Dans le premier cas, l’homme arrivât-il à compter les grains de sable sur lesquels toute la lumière dont il dispose est répandue, il n’avancera point dans son exploration du monde ; dans le second cas, il aura vu le chemin assez pour se conduire, assez peut-être pour l’imaginer encore là où il ne pourra plus le suivre.
Mais toute idée claire du nombre implique une vision dans l’espace ; et l’étude directe des unités qui entrent dans la composition d’une multiplicité distincte va nous conduire, sur ce point, à la même conclusion que l’examen du nombre lui-même.
Notre compatriote P……, qui vient d’être nommé avec succès au parterre de l’Ambigu-Comique, et qui se trouve conséquemment au moins écuyer dans le grand ordre de la chevalerie littéraire, se déboîta pour moi de sa stalle et me conduisit au foyer, afin de me faire voir les illustrations du jour (Je ne dis pas du siècle, mon cher Monsieur). […] Cette fois-ci il ne se montrait pas plus raffiné, je vous assure ; mais ce qui le relevait peut-être, c’était la belle dame qu’il conduisait par la main vers le marchepied abaissé de son landauc.
Augustin Thierry disait : « La sympathie est l’âme de l’histoire », et l’on sait à quelles résurrections miraculeuses l’a conduit ce don de faire amitié avec les morts. […] Renan à ses livres, est hostile aux hommes supérieurs ; il ne lui pardonne pas d’avoir refusé sa confiance à un homme si savant en beaux mots ; il ne semble pas se douter que l’art de conduire un État puisse exiger d’autres qualités que celles qui sont nécessaires pour composer un ouvrage en style exquis. […] Il est altéré d’amour éternel, passionné, poétique, et son expérience de la vie parisienne le conduit à considérer l’amour comme un mensonge ou comme un mystère du corps qui dévore la force et la pensée des jeunes hommes36.
La science française se conduit aujourd’hui comme une épouse prudente, qui aime autant ne pas trop surveiller son mari de peur de constater des faits regrettables. […] Ce mot, invinciblement, nous conduit dans L’Inde. […] Il avait une tendance à se conduire en enfant gâté ; il fut aussi un enfant vicieux, mais qui garde toujours beaucoup de candeur, comme le prouve l’honnête sentimentalité de son théâtre.
La glaneuse qui marche pieds nus derrière les moissonneurs et ramasse les épis oubliés, le laboureur qui conduit sa charrue, parlent sans embarras, sans hésitation, quand ils ont à exprimer un sentiment qui les domine, et pourtant ils ne savent pas parler ; ils n’ont pas étudié, ils ne connaissent pas l’art d’exprimer leur pensée. […] Le gland devenu chêne nous élève à Dieu en nous montrant toute l’impuissance de nos spéculations ; la jeune fille devenue femme nous offre l’image du bonheur et nous conduit au pied de l’autel pour remercier le Créateur, qui nous a fait un tel présent. […] Que le goût de la rêverie mène à l’oisiveté, je le veux bien ; que l’oisiveté conduise à l’avilissement je le conçois sans peine ; mais l’avilissement, pour être poétique, pour exciter notre sympathie, a besoin de s’expliquer, de se justifier par une passion violente.
On sait comment son vaste récit, conduit sans défaillance par un effort d’esprit si long et si soutenu, a pris les allures d’une véritable épopée ; guidés par lui, nous avons vu, dans les fragments épars des traditions lointaines, l’idée d’une obligation se former, la morale entrer dans la religion ; nous avons assisté à la naissance et au premier rayonnement de l’idée divine, d’abord si obscure et si menacée ; à sa fortune miraculeuse, à la façon dont elle s’est maintenue, malgré des éclipses passagères, dans l’âme d’une peuplade prédestinée, jusqu’au jour où elle devait s’épanouir pleinement dans la personnalité sublime de Jésus. […] Or, Taine avait été conduit, par ses études antérieures, à penser que trois forces primordiales gouvernent l’éclosion des œuvres d’art : la race, c’est-à-dire « les dispositions innées et héréditaires que l’homme apporte avec lui » ; le milieu, qu’il définit : « la nature qui l’enveloppe et les hommes qui l’entourent » ; le moment, c’est-à-dire « la vitesse acquise, qui surajoute une quantité nouvelle à l’impulsion permanente et au milieu donné ». […] Dans l’univers éclatant et géométrique où je vous ai conduit, il n’y a pas de place pour la libre spontanéité. […] Alors, il a entonné, en l’honneur du christianisme, un hymne quasi lyrique, et par qui ses anciens ennemis, les philosophes spiritualistes, ont été certainement charmés dans leur tombeau : Sous son enveloppe grecque, catholique ou protestante, le christianisme est encore, pour 400 millions de créatures humaines, l’organe spirituel, la grande paire d’ailes indispensables pour soulever l’homme au-dessus de lui-même, au-dessus de sa vie rampante et de ses horizons bornés, pour le conduire, à travers la patience, la résignation et l’espérance, jusqu’à la sérénité ; pour l’emporter, par-delà la tempérance, la pureté et la bonté, jusqu’au dévouement et au sacrifice.
» XLIX Le hasard m’avait conduit à Londres dans ce temps-là.
Il survit on ne sait comment, avec un ventre d’argent, dit la légende À Sedan, il conduit une des charges héroïques Il entre dans Paris avec l’armée de Versailles.
seul : la puérilité, un peu égayante, de ces préceptes, qui nous devaient, sûrement, conduire à la bienheureuse Rédemption.
Comme, à cette époque de l’année, il n’y en a que très peu dans les nids, je pensai qu’elles se conduisaient peut-être autrement quand il y en avait un plus grand nombre ; mais M.
Comme nous ne faisons pas de triomphe réel, et qu’après nos victoires on ne conduit pas en pompe le triomphateur sur un char précedé de ses captifs, les sculpteurs modernes peuvent se servir, pour embellir leurs arcs allégoriques, des trophées et des armes qu’ils inventent à leur gré.