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1636. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre IV. Petits Symbolards » pp. 49-52

Le nom est vulgaire, mais sonore pour la clameur des camelots : « Demandez le Petit Symbolard, ses vingt-cinq positions pour dix-neuf sous… En voulez-vous, des symbolards ? 

1637. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Première partie. Plan général de l’histoire d’une littérature — Chapitre II. Pourquoi il faut préférer la méthode inductive » pp. 13-14

C’est ce qu’il faut se demander tout d’abord.

1638. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 465-468

On sent combien cette tâche demande de recherches, de travail, & de sagacité.

1639. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Réponse à une lettre de M. Grimm » pp. 205-206

Quoi, me demandez-vous, son cavalier espagnol n’est pas gris, même un peu sale, mollement dessiné, et son cheval une bête de somme ?

1640. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Restout le fils » pp. 284-285

Quand on expose une tête seule, il faut qu’elle soit très-belle ; et celle de ce chanteur de rue, de ce gueux ivre demandait une exécution merveilleuse, pour en excuser le bas caractère.

1641. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « L’abbé Fléchier » pp. 383-416

Ce fut très probablement pour elle aussi, et à sa demande, que le cardinal de Retz, quelques années après, entreprit d’écrire ses incomparables Mémoires. […] Le compliment guindé que lui adressent les précieuses du lieu en l’abordant ; L’Art d’aimer, traduit par le président Nicole, qu’elles trouvent sur sa table, et qu’il leur prête avec le regret de ne pouvoir en même temps les rendre plus aimables ; la demande d’un sermon à faire, qui lui arrive précisément ce jour-là, tout cet ensemble compose un petit tableau malin, moqueur, assorti pourtant, et où rien ne jure. […] Je le demande, ce récit n’est-il pas signé de Fléchier, à chaque ligne, par le bel esprit symétrique et par l’antithèse ? […] Nous ne devons désirer de vivre que pour accomplir ce que Dieu demande de nous, et la tranquillité de la vie doit être regardée comme une grâce et une bénédiction de douceur qu’il répand sur nous, et qui nous engage à le servir avec plus de fidélité.

1642. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE VIGNY (Servitude et Grandeur militaires.) » pp. 52-90

Il demande au ciel et à la terre des espaces non explorés encore, un coin où mettre sa statue comme dans un cimetière encombré. […] Il avait chanté (bien rarement, il est vrai, — une seule fois dans le Trappiste) la légitimité, et il se demandait pourquoi. […] Puisque Stello, au milieu de ses émotions les plus pénétrantes, sait fort bien s’arrêter à d’ingénieuses vétilles, remarquer au plus fort de ses douleurs que le nom de Raphaël signifie un ange, et que Rubens veut dire rougissant ; puisque, le sentiment allant son train avec Stello, le raisonnement avec le docteur noir peut l’accompagner de ses hargneuses chicanes, je demande qu’on me pardonne si, dans l’admirable histoire du capitaine Renaud, qui faisait naître mes larmes, j’ai noté, chemin faisant, de petits désaccords, pour me rendre compte de ce manque de complète vraisemblance chez M. de Vigny. […] Cet article sur De Vigny demande plus d’une explication et non-seulement permet, mais exige un commentaire. il a eu, en effet, cette rare fortune d’être contesté et refuté par l’auteur lui-même.

1643. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LEBRUN (Reprise de Marie Stuart.) » pp. 146-189

Quant à moi, devenu plus sage Et dans mes désirs satisfait, Peu redoutable au voisinage, Je ne demande à ce village De lot que celui qu’il m’a fait ; Content si, m’assurant la vue De la rivière et du coteau, J’y puis seulement, sur la rue, Joindre la place étroite et nue Que borne, en fleurs, le vieux sureau. […] » Et Camoëns, dans son admirable cançao écrite en mer, durant une longue croisière pénible, en vue de l’Afrique et de l’Arabie, a dit : « Je demande de vos nouvelles, madame, aux vents amoureux qui soufflent de la contrée où vous habitez ; je demande aux oiseaux qui volent au-dessus de moi s’ils vous ont vue, ce que vous faisiez, ce que vous disiez ; où ? […] demanda l’un des convives à Talma. — J’aime le romantique, répondit-il vivement, mais surtout celui de Racine.

