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1371. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Louis Bouilhet. Festons et Astragales. »

Il n’y a rien de commun certainement entre la touche de M. 

1372. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Deltuf » pp. 203-214

Mais on peut dire du moins qu’on a rarement touché d’une main plus délicate, plus femme et plus fée, à une situation plus commune, pour en tirer des effets tout à la fois plus amers et plus doux.

1373. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « J.-J. Ampère ; A. Regnault ; Édouard Salvador »

Autrefois, il suffisait de se déplacer pour avoir un avantage très net sur son voisin qui ne bougeait pas ; mais aujourd’hui les déplacements étant devenus fort aisés pour tout le monde (preuve de grande civilisation, comme l’on sait), les descriptions et les faits nouveaux, qu’allaient chercher au loin des voyageurs incapables de penser et d’inventer au coin de leur feu et les portes fermées, deviennent, par la facilité avec laquelle on se les procure, du domaine commun, tout autant que si ce domaine était immobile.

1374. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VIII. De Platon considéré comme panégyriste de Socrate. »

« Je ne ferai point un lutteur, dit-il ; la Grèce compte assez d’athlètes, et je préfère la vertu à la force ; je ne ferai point un guerrier ; ce mérite est commun : des milliers d’hommes tous les ans meurent pour leur patrie ; je ne ferai aucun de vos anciens tyrans, je briserais plutôt leurs images ; je pourrais représenter quelqu’un de vos dieux : mais vous en avez en foule dans vos temples ; et pour contempler la divinité, au défaut des statues, n’avez-vous pas les cieux ? 

1375. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre IV. De la méthode » pp. 81-92

Ces traditions ayant été suivies si longtemps, et par des peuples entiers, doivent avoir eu un motif commun de vérité (axiome 16). 6º Les grands débris qui nous restent de l’antiquité, jusqu’ici inutiles à la science, parce qu’ils étaient négligés, mutilés, dispersés, reprennent leur éclat, leur place et leur ordre naturels. 7º Enfin tous les faits que nous raconte l’histoire certaine viennent se rattacher à ces antiquités expliquées par nous, comme à leurs causes naturelles. — Ces preuves philologiques nous font voir dans la réalité les choses que nous avons aperçues dans la méditation du monde idéal.

1376. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — Corollaire relatif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence » pp. 309-320

Elles n’ont rien de commun avec les sectes des philosophes que certains interprètes érudits du Droit romain voudraient y voir bon gré malgré.

1377. (1891) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Quatrième série

On lui reproche d’avoir parlé de ces Théologies morales, écrites en latin, nous dit-on, pour l’usage des seuls confesseurs, comme si leurs auteurs les avaient proposées à la lecture commune des fidèles. […] N’est-il pas vrai que, sous le nom commun d’homicide, il y confond volontairement les trois espèces, assez différentes pourtant, en morale comme en jurisprudence, de l’assassinat, du meurtre, et du duel ? […] Héritière de toutes celles qui l’auront précédée dans la vie, chaque génération nouvelle, ajoutant, quelque chose au patrimoine commun de l’humanité, l’accroîtra pour sa part d’un enrichissement durable. […] Inversement ou par contre-épreuve, si, négligeant ce que chacun de ces profonds philosophes a mis de lui-même dans le cartésianisme, on cherche ce qu’ils ont tous de commun entre eux et avec Descartes, on trouvera que ce sont encore ces cinq ou six idées essentielles. […] Ce qu’ils ont seulement de commun, c’est de venger Montesquieu de l’édition qu’en avait publiée jadis Édouard Laboulaye, mais surtout de la soi-disant Histoire de sa vie et de ses ouvrages que l’on devait à M. 

1378. (1885) L’Art romantique

Tous deux, d’ailleurs, étaient fort lettrés et doués d’un remarquable esprit de sociabilité, ils se rencontraient sur le terrain commun de l’érudition. […] Plus récemment encore, deux autres artistes, jeunes encore, se sont manifestés avec une vigueur peu commune. […] Ils se tiennent bien, et ils sont unis entre eux par un lien commun, qui est l’amour de l’humanité. […] Cela serait beau, quoique assez commun. […] — Mais, lui disais-je, qu’est-ce que le dieu Pan a de commun avec la révolution ?

