funèbre, le Panégyrique et la prédication des Mystères.

716. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Ponsard » pp. 301-305

Il a très bien expliqué les nobles motifs de la faveur de M. 

717. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXVI » pp. 301-305

Qui nous expliquera ce mystère ?

718. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Avertissement de la première édition »

On peut par là marquer les deux temps de ma manière critique, si j’ose bien en parler ainsi : dans le premier, j’interprète, j’explique, je professe les poëtes devant le public, et suis tout occupé à les faire valoir.

719. (1874) Premiers lundis. Tome I « Ch.-V. de Bonstetten : L’homme du midi et l’homme du nord, ou l’influence du climat »

Dans le nord, en outre, les habitudes sont plus régulières, l’amour moins sensuel, l’éducation plus soignée ; et ces différences s’expliquent en partie par la prédominance des nuits et des hivers, et les rapports de société qui en résultent.

720. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 223-229

On est sur-tout fatigué d’y voir régner un style énigmatique, qui obscurcit les choses les plus claires, en voulant les expliquer par principe & les prouver par raisonnemens.

721. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre VII. Des Saints. »

Et, pour qu’on ne se méprenne pas à ce nom de héros, Hiéroclès l’interprète exactement comme le christianisme explique le nom de saint.

722. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre IV. Des Ecrits sur la Poétique & sur divers autres genres de Littérature. » pp. 216-222

A la tête de l’ouvrage, on trouve le traité des Beaux-Arts réduits à un même principe, qui est l’imitation de la belle nature : principe simple, aisé à saisir, facile à expliquer, également propre à soulager l’artiste qui travaille & l’amateur qui juge.

723. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 39, en quel sens on peut dire que la nature se soit enrichie depuis Raphaël » pp. 387-392

Expliquons ce paradoxe.

724. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 43, que le plaisir que nous avons au théatre n’est point produit par l’illusion » pp. 429-434

Mais dans le tableau dont je parle, Attila représente si naïvement un Scythe épouvanté, le pape Leon qui lui explique cette vision, montre une assurance si noble et un maintien si conforme à sa dignité, tous les assistans ressemblent si bien à des hommes qui se rencontreroient chacun dans la même circonstance où Raphaël a supposé ses differens personnages, les chevaux mêmes concourent si bien à l’action principale ; l’imitation est si vrai-semblable, qu’elle fait sur les spectateurs une grande partie de l’impression que l’évenement auroit pû faire sur eux.

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