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381. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »

« Quant à nous, qui nous adressons à un auditoire éclairé au milieu duquel les masses n’entrent pas, notre tâche est de rechercher les bases de ce problème avec les lumières de notre raison. […] Le célèbre professeur de Berlin regarde la religion ou le sentiment comme le premier moment du développement de l’humanité, la philosophie ou la raison ou la réflexion comme le dernier moment, l’art qui représente la forme étant le terme intermédiaire de cette évolution ; aussi, à ses yeux, la nouvelle époque de l’histoire où nous allons entrer ne sera pas autre chose que la religion chrétienne passée à l’état de philosophie, ou, comme il dit, ayant acquis la conscience de soi.

382. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118

L’Affamato ne s’est pas naturalisé en France ; mais il a prospéré en Angleterre : il n’est pas douteux, en effet, que ce masque n’ait été connu de Shakespeare et ne soit entré pour quelque chose dans la puissante création de sir John Falstaff. […] Elle donne quelque monnaie à la servante, et on la fait entrer.

383. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Baudouin » pp. 198-202

Entrons dans cet appartement et voyons cette scène. à droite, cheminée et glace. […] Au côté de la cheminée, en s’avançant vers la gauche, troisième suivante debout, tenant sa maîtresse sous les bras et la pressant d’entrer dans la couche nuptiale.

384. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Seconde partie. Émancipation de la pensée » pp. 300-314

M. de Bonald n’est donc pas venu pour faire entrer dans la société une vérité nouvelle ; mais il est venu pour empêcher une vérité ancienne de sortir de la société. […] Nous avons remarqué que les langues différentes ont été affectées de diverses prérogatives ; nous pouvons ajouter, en d’autres termes, qu’elles ont eu la mission de faire entrer dans les trésors de l’esprit humain, où rien ne se perd, différents ordres d’idées.

385. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le cardinal Ximénès »

« Entrez, monsieur, — lui disait un jour Louis XIII, morose et jaloux, au moment de passer par une porte des appartements royaux. — N’êtes-vous pas le maître ?  […] Prêtre d’abord, devenu religieux et presque anachorète, il avait cinquante-huit ans quand il sortit du cloître pour entrer dans les dignités ; mais il n’en sortit que pour la foule.

386. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Marie-Antoinette » pp. 171-184

car si cette monarchie des adultères de Louis XIV et de Louis XV pouvait encore être sauvée, c’était par cette enfant qui faisait entrer le naturel à Versailles, et qui avait compris que pour être la maîtresse triomphante, comme elle était la femme légitime et la Reine, il fallait d’abord chasser l’étiquette et humaniser le plaisir ! […] nous ne faisons pas responsable de ces horreurs cette partie de la nation qui vivait dans l’ordre et dans la famille ; mais tout ce qui à la Cour était pour les maîtresses, comptait sur les maîtresses et vivait par elles, entra dans cette immense insulte conspirée contre Marie-Antoinette ; oui !

387. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XII. Marie-Antoinette, par MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 283-295

car si cette monarchie des adultères de Louis XIV et de Louis XV pouvait encore être sauvée, c’était par cette enfant qui faisait entrer le naturel à Versailles, et qui avait compris que, pour être la maîtresse triomphante, comme elle était la femme légitime et la reine, il fallait d’abord chasser l’étiquette et humaniser le plaisir ! […] Certes, nous ne faisons pas responsable de ces horreurs cette partie de la nation qui vivait dans l’ordre et dans la famille ; mais tout ce qui à la Cour était pour les maîtresses, comptait sur les maîtresses et vivait par elles, entra dans cette immense insulte conspirée contre Marie-Antoinette : oui, même ceux qui aimaient le roi, même les royalistes.

388. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIV. M. Auguste Martin »

Tout système de philosophie a des complications qui n’entrent pas facilement dans l’esprit de l’homme, ou des parties tellement ridicules (Voyez comme exemple seulement, les Monades du grand et sage Leibnitz !) […] Oui, ce qui l’empêchait d’entrer, cette morale, dans les mœurs, c’est d’abord le vilain bambou, incompatible avec le droit humain !

389. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 349

Après avoir professé la Religion Protestante, il l’abjura à l’âge de 25 ans, entra aussi-tôt dans l’état ecclésiastique, & s’appliqua à des Ouvrages d’Astronomie.

390. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VII, seconde guerre médique. »

Xerxès entra en fureur, comme s’il avait été souffleté par ce bras de mer. […] En se poussant dans ce détroit resserré, le Léviathan de la Perse était entré dans un entonnoir. […] Mardonios hiverna en Thessalie : le printemps venu, avant d’entrer en campagne, il envoya Alexandre de Macédoine proposer aux Athéniens, campés sur leurs ruines, une paix séparée. […] Pausanias tira de ce camp efféminé une morale Spartiate : étant entré dans le pavillon de Mardonios, il ordonna aux cuisiniers perses de lui préparer le festin qu’ils servaient, le soir, à leur maître. […] Ce frêle abri fut vite démoli, et les assaillants poussant, la lance aux reins, les archers en fuite, entrèrent pêle-mêle avec eux, dans la flotte à sec, transformée en camp fortifié.

391. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »

Ces hommes gravissent la montagne, entrent dans la nuée, disparaissent, reparaissent. […] Il est debout sur le seuil de la civilisation, et refuse d’entrer. […] Le souffle entra en eux, et ils se levèrent, et ce fut une armée, et ce fut un peuple. […] Il osa entrer à Ctésiphon, ville des parthes, bâtie pour faire contre-poids à Babylone. […] et les soldats romains, entrent dans Rome avec ce cri : Urbani, claudite uxores ; mœchum calvum adducimus.

392. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — I. » pp. 1-19

Il entra dans la congrégation de l’Oratoire à Aix, le 10 octobre 1681, et alla faire l’année suivante sa théologie à Arles ; puis il professa aux collèges de Pézenas et de Montbrison. […] Ce n’était pas des fleurs étudiées, recherchées, affectées ; non : les fleurs naissaient sous ses pas sans qu’il les cherchât, presque sans qu’il les aperçut ; elles étaient si simples, si naturelles, qu’elles semblaient lui échapper contre son gré et n’entrer pour rien dans son action. […] Un homme de la Cour allait à l’Opéra, et voyant son carrosse arrêté par la file de ceux qui allaient à l’église où Massillon devait prêcher, il se dit qu’un spectacle en valait bien un autre, et il entra dans l’église : il n’en sortit que touché au cœur.

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