Prevost, qui n’avait pas été informé de ce contre-temps et qui crut la chose faite, sortit, le jour convenu, de Saint-Germain-des-Prés : « Il se rendit au jardin du Luxembourg, nous dit son biographe260, où on l’attendoit avec un habit ecclésiastique. […] J’ai des preuves à donner là-dessus qui passeroient les bornes d’une lettre, et, pour peu que chacun veuille s’expliquer sincèrement, l’on conviendra que telle est à mon égard la disposition de presque tous vos religieux. […] Vous conviendrez, mon Révérend Père, que cela est piquant pour un honnête homme. […] Qu’on me rende un peu de justice, on conviendra que je n’étois nullement propre à l’état monastique, et tous ceux qui ont su le secret de ma vocation n’en ont jamais bien auguré. […] C’est dans ses ouvrages (et je l’ai fait ailleurs) qu’il convient de prendre une entière et véritable idée de son esprit et de son âme.
Mais quand je conviendrais de l’avantage de ces langues pour certains états, la question n’en resterait pas moins indécise, car il ne s’agit point ici de leur utilité, mais bien du temps où il convient de les apprendre : est-ce lorsqu’on est enfant et écolier, ou lorsque, soustrait à la férule, on se propose d’être maître ? […] — J’en conviens. […] — J’en conviens encore. […] C’est celle qui convient à la circonstance. […] Sans doute le travail du thème est de chercher un mot latin pour rendre le mot français ; mais s’ensuit-il de ce travail que le mot qu’on trouvera sera nécessairement celui qui convient ?
25, ut mieux convenu, lis. eut mieux convenu.
La vrai-semblance poëtique consiste à donner à ses personnages les passions qui leur conviennent suivant leur âge, leur dignité, suivant le temperament qu’on leur prête, et l’interêt qu’on leur fait prendre dans l’action. […] Le respect et l’attention que la cour d’un roi de Perse témoigne pour son maître, doivent être exprimez par des demonstrations qui ne conviennent pas à l’attention de la suite d’un consul romain pour son magistrat. […] Paul, quoiqu’elle ne convienne pas trop avec le portrait que cet apôtre fait de lui-même.
J’ai dit notre gloire, Monsieur, parce qu’il est bien convenu entre nous que tout auteur a de la gloire. […] La mienne, j’en conviens, mal servie par les trompettes de la renommée, s’est toujours bornée à suivre dans la carrière ces hommes de génie que nos pères avaient la faiblesse d’appeler grands. […] J’en conviens de bonne foi, et tel n’était pas mon projet. […] Je conviens cependant qu’il y a dans le viol et la prostitution un grand motif de curiosité pour le parterre et la certitude de toucher bien vivement le cœur des femmes sensibles. […] Cette manie de ramener si souvent des personnages qui ne sont point amusants est, vous en conviendrez, un grand défaut de goût.
La Beaumelle convient de tous les avantages de M. de Voltaire, et il attaque très malignement les faiblesses et les travers dont il n’y a point de grand homme qui ne soit susceptible, mais qui, présentés par une main ennemie, forment un tableau de ridicule. » Il ne lui conteste point que ses ouvrages ne soient d’un très bel esprit, il s’attache à y relever les traits de petit esprit. « Naître avec de l’esprit, dit-il quelque part, c’est naître avec de beaux yeux. […] Dans une lettre du 27 octobre 1745, Frédéric loue Maupertuis, qui était à la veille de son mariage, sur l’agrément de son commerce, et le félicite sur sa philosophie dont la tolérance convient à l’humanité. […] Peut-être n’y a-t-il que la proposition 48e d’Euclide à laquelle on puisse trouver le degré d’évidence qui convient à la vérité. […] La Beaumelle a reproché quelque part à Voltaire une réponse que celui-ci aurait faite au père de lord Bolingbrocke : Lorsque le lord Saint-Jean, père du vicomte de Bolingbrocke, vous dit au sujet d’un fait tronqué et embelli de l’Histoire de Charles XII : « Convenez que les choses ne se passèrent pas ainsi » ; vous lui répondîtes : « Et vous, milord20, convenez que cela est bien mieux comme je le rapporte. […] » Adieu, mon cher ; quand Marc Aurèle a parlé, il me convient de me taire.
