La Grange, de Montpellier, mort à Paris en 1769, Auteur d’une douzaine de Comédies, dont quelques-unes eurent du succès dans leur nouveauté. M. d’Olaiband de la Grange, qui s’est également exercé dans l’Art de la Comédie, mais dont les Pieces n’ont été jouées que sur des Théatres de Société.
Alors que la profession de comédien était considérée comme déshonorante, la comédie et la tragédie s’épanouirent superbement. […] L’intérêt du spectacle réside tout entier dans l’habile construction de la pièce, et les héros des comédies actuelles ne sont que de simples fantoches à qui il arrive des aventures multiples. […] Si vous parlez du misérable étalage de comédies, défraîchies après chaque saison, que nous présente un trust de fabricants infatués et avides, est-il possible d’hésiter devant votre dernière question ? […] Il y a d’ailleurs plus d’art et aussi de moralité dans un ballet lumineux, harmonieux et même voluptueux des Folies-Bergère que dans les neuf dixièmes de nos comédies et de nos drames d’adultère des grands et petits théâtres du boulevard. […] Tragédie dans la rue, comédie au salon, tout finit par la pose, et la photographie indiscrète double d’une ombre éternelle, hélas, les attitudes les plus éphémères, sinon les plus ridicules.
Don Quichotte est iliade, ode et comédie. […] Tragédie et comédie faites pour s’entendre. […] Ce sphinx soufflait à Eschyle la tragédie et à Aristophane la comédie. […] Eschyle du reste a, lui aussi, une comédie, sœur de la farce immense d’Aristophane. […] Agathon demanda à Apollon si le nouveau genre n’était pas impie, et si la comédie existait de droit aussi bien que la tragédie.
. — La Comédie à la fenêtre, un acte (1852). — Sous la Régence et sous la Terreur (1852). — Le Repentir de Marion (1854). — Poèmes antiques (1855). — Le Violon de Franjolé (1856). — Le Duel à la Tour (1856). — Le Roi Voltaire (1856). — La Symphonie de vingt ans (1867). — Le Chien perdu et la Femme fusillée (1872). — Cent et un sonnets (1873). — Roméo et Juliette, comédie (1873). — Lucie, histoire d’une fille perdue (1873). — Tragique aventure de bal masqué (1873). — La Belle Rafaela (1875). — Les Mille et Une Nuits parisiennes (1876). — Les Confessions.
On peut juger de sa maniere, par ces morceaux tirés d’une de ses Comédies, intitulé l’Impromptu des Acteurs. […] Ses autres Comédies & ses Opéra comiques sont remplis de traits aussi agréables, & qui naissent également du fond du sujet.
Cette enfant, qui a commencé par lire Clélie, et qui s’en souviendra toujours, joue la comédie dès ses premières années, et tout désormais dans son imagination, même l’enseignement, prendra volontiers cette forme de comédie et de théâtre. […] Ouvrages de main, ouvrages d’esprit, récitation par cœur de vers et de prose, enregistrement de chaque anecdote, de chaque aventure de société, dont elle fera bientôt quelque comédie ou quelque nouvelle, et avec cela sept ou huit heures de harpe par jour, elle suffit à tout, et encore à plaire, à charmer les sociétés qui l’admirent. […] Au château de Genlis, où elle passe une saison, elle trouve le temps de jouer la comédie toujours, de faire de la musique, d’écrire un journal de tout ce qui se voit ou se dit au château, de lire Pascal, Corneille et Mme de Sévigné, de repasser avec un chirurgien de l’endroit son ostéologie (elle savait déjà l’ostéologie), d’apprendre de plus à saigner. […] Il n’a pas assez de louanges pour célébrer les petites pièces du théâtre de société ou d’éducation que Mme de Genlis composait à cette époque et faisait jouer à ses propres filles : c’étaient de petites comédies morales où il n’entrait jamais ni rôle d’homme, ni intrigue d’amour.
Je suis accueilli par les artistes comme devait l’être l’auteur de vingt-cinq drames ou comédies, et par M. […] Je n’ai pas mis le pied à la Comédie française depuis trois ans. […] Scribe s’est-il hâté de nous dire qu’il achevait une comédie pour le Théâtre-Français. […] Scribe sait qu’une comédie de lui sera toujours jouée, et il fait trop d’honneur à M. […] Buloz peut autre chose contre lui que de traiter, dans la Revue de Paris, sa comédie nouvelle comme il traite celle de ses confrères.
. — Vers les Saules, comédie en un acte et en vers (1866). — Les Flèches d’or (1864). — Pès de Puyanne, drame en trois actes (1866). — Prologue pour l’ouverture des Délassements-Comiques (1867). — Le Bois, saynète (1868). — Le Compliment à Molière (Odéon, 1873). — Le Singe, comédie en un acte (1872). — Gilles et Pasquins, poème (1872). — L’illustre Brisacier, drame en un acte (1873).
Il avait traduit, en les expurgeant pour les élèves de Port-Royal, les comédies de Térence. […] et quelle comédie ! […] Visionnaire lui-même, il était l’auteur de la baroque et charmante comédie des Visionnaires (1640). […] Fallait-il interrompre vos saintes occupations pour devenir des traducteurs de comédies ? […] L’intrigue et les sentiments sont d’une comédie galante.
Racine a réussi dans la Tragédie, la Comédie, l’Ode, l’Epigramme, & dans d’autres genres. […] On voit qu’il n’a tenu qu’à lui de joindre les lauriers de Thalie à ceux de Melpomene ; aucun Poëte tragique ne s’est exercé dans la Comédie avec tant de succès. M. de Voltaire s’est vainement efforcé de donner le même exemple : il y aura toujours loin de l’Enfant prodigue, de Nanine, & de ses autres Comédies, à celle des Plaideurs.
Macrobe dit qu’Aesopus, un célebre comédien tragique dont nous avons déja parlé, et le contemporain de Ciceron, laissa en mourant à ce fils, dont Horace et Pline font mention comme d’un fameux dissipateur, une succession de cinq millions qu’il avoit amassez à jouer la comédie. […] Le principal incident du procès qu’avoit Roscius, rouloit sur un esclave qu’on prétendoit que Fannius avoit remis à Roscius, afin qu’il lui enseignât à joüer la comédie, après quoi Roscius et Fannius devoient vendre cet esclave pour en partager le prix. […] Croirez-vous, dit Ciceron dans un autre endroit, qu’un homme aussi désinteressé que Roscius, veuille s’approprier aux dépens de son honneur un esclave de trente pistolles, lui qui depuis douze ans nous joue la comédie pour rien, et qui par cette generosité a manqué de gagner deux millions.
. — Un grand homme qui attend, comédie en 2 actes et en vers (1879). — La Lune rousse, comédie en 2 actes, en prose (1879). — Œuvres poétiques (1872-1883). — Promenades autour d’un tiroir (1886).