Ce bourgeois rangé, prudent, pieux, en veut aux mendiants de leur vie quémandeuse et fainéante, de leurs richesses acquises sans travail ; il leur eu veut de se substituer aux séculiers, de prêcher, de confesser et d’absoudre dans les paroisses, au nez des curés désertés et affamés ; et ses rancunes d’écolier irritant ses haines de bourgeois, il leur en veut de leur intrusion dans les chaires de l’Université, de la défaite et de l’exil de Guillaume de Saint-Amour ; il prend à celui-ci, qui peut-être avait été son maître, des chapitres entiers, notamment du livre des Périls des derniers temps, et les tourne en vers français à la confusion de l’ordre de Saint-Dominique et de tous ces nouveaux frères dont l’oisiveté et l’hypocrisie menacent de perdre la Sainte Église.
Quant à la voix nouvelle de M. de Régnier, elle a des inflexions spécialement rares et pures, avec parfois une sorte de chaleur interne qui, pour les Sites, les Épisodes, les Poèmes anciens, l’Alérion et la Gardienne, demeurait étrangement inconnue ; on l’entendra chanter en tous ses derniers vers, et surtout en ceux-ci qui sont des plus proches de la perfection et s’orientent vers un mystère émouvant et discret : J’ai vu fleurir, ce soir, des roses à ta main, — Ta main pourtant est vide et semble inanimée — Je t’écoute comme marcher sur le chemin, — Et tu es là pourtant et la porte est fermée — J’entends ta voix, mon frère, et tu ne parles pas ; L’horloge sonne une heure étrange que j’entends Venir et vibrer jusques à moi de là-bas… L’heure qui sonne est une heure d’un autre temps.
Nous avons analysé à la fin du chapitre précédent l’espace visuel ; nous avons vu que pour engendrer cet espace, il faut faire intervenir les sensations rétiniennes, la sensation de convergence, et la sensation d’accommodation ; que si ces deux dernières n’étaient pas toujours d’accord, l’espace visuel aurait quatre dimensions au lieu de trois ; et d’autre part que si l’on ne faisait intervenir que les sensations rétiniennes, on obtiendrait « l’espace visuel simple » qui n’aurait que deux dimensions.
Et toujours, au dernier moment, ils reculent devant son contact glacé.
Ils conduisaient ma main : ils enflaient mon courage ; Cette pleine victoire est leur dernier ouvrage.
Pourquoi tous les sentimens qu’ils annoncent participent-ils des derniers degrés de la corruption humaine ?
À sept heures on dîne, et aussitôt le dîner, après une seule pipe fumée, la lecture recommence, et nous allons de lectures en résumés de morceaux qu’il analyse, et dont quelques-uns ne sont pas complètement terminés, nous allons jusqu’au dernier chapitre.
Dans un retour triste sur mon frère, je ne peux m’empêcher de dire à Lafontaine, rencontré dans un corridor : « Ce n’est pas le public d’Henriette Maréchal. » Tout est accepté, claqué, et seuls, au dernier tableau, deux ou trois coups de sifflet, timides, peureux : c’est toute la protestation dans l’enthousiasme général.
Les deux derniers sont M.
Une autre pièce qui a longtemps attiré l’attention de la sous-commission et du jury est un conte dont la scène se passe en Normandie, et qui sent tout à fait sa littérature familière du xviiie siècle, poésie courante, négligée, gracieuse toutefois et spirituelle, dernier souvenir d’un genre ancien et qui s’efface.
J’ai cru devoir transcrire les sons comme ils m’ont été figurés plutôt que de les traduire par les onomatopées françaises correspondantes, quitte à indiquer en note ces dernières.
Si un artiste produit cette année une œuvre qui témoigne de plus de savoir ou de force imaginative qu’il n’en a montré l’année dernière, il est certain qu’il a progressé.