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2144. (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain

Le corps dépérit quand le cerveau seul travaille. […] Sa voix allait roulant dans le silence des déserts. » Et quand on porte le corps : « Souvent la longue chevelure d’Atala, jouet des brises matinales, étendait son voile d’or sur mes yeux ; souvent, pliant sous le fardeau, j’étais obligé de le déposer sur la mousse. » Ou encore : « J’entendis le murmure d’un vêtement sur l’herbe, et une femme à demi voilée vint s’asseoir à mes côtés. […] Dans la bataille des Francs et des Romains, Chateaubriand dit : « La hache de Mérovée s’enfonce dans le front du Gaulois ; la tête se partage ; sa cervelle se répand des deux côtés ; son corps reste encore un moment debout étendant ses mains convulsives. » De pareilles phrases sont du Flaubert pur ; l’auteur de Salammbô les adoptera ; vous les retrouverez telles quelles ; son réalisme n’ira pas plus loin. […] A mesure que la vie s’épuise dans ce frêle corps, son amour caché semble ressusciter et grandir. […] Elle repoussa Chénedollé, qui la chérit jusqu’à s’en aller après sa mort bêcher la terre pour retrouver son corps dans la fosse commune.

2145. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIe entretien. Vie du Tasse (2e partie) » pp. 65-128

Je l’ai fait, ajoute-t-il, d’abord pour complaire au duc et gagner sa faveur ; ensuite pour dompter mon corps, et par conformité à ce que j’ai lu dans certains philosophes grecs, que l’ivresse était quelquefois salutaire.

2146. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »

La Chambre des comptes, corps presque parlementaire, exerçait le contrôle de la comptabilité du royaume.

2147. (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75

Mme de Staël, génie mâle dans un corps de femme : esprit tourmenté par la surabondance de sa force, remuant, passionné, audacieux, capable de généreuses et soudaines résolutions, ne pouvant respirer dans cette atmosphère de lâcheté et de servitude, demandant de l’espace et de l’air autour d’elle, attirant, comme par un instinct magnétique, tout ce qui sentait fermenter en soi un sentiment de résistance ou d’indignation concentrée, à elle seule, conspiration vivante, aussi capable d’ameuter les hautes intelligences contre cette tyrannie de la médiocrité régnante, que de mettre le poignard dans la main des conjurés ou de se frapper elle-même pour rendre à son âme la liberté qu’elle aurait voulu rendre au monde !

2148. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre II. Attardés et égarés »

On ne sait pas encore marcher, on danse ; et toute la vigueur du corps robuste passe dans le bras qui arrondit un salut.

2149. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hugo, Victor (1802-1885) »

Gustave Flaubert C’est maintenant une opinion généralement reçue dans la critique moderne que cette antithèse du corps et de l’âme qu’expose si savamment dans toutes ses œuvres le grand auteur de Notre-Dame .

2150. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »

La science qui explique la nature et la marche des corps célestes pourra trouver des expressions plus grandes, mais non plus vives, pour graver dans notre esprit les deux plus grandes idées, après celle de Dieu, l’ordre universel et l’infini.

2151. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre III. Le Petit Séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet (1880) »

Avec cela, j’étais sédentaire, impropre par ma faiblesse musculaire à tous les exercices du corps.

2152. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 novembre 1886. »

Au moment, dans le grand prologue, où le héros quitte le royaume des Esprits souterrains et abdique, sa royauté pour se vouer corps et âme à l’amour humain, il jure à sa mère de retourner auprès d’elle si jamais « sa couronne serait défleurie, son cœur brisé » ; et c’est !

2153. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

Dans un Ouvrage, il écrit en faveur de la spiritualité & de l'immortalité de l'ame ; dans un autre, il établit que nous ne sommes que matiere, & que les ames finissent avec les corps.

2154. (1908) Dix années de roman français. Revue des deux mondes pp. 159-190

Des études purement historiques, où la psychologie s’est introduite pour les transformer, la préoccupation des ensembles, la hantise des sentiments collectifs et celle des phénomènes de l’esprit de corps ont passé dans le roman.

2155. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420

La médecine en corps a été réputée infâme, & chassée de Rome.

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