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1235. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le duc d’Antin ou le parfait courtisan. » pp. 479-498

Après avoir fait son temps à l’Académie, c’est-à-dire s’être dressé aux divers exercices de corps, au cheval, aux armes, et à tout ce qui constituait un jeune homme de qualité accompli, d’Antin, à l’âge de dix-huit ans, entra au service ; on lui eut une place de sous-lieutenant dans un corps d’élite, dans le régiment du Roi, et il eut la permission, avant de partir, d’aller saluer le roi lui-même à Fontainebleau : M. le duc de Bellegarde, mon oncle, fut chargé de me présenter. […] Sous ces formes diverses, nos Mémoires secrets nous aident à saisir le lieu continu et l’intime ressemblance.

1236. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — II. (Suite et fin.) » pp. 436-455

Toutes ces harmonies, tous ces contrastes, ces réverbérations morales dont il a tant parlé dans les Études et dont il traçait une poétique un peu vague, il les a ici réalisés dans un cadre heureux, où, dès l’abord, le site, les noms des lieux, les aspects divers du paysage sont faits pour éveiller les pressentiments et pour concourir à l’émotion de l’ensemble. […] Pour moi, si j’avais voulu montrer combien le talent de Bernardin de Saint-Pierre est peu flexible et peu capable de se plier aux divers emplois, j’aurais cité précisément ce discours.

1237. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Marguerite, reine de Navarre. Ses Nouvelles publiées par M. Le Roux de Lincy, 1853. » pp. 434-454

Un certain nombre de ces voyageurs, hommes ou femmes, après diverses aventures plutôt extraordinaires qu’agréables, se retrouvent réunis de nouveau à l’abbaye de Notre-Dame-de-Sarrance, et là, comme la rivière du Gave n’était pas guéable, on décide d’établir un pont : L’abbé, dit le conteur, fut bien aise qu’ils faisaient cette dépense, afin que le nombre des pèlerins et pèlerines augmentât, les fournit d’ouvriers, mais il n’y mit pas un denier, car son avarice ne le permettait. […] Elle imite et reproduit les diverses formes de poèmes en usage à sa date.

1238. (1897) Préface sur le vers libre (Premiers poèmes) pp. 3-38

Elle a pourtant le mérite d’avoir présidé à de belles œuvres serrées, à de nobles tragédies ; elle suggère, par son existence, l’idée d’une étude de crise morale, sans péripéties, à beaux plis simples, brève, serrée comme la nature ; elle peut fournir au théâtre aussi bien que l’esthétique diverse et variée du drame. […] Pour nous, qui considérons, non la finale rimée, mais les divers éléments assonancés et allitérés qui constituent le vers, nous n’avons aucune raison de ne pas le considérer comme final de chaque élément et de le scander alors, comme à la fin d’un vers régulier.

1239. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une préface abandonnée » pp. 31-76

Le reste des tabourets est occupé par quelques autres personnes de sexe et d’habitudes divers, mais généralement en âge — de ne plus se marier. […] Vous leur dites si bien et si longuement (jamais trop longuement pour moi) les dangers, les passions, les déceptions de la vie, — avec les diverses manières de cultiver les tulipes, qu’ils n’ont presque plus le temps de courir des dangers, d’avoir des passions, de subir des déceptions — et d’arroser leurs tulipes.

1240. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édelestand du Méril »

Comme discernement et jugement littéraire, comme caractérisation des divers génies et des diverses œuvres, dans son beau chapitre sur la Comédie italique, le plus intéressant de second volume, il vaut encore le critique anglais qu’il rappelle.

1241. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Brizeux. Œuvres Complètes »

Il a voulu expliquer, dans une préface, l’idée que n’expriment pas ces divers morceaux, réunis sous ce titre, qui n’est intelligible que s’il est menteur : « La Fleur d’or ». […] Les compositions, ces ensembles qui ne tenaient pas et qu’il nous a donnés comme des poèmes sous les noms de Marie et de La Fleur d’or, ne sont, après tout, que des poésies diverses où les plus courtes sont, sans épigramme, les meilleures.

1242. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iii »

Au mépris de la mort, a transporté plus de douze cents blessés de divers régiments depuis le début de la campagne, tous identifiés par lui. […] Et tous ces héros du catholicisme ont des intentions diverses.‌

1243. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre IV. L’unification des sociétés »

Un nombre considérable d’individus peuvent vivre ensemble sur un même territoire, et agir de façons très diverses les uns sur les autres, sans former, forcément, une société unifiée. […] Si les Droits sont si divers au moyen âge c’est que chaque pays ou chaque classe s’est fait sa loi ou plutôt sa coutume ; mais lorsqu’il est reconnu que le roi seul est « fontaine et mer de tout droit », alors la diversité s’efface, les privatæ leges sont menacées216.

1244. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre III : M. Maine de Biran »

Osez dire que vous entendez celle-ci : « Chacun peut observer en lui-même que les perceptions directes des sens externes, comme les images ou intuitions du sens interne, et les idées mêmes, produits élaborés de l’intelligence, venant à être réfléchis ou contemplés successivement par le moisous des modifications sensitives diverses, ou avec un sentiment variable de l’existence, triste ou pénible, agréable ou facile, se proportionnent jusqu’à un certain point à ces variations, quant aux degrés de clarté ou d’obscurité, de mobilité ou de persistance, de confiance ou de doute, qui impriment à ces idées un caractère particulier et comme une physionomie propre15. » Voilà un fait bien désigné, n’est-ce pas ? […] « Chacun peut observer en lui-même que les perceptions directes des sens externes, comme les images ou intuitions du sens interne, et les idées mêmes, produits élaborés de l’intelligence, venant à être réfléchies ou contemplées successivement par le moi sous des modifications sensitives diverses, ou avec un sentiment variable de l’existence, triste ou pénible, agréable ou facile, etc., se proportionnent jusqu’à un certain point à ces variations, quant aux degrés de clarté ou d’obscurité, de mobilité ou de persistance, de confiance ou de doute, qui impriment à ces idées un caractère particulier et comme une physionomie propre. » Cette période effaroucherait Hegel ou Duns Scot lui-même.

1245. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XV. »

Adieu175, réunions aimables de compagnons, qui, sortis ensemble du pays, y retournez également par des chemins divers !  […] Catulle s’inquiète peu de l’ordre à mettre dans cette richesse, et du soin qui en lierait les diverses parties : il jette des vers admirables de description ou de passion, comme autant de couleurs dérobées aux maîtres de l’art hellénique.

1246. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIII. »

Européens, mahométans, Hindous de castes diverses, il est pour tous un être supérieur en sagesse et en bonté. […] L’état du monde, la science de l’apôtre, le lieu de sa mission, la forme de son sacrifice, tout est bien changé, bien divers : ce sont les horizons de feu, les diamants de Golconde, le luxe de Calcutta, les palais des princes déchus, au lieu des huttes éparses sur les bords du Rhin et dans les forêts de la Thuringe ; mais l’âme du charitable apôtre est la même.

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