1644. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIIe entretien. Poésie lyrique. David (2e partie) » pp. 157-220

Saül est inquiet de sa destinée en présence de l’armée ennemie qui envahit les vallées intérieures de son royaume ; il tremble pour son peuple et pour sa couronne ; il se demande si son Dieu ne l’a pas abandonné. […] « Demande, et je te donnerai ces nations en héritage et toute cette terre pour domination ! […] « Je n’ai demandé qu’une chose à Jéhovah, c’est la seule à laquelle j’aspire : demeurer dans la demeure de Jéhovah tous les jours de ma vie ; goûter la douceur de mon Dieu, habiter avec lui dans son temple ; « Car il me cache dans sa cabane au temps de l’adversité. […] demandai-je à cette harpe sacrée : Faut-il avoir, dans son enfance, Gardien d’onagre ou de brebis, Brandi la fronde à leur défense Porté leurs toisons pour habits ?

1645. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »

Voltaire demanda et obtint tous ces changements. […] La reconnaissance de Lusignan et de sa fille, dans Zaïre ; l’arrivée du vieux Narbas, dans Mérope, au moment où la reine va frapper Égisthe, sont des effets admirables ; on ne leur demande pas s’ils sont conformes aux règles. […] Aux instances d’Orosmane elle ne sait que répondre ; elle demande que le mariage soit différé et elle s’enfuit. […] En écrivant Esther et Athalie, il ne flattait pas une mode, il ne faisait pas sa cour à la religion ; c’est la religion elle-même qui demandait au plus humble de ses fidèles de lui consacrer ses grands talents, et qui lui permettait de purifier sa gloire en y ajoutant.

1646. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Crétineau-Joly »

Mais Pie VI, qui doutait de la validité du bref extorqué à la faiblesse d’un vieillard par la politique insensée et brutale de l’Europe, demandait déjà, en 1775, aux cardinaux rassemblés, leur avis sur la destruction de l’Institut, et l’on sait la réponse très nette et très péremptoire que fit le cardinal Antonelli, l’une des lumières de l’Église d’alors, dans le sens des doutes du Saint-Père. […] En vain Clément XIII, qui comprenait au moins son rôle de pontife, et qui avait répondu à l’édit souverain de Louis XV par la bulle Apostolicum, demanda-t-il à Charles III la raison d’une proscription plus inconcevable en Espagne qu’ailleurs ; on ne lui répondit que par le silence. […] Ils demandèrent qu’on attendît l’arrivée des cardinaux français et espagnols. […] L’histoire en nommera deux surtout à qui elle demandera un compte sévère de leur influence si bassement mise au service de leurs cours.

1647. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Poésies complètes de Théodore de Banville » pp. 69-85

Jay, a dit dans son discours de réception (juin 1855) une parole qui m’est toujours restée sur le cœur, et que je lui demande la permission de relever, parce qu’elle n’est pas exacte, parce qu’elle n’est pas juste : Les classiques, disait-il, n’ont pas eu de champion plus décidé que M.  […] Mais étendons notre vue et songeons un peu à ce qu’a été la poésie lyrique moderne, en Angleterre, de Kirke White à Keats et à Tennyson en passant par Byron et les lakistes, — en Allemagne, de Burger à Uhlandet à Ruckert en passant par Goethe, — et demandons-nous quelle figure nous ferions, nous et notre littérature, dans cette comparaison avec tant de richesses étrangères modernes, si nous n’avions pas eu notre poésie, cette même école poétique tant raillée.

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