Une dévotion subtile, recherchée et fuyant les voies communes, y pénétra avec Fénelon et Mme Guyon, et il fallut en venir aux sévérités et aux retranchements inexorables envers quelques membres devenus rebelles. […] Aux maîtresses elle recommande aussi de n’employer que des mots qui soient bien compris des jeunes intelligences, de ne pas emprunter aux livres qu’on lit les termes qui sont bons surtout pour ces livres, et qui sont de trop grands mots pour le discours commun.
Et il n’est guère probable que Perrault lui-même connût ce recueil. » Ainsi donc, il est bien entendu que ce n’est nullement d’invention qu’il s’agit avec Perrault ; il n’a fait qu’écouter et reproduire à sa manière ce qui courait avant lui ; mais il paraît bien certain aussi, et cela est satisfaisant à penser, que ce n’est point dans des livres qu’il a puisé l’idée de ses Contes de Fées ; il les a pris dans le grand réservoir commun, et là d’où ils lui arrivaient avec toute leur fraîcheur de naïveté, je veux dire à même de la tradition orale, sur les lèvres parlantes des nourrices et des mères. […] D’où nous vient-il pourtant ce fonds commun de contes merveilleux, d’ogres, de géants, de Belles au bois dormant, de Petits-Poucets aux bottes de sept lieues, tous ces récits d’un attrait si vif et d’une terreur charmante aux approches du sommeil, qui se répètent et se balbutient avec tant de variantes, des confins de l’Asie aux extrémités du Nord et du Midi de l’Europe ?
Il en est ainsi de la privation des bras ; cette faiblesse a bien d’autres effets que d’empêcher de faire certains mouvements et de rendre difficiles ou embarrassantes les moindres actions de la vie commune, ce qui serait déjà un mal bien triste par sa continuité ; cette faiblesse ôte toute confiance dans l’avenir, entrave la vie entière, borne toute perspective, assujettit à cent besoins qu’on eût méprisés et, à la place d’un rôle d’homme, vous jette dans une dépendance aussi grande que celle des femmes. […] L’adversité sert à détromper sur le mérite apparent, sur ce petit mérite commun qu’il est très-facile de paraître avoir, sur cette élévation qu’on affecte en vérité sans peine, quand le sort fait tout pour nous soutenir.
A cette question difficile, on peut répondre, en regardant le trait apparent et commun des œuvres romantiques : le romantisme est une littérature où domine le lyrisme. […] Mais si nous nous intéressons aux émotions qui ne sont pas les nôtres, c’est que nous sommes hommes, et le poète est homme : nous avons en commun avec lui la nature et la source des émotions.
. — Oui, sans doute, peut-on lui répondre, tous les changements psychiques sont organiquement déterminés en tant qu’ils ont tous des concomitants organiques ; mais, d’autre part, aucun changement psychique n’est organiquement déterminé, en ce sens que les événements physiques et les événements psychiques n’ont point, pour nous, de facteurs communs. […] C’est pour cette raison que l’existence même de cette activité a pu être niée ; mais l’impossibilité de représenter sous la forme d’un état particulier ce qui est le fond commun de tous nos états, ne prouve nullement que l’activité n’existe point et même n’ait pas conscience de son existence.
Mais Despréaux suivit l’opinion commune, & parla des saints nouveaux, mis dans le Calendrier de Bussi. […] Ce patissier se joignit à Cotin contre leur ennemi commun.
Pourquoi d’ailleurs se mettre à la torture pour rendre avec élégance une pensée fausse, avec finesse une idée commune ? […] le commun des lecteurs la dispense même d’être fine.
Si la production des choses est un hasard et comme un miracle, leur reproduction est la chose la plus commune. […] Mais si, comme nous avons essayé de le prouver, cette explication est insuffisante, dès lors les apparitions de l’égalitarisme dans des sociétés séparées par le temps, comme l’Empire romain et la République française, ou par l’espace, comme la République française et les États-Unis, sont bien des phénomènes distincts et comparables ; et il est permis de rechercher les antécédents communs qui ont dû provoquer, ici et là, l’apparition des idées égalitaires.
En suivant l’histoire des éloges, et cette branche de la littérature, depuis les Égyptiens et les Grecs jusqu’à nous, on a pu remarquer les changements que ce genre a éprouvés, les temps où il était le plus commun, l’usage ou l’abus qu’on en a fait, et les différentes formes que la politique, ou la morale, ou la bassesse, ou le génie lui ont données. […] Aussi ce genre est aujourd’hui plus commun qu’il ne l’a jamais été.
Un ciel, une eau, un arbre, une fleur l’enchantaient, et, de celles-là, non les plus rares, mais les plus simples et les plus communes. […] Ce fut, je pense, durant la période troublée de son existence qui suivit les jours de la Commune, à laquelle il avait été mêlé. […] Pour eux, certes, les vérités psychologiques et sentimentales, dues à l’observation commune, demeurent valables. […] Les meilleurs esprits sont dupes de ces illusions aussi bien que le commun des lecteurs. […] Les uns ne se fient qu’à eux-mêmes ; les autres mettent en commun leur industrie et leurs ressources.
Même les traits, çà et là épars, qu’il croit communs à toute la génération montante, c’est lui qui les prétend tels, et tels il se pourrait qu’ils ne fussent que dans ses prétentions. […] Stendhal, Vigny, Sénancour, Gérard de Nerval… On pourrait me demander quel trait commun assemble ces Poëtes. De trait commun, ils n’ont que celui-ci : ils ont écrit de 1820 à 1840 — à peu près — pour les générations qui devaient les lire aux environs de 1880. […] Bourget — sans qu’il soit en rien leur chef — plutôt réunis par des directions communes — groupons des romanciers idéalistes et naturalistes à demi, comme lui. […] Ne serait-ce pas qu’elles ont un idéal commun, et que, pour l’atteindre, à chacune ses moyens spéciaux sont insuffisants ?
Ces liaisons, commencées avec lui par le goût commun des livres, finissaient bientôt par une douce et essentielle amitié.