Il avait mal au foie quand il lui convenait, et c’était, selon lui, « le premier devoir d’un diplomate, après un congrès, de soigner son foie ». […] Cette affaire de Rome ne serait pas encore en suspens, s’il avait vécu. — Un grand mot d’un grand homme est celui-ci : Je crains plus une armée de cent moutons commandée par un lion, qu’une armée de cent lions commandée par un mouton. — Faites et surtout ne faites pas l’application de cela. — Hier j’ai parlé de Sainte-Aulaire ou de Rigny, disant que, pour le dehors, il n’y avait que ces deux noms-là qui pussent convenir. […] Je n’en sais rien, et je suis plutôt porté à croire que ce que j’ai dit serait inutile : j’ai parlé, dans cette lettre que vous avez remise, de Durant comme le seul qui me convenait et qui conviendrait à la Hollande, à la Belgique et à l’Angleterre : j’ai insisté fortement sur cela. — Ce que j’ai écrit hier doit être ignoré par vous : mais vous voilà prévenue si l’on vous en parle. — Je suis fortement occupé de ces ratifications russes qui (ne le dites pas) sont fort mauvaises : mais je crois que nous les arrangerons. — Je n’en parle pas à Paris, parce que l’on me donnerait des instructions, et que je veux agir sans en avoir : voilà encore qui est pour vous seule. — Si l’on me répond, ce sera par vous. — Figurez-vous que l’on m’écrit ici que l’affaire de Rome est arrangée, et qu’on a accepté et à Rome et à Paris une convention simultanée de l’Autriche et de la France. […] Quand on songe qu’en ses heures d’austérité il avait dit ce mot : « Il y a deux êtres dans ce monde que je n’ai jamais pu voir sans un soulèvement intérieur : c’est un régicide et un prêtre marié », on conviendra qu’il eut à y mettre du sien. […] Il voulut, comme on dit, mettre ordre à ses affaires ; avec l’art et le calme qui le distinguaient, il disposa le dernier acte de sa vie en deux scènes qu’on ne trouvera pas mauvais que je présente comme il convient et que je développe.
. — Prenez garde à ce que vous dites, Monsieur, vous me donnez un avantage immense ; vous convenez donc que le spectateur peut se figurer qu’il se passe un temps plus considérable que celui pendant lequel il est assis au théâtre. […] Il est impossible que vous ne conveniez pas que l’illusion que l’on va chercher au théâtre n’est pas une illusion parfaite. […] Il est impossible que vous ne conveniez pas que les spectateurs savent bien qu’ils sont au théâtre, et qu’ils assistent à la représentation d’un ouvrage de l’art, et non pas à un fait vrai. […] Convenez que j’ai réussi.
Il donne aux arbres une immortalité « sur les bords du noir rivage. » Et il rend vraisemblable par ce ton naïf qui dégénère quelquefois en gentillesse enfantine, mais qui n’en convient que mieux à l’historien de Jupin et de la fourmi. […] Voilà donc les dieux païens qui subsistent dans la fable, et ce n’est pas sans raison : car partout les dieux doivent convenir à leur peuple. […] Aussi les dieux païens, imités par le fabuliste, sont-ils les seuls qui conviennent à la fable. […] Il accorde les objets entre eux ; il sait quelles bêtes peuvent exprimer les hommes, quels dieux peuvent convenir aux bêtes, quel ton général doit assembler ces trois peintures en un seul tableau.
Il faut convenir que si son explication n’est pas la véritable, elle est du moins la plus naturelle. […] Les rôles de tendresse, Inès & Zaïre, conviennent à mademoiselle Gaussin. […] Les écrivains ne sont pas d’accord sur la déclamation qui convient le mieux à l’orateur sacré, & sur les défauts qui choquent le plus en lui. […] Ils conviennent qu’on débite au barreau d’une manière propre au genre d’affaires qu’on y traite ; mais ils remarquent en même temps que les avocats, à force de vouloir être simples & modérés, deviennent souvent froids, pesans & monotones, & qu’ils prononcent un discours comme s’ils le lisoient.
Il est dans la vrai-semblance que le témoin oculaire de pareils évenemens, qu’il convient d’emploïer pour en faire le recit, ait été frappé d’un étonnement qui dure encore ; et il seroit ainsi contre la vrai-semblance qu’il se servit dans son recit des figures qu’un homme saisi, et qui ne songe point à être pathetique, ne trouve pas. […] La plûpart des images dont il convient que le stile de la tragedie soit nourri, pour ainsi dire, sont trop graves pour le stile de la comedie. […] Despreaux, que ses défenseurs conviennent : qu’on ne la sçauroit lire.
Ses amis conviennent, & il en est convenu lui-même, que l’inexpérience de la jeunesse, la trop grande fermentation des idées, la liberté des pays où il écrivoit alors, l’ont entraîné dans des assertions sur la politique, que sa raison plus mûre a condamnées ensuite.