1379. (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles

Cette disposition, commune à toute une lignée de sceptiques, se prolonge jusqu’à Pascal, chez qui le scepticisme, parvenu à son point extrême, se dissout dans la foi. […] Sous ce rapport, cependant, on pourrait dire que Montaigne a été moins directement utile à la formation de la langue que son contemporain Amyot, essentiellement français dans son tour et ses expressions, et plus facile pour le commun des lecteurs. […] Mais bon nombre des opinions de Montaigne, qui se trouvent maintenant en harmonie avec les nôtres, indiquent pour lors une portée et un courage d’esprit peu communs. […] Dès lors la morale n’est pas l’empreinte d’un type commun, mais le simple portrait de l’individu ; et, bien loin que la loi serve de mesure à l’individu, c’est l’individu qui sert de mesure à la loi. […] « L’on est petit à la cour ; et, quelque vanité que l’on ait, on s’y trouve tel : mais le mal est commun, et les grands mêmes y sont petits.

1380. (1901) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Deuxième série

La vie de tant d’auteurs tout pareils à moi (car si mon histoire est intéressante, c’est bien parce que c’est l’aventure la plus banale et la plus commune) n’est qu’une suite sans fin d’inépuisables déboires. […] Unissons-nous donc, mes frères, non dans un amour qui est devenu impossible, mais dans une commune pitié pour les tristes échantillons que nous sommes tous, chacun à sa manière, de l’humanité misérable. […] Non, nous ne lui ferons pas cet honneur, parce que les personnes très cultivées ne le sont jamais en toutes choses, et que, si elles ont sur certains points compétence et autorité, elles ne dépassent pas sur les autres le niveau commun. […] En France, pendant que nous voyons surtout ce qui nous différencie, le voyageur venu de loin n’aperçoit d’abord que les traits communs à toute la nation. […] Les écrivains qui appartiennent délibérément et d’intention à l’une ou à l’autre école, ont en commun une préoccupation extrême de bien écrire.

1381. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

Mais toutes ne charmeront point, parce qu’il est des réalités uniformes, communes, peu susceptibles d’être vivement tracées et coloriées, tandis que d’autres présentent des faces neuves, contrastantes, et riches de leur propre splendeur. […] Il faudra qu’un prompt hymen devienne leur commun spécifique, et le remède salutaire à tous deux : malheur donc à Roland qui apprendra comment s’est opérée la guérison radicale, et qu’une plus violente maladie rendra bientôt fou de désespoir. […] Il ne s’abaisse jamais jusqu’à la plaisanterie familière, même dans les scènes les plus communes, et veut une certaine élégance poétique dans les traits de son ironie héroï-comique ; ce n’est donc pas celui du conte. […] « Jeunes, mais occupés de la cause commune, « Nos regards, cette nuit, épiaient la fortune. […] Ce ne fut donc pas dans le puéril désir de reprendre Hélène que les rois ligués s’armèrent ; ce fut pour laver un commun affront, pour punir la séduction d’un étranger insolent, et pour venger les saintes lois de l’hospitalité violée.

1382. (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184

Darwin en tire cette conclusion que les espèces voisines pourraient bien descendre de quelque forme ancestrale commune. […] Rien n’est plus commun que cette habitude de nos tendances de profiter ainsi les unes des autres. […] Elle est plus générale et plus commune. […] Mais il est rare, dans la pratique, qu’on s’amuse à les comprendre de cette façon, cela ne paraît pas utile, et l’on se contente d’une approximation qui rend l’idée plus commune, plus semblable à d’autres. […] De même, l’idée que les espèces voisines descendaient d’une forme ancestrale commune rétrécissait encore le champ des suppositions, et fixait avec plus de précision le chemin que l’esprit devait parcourir.

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