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3538. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De la dernière séance de l’Académie des sciences morales et politiques, et du discours de M. Mignet. » pp. 291-307

Ce n’était plus le jeune enthousiaste de l’École normale, rompant douloureusement avec le Dieu de ses pères et se mettant en marche vers la découverte d’un dogme nouveau ; ce n’était plus le superbe initiateur des premiers temps du Globe, altier et plein d’ambitieuses promesses, et qui croyait tenir la nouvelle vérité : c’est l’homme qui a connu le néant des espérances, qui a reçu la leçon des choses et les injures de la vie.

3539. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — I. » pp. 381-397

À l’époque où Commynes, le seigneur d’Argenton comme on l’appelle, connu pour sa prudence éprouvée et par la longue confiance de Louis XI, est envoyé à Venise, à ce poste d’honneur de la diplomatie, pour y lutter de finesse avec les rusés Vénitiens, avec ce gouvernement qu’il admire et dont il nous définit si bien le génie, de grands changements s’étaient accomplis depuis le temps de Henri Dandolo : toute trace de démocratie, comme aussi toute velléité de monarchie, y avait disparu ; le doge, toujours honoré comme un roi, ne pouvait plus guère rien par lui-même ; le patriciat et les Conseils étaient tout.

3540. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Bossuet. Lettres sur Bossuet à un homme d’État, par M. Poujoulat, 1854. — Portrait de Bossuet, par M. de Lamartine, dans Le Civilisateur, 1854. — I. » pp. 180-197

On sait que, prôné à l’hôtel de Rambouillet par le marquis de Feuquières, qui avait connu son père à Metz et qui étendait sa bienveillance sur le fils, le jeune Bossuet y fut conduit un soir pour y prêcher un sermon improvisé.

3541. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Tallemant et Bussy ou le médisant bourgeois et le médisant de qualité » pp. 172-188

Par lui on est de toutes les coteries, de tous les quartiers ; on connaît tous les masques, et jusque dans le déshabillé.

3542. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire de mon temps. Par M. Guizot. »

» — Qu’était-ce que ce jeune homme (je crois bien qu’il a aujourd’hui un nom connu)11 qui, le 6 août, au pied de l’escalier du Palais-Royal, remettait à M. 

3543. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet »

On connaîtrait mal le duc de Bourgogne et ce naturel étrange, même quand on prête l’oreille de très près aux paroles de Fénelon, si l’on n’avait en face ce formidable et trahissant témoin, Saint-Simon : «  Il faut dire tout d’abord, nous apprend cet admirateur si fervent du même prince corrigé et morigéné, que Mgr le duc de Bourgogne était né avec un naturel à faire trembler.

3544. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Daphnis et Chloé. Traduction d’Amyot et de courier »

Marmontel, dans son Essai sur les Romans, en sa qualité d’homme qui lisait et connaissait assez peu à fond les Anciens, est encore plus tranchant sur Daphnis et Chloé.

3545. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La Grèce en 1863 par M. A. Grenier. »

Je suis persuadé que si dans cette brillante levée de jeunesse qui s’enrôla sur la foi de La Fayette pour voler au secours des insurgents de Boston, il y a eu quelque esprit un, sagace, mordant, comme il s’en trouvait volontiers dans la jeune noblesse d’alors, il a dû, au retour et dans des conversations familières, rabattre beaucoup de l’idée exaltée qu’on se faisait des républicains de ce pays, et dénoncer déjà en eux le côté si peu idéal qui s’est marqué si vite, que Franklin connaissait et, en partie, personnifiait si bien.

3546. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Conclusion. »

Il n’y a de justice dans les jugements qui sont relatifs au bonheur, que si on les fonde sur autant de notions particulières qu’il y a d’individus qu’on veut connaître ; on peut trouver dans les situations les plus obscures de la vie des combats et des victoires, dont l’effort est au-dessus de tout ce que les annales de l’histoire ont consacré.

3547. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre III. La personne humaine et l’individu physiologique » pp. 337-356

Notre opération est semblable à celle d’un homme qui, pour mieux connaître une longue planche, la divise en triangles, en losanges, en carrés, tous marqués à la craie.

3548. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre I. La lutte philosophique »

Irréligieux sans tapage et sans raillerie, déiste avec gravité, Vauvenargues ne connaît d’immortalité que celle de la gloire, et comme il l’a dit, les hommes, la vie présente sont l’unique fin de ses actions.

3549. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Je connais des maris qui, dans toute une année, ne leur disent pas seulement une fois : Dieu te gard’ ! 

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