Une partie de la pièce est un guignol, c’est-à-dire une pièce à travestissements burlesques : Sganarelle, faux médecin est surpris par le père de famille sans habit de médecin, il dit qu’il est le frère du médecin et qu’il lui ressemble comme deux gouttes d’eau se ressemblent (souvenir de cela dans le Malade imaginaire) ; il se présente au père de famille tantôt en habit de médecin, tantôt en habit bourgeois, avec une grande rapidité de changement de costume, pour faire croire à l’existence réelle de deux personnages ; il se présente même, du haut d’une fenêtre, sous l’aspect des deux personnages, étant en habit bourgeois mais tenant de sa main et du coude le chapeau, la fraise et la robe du médecin, etc. […] Il a été l’auteur de cette révolution qui a remplacé l’extraordinaire par le vrai et l’imagination par le goût des peintures morales, il l’a été par le seul fait de son existence, par le seul fait de son arrivée à Paris et de son succès en 1659 Il a été l’avènement de la Comédie. L’existence d’une comédie qui attirait du monde et d’une façon continue pliait déjà les esprits à d’autres goûts que ceux qui régnaient. […] Or il n’y a rien qui écarte de l’amour comme d’être sur le radeau de la Méduse ou de croire y être, et il n’y a rien qui écarte de l’amour comme l’ambition, particulièrement comme cette ambition âpre, continue et opiniâtre qui consiste à consacrer chaque minute de son existence à gagner quelque chose en épargnant quelque chose.
De main en main la chimère grandit, ouvre davantage ses vastes ailes ténébreuses221. « Si Dieu peut faire que le lieu et le corps étant conservés, le corps n’ait point de position, c’est-à-dire d’existence en un lieu. — Si l’impossibilité d’être engendré est une propriété constitutive de la première personne de la Trinité. — Si l’identité, la similitude et l’égalité sont en Dieu des relations réelles. » Duns Scott distingue trois matières : la matière premièrement première, la matière secondement première, la matière troisièmement première ; selon lui, il faut franchir cette triple haie d’abstractions épineuses pour comprendre la production d’une sphère d’airain.
Il n’y a certainement pas d’existence plus heureuse que celle des femmes de chambre de ma femme ; c’est une véritable béatitude.
Un bruit entendu au loin, c’était le coup de battoir d’une blanchisseuse, frappa subitement mon oreille, et adieu mon existence divine.
Buloz ignore l’existence.
Prévost n’a pas pris la peine d’affirmer l’existence des sentiments que nous indiquons. […] S’il a le courage de sonder ces problèmes, dont il ne paraît pas soupçonner l’existence, s’il se résout à étudier la conscience humaine, où se nouent et se dénouent tant de drames ignorés et terribles, je ne doute pas qu’il ne parvienne promptement à se régénérer, à rallier les admirations infidèles.
Leurs disciples, instruits avec eux en les écoutant, goûtent encore le plaisir d’apercevoir que la réputation de leurs maîtres est leur ouvrage, et jouissent, en leur accordant la récompense de leurs travaux, d’un contentement qui ne coûte rien à la vanité personnelle ; avantage égal pour le professeur et pour ses juges, et dont les fruits se recueillent dans la ville entière, qui profite à la longue de ces entretiens perpétués sur la littérature, source de la gloire des nations, qui ne survivent que par elle à leur existence politique. […] Son existence fut un phénomène de courte durée qui tint à l’indépendance d’Athènes. […] — En cela même éclata mon talent, car je ne choisis pas les spectateurs qui assistent à mes pièces ; ils sont de toutes les classes ; magistrats, guerriers, marchands, manœuvres, mariniers, tous y viennent, et tous m’applaudissent après de grands éclats de rire ; preuve que ni mes masques ni leurs propos ne sont trop énigmatiques. — Et quelle satisfaction peut avoir le peuple à reconnaître vos acteurs burlesquement travestis, et à comprendre leurs singuliers discours qui ne représentent que des hommes d’état, et ne touchent que des affaires politiques, objets au-dessus de lui, et qui ne doivent pas l’intéresser autant que le ferait la peinture de ses mœurs habituelles. — Il éprouve un vif plaisir à ces choses, parce que le peuple athénien n’est pas comme les vôtres, étranger à ce qui regarde son existence et sa liberté. […] Les poètes doivent s’attacher à ce ridicule durable qui prolonge l’existence de leurs ouvrages et qui l’égale à celle de la nature impérissable des passions qu’ils représentent. […] Mais si vous avez à tracer les ridicules fugitifs imprimés par des révolutions, où tous les états sont confondus, où rien encore n’a d’existence, d’assiette, et de rang assigné, alors vous chargerez avec succès un même acteur de plusieurs travers réunis, sans nuire à la vraisemblance.
Mais il ne faudrait pas croire qu’il y eût dans son existence intérieure deux parts successives comme dans celle de beaucoup de moralistes et satiriques éminents : une première part active et plus ou moins fervente ; puis, cette chaleur faiblissant par l’excès ou par l’âge, une observation âcre, mordante, désabusée enfin, qui revient sur les motifs, les scrute et les raille.
. — Existence probable d’un autre centre dont l’action est la condition suffisante et nécessaire des sensations olfactives.
« L’âme, dit Platon, est après les dieux ce qu’il y a en nous de plus divin, comme elle est ce que nous avons de plus en propre. » C’est la doctrine cartésienne qui nous prouve notre existence par notre pensée, et notre corps par notre âme. […] Aucune considération religieuse n’a dirigé mon œil et ma main, et si mes expériences m’avaient démontré l’existence de générations spontanées, sans hésiter j’en aurais convenu.
Qu’importe après tout pour le progrès d’un art, que son inventeur ait eu nom Esope, Hésiode, Archiloque, &c. l’auteur n’est pour nous qu’un mot ; & Pope a très-bien observé que cette existence idéale qui divise en sectes les vivans sur les qualités personnelles des morts, se réduit à quatre ou cinq lettres. […] Pourquoi donc seroit il plus insensé d’étendre en idée son existence aux siecles à venir, qu’aux climats éloignés ?
C’est comme les célèbres preuves de l’existence de Dieu. […] Ce n’est pas lui qui ajouterait des preuves de l’existence de Dieu. […] La grandeur même et la floraison et l’éclat de la tragédie sacrée dans Polyeucte nous masque non pas seulement la grandeur et la floraison et l’humanité mais presque jusqu’à l’existence même de la tragédie profane qui est dessous.