La profanation est encore plus sensible ; car, sans vouloir citer Horace, la representation des choses frape bien plus que le simple récit. […] Je n’ai jamais lû cette dissertation ; je n’aurois pas manqué de la citer, si je m’en étois servi, quoique ce ne soit pas trop l’usage des auteurs de remarques, qui ne font pas toûjours honneur à ceux qu’ils copient. […] Qui le croiroit, qu’il y eut plus de fonds à faire sur ce que nous citons, nous autres ignorans, que sur ce que les plus sçavans assurent ? […] Les auteurs que je cite sçavoient fort bien le grec. […] Tout pleins qu’ils en sont, ils vous la citent avec emphase, et si vous ne partagez pas leur enthousiasme, ah !
Armand Carrel le citait comme un des meilleurs écrivains du temps.
Mais il faudrait citer aussi les grandes et sombres pièces, telles que l’Eritis sicut Dii, toute l’offrande empoisonnée de ce satanium brûlant.
Je ne puis résister au plaisir de citer la dédicace que le poète de la Cithare a placée en tête de son œuvre, avant que je puisse m’occuper du Collier d’opales, incomparable florilège de poèmes d’amour.
Gaston Paris me permettra de citer ici quelques lignes de son écriture, car elles sont une critique et elles disent ma pensée même, depuis que je les ai lues : « Sur quelques points (comme ce qui regarde l’orthographe) je ne serais pas tout à fait d’accord avec vous, et en thèse générale je ne sais si dans l’évolution linguistique on peut faire autre chose qu’observer les faits ; mais après tout dans cette évolution même toute volonté est une force et la vôtre est dirigée dans le bon sens. » Ma pensée c’est cela même, c’est que je ne suis qu’une force, aussi petite que l’on voudra, qui voudrait se dresser contre la coalition des mauvaises forces destructives d’une beauté séculaire.
Ainsi, quand on cite Térence, par exemple, ou Plaute, il faut, ce me semble, avoir soin d’y joindre la pièce et la scène, afin qu’en recourant à l’endroit même, on puisse juger si on peut se servir du mot en question. […] De plus, quand on cite un mot ou un tour comme appartenant à un auteur qui n’a pas été du bon siècle, ou qui ne passe pas pour un modèle irréprochable, il faut marquer avec soin si ce tour ou ce mot a été employé par quelqu’un des bons auteurs, et citer l’endroit ; ou plutôt on pourrait, pour s’épargner cette peine, ne citer jamais un mot ou un tour comme employé par un auteur suspect, lorsque ce mot a été employé par de bons auteurs, et se contenter de citer ceux-ci. […] Je n’en citerai que cet exemple. […] Le morceau que nous venons de citer renferme une idée si noble et si belle, qu’il est assurément très éloquent par lui-même, et je ne crains point de le traduire pour le prouver. […] Cicéron cite au commencement de son Orator, ce même mot de l’orateur MarcAntoine : Marcus-Antonius… scripsit, disertos se vidisse multos (dans le passage précédent il y a nonnullos, ce qui n’est pas inutile de remarquer), eloquentem omninò neminem.
Il cite des exemples de ces imprudents frivoles qui ont été rudement rejetés, dès le premier jour, par la puissante machine dont ils prétendaient manier les ressorts. […] Et il en cite un passage relatif à la polygamie et aux sérails, sujet glissant, auquel l’imagination de Montesquieu, de tout temps, s’est complu. […] Je n’en citerai que quelques pensées qui donnent le fin fond du cœur de M. de Meilhan, et dont celles qui concernent l’amitié devaient faire entre lui et Mme de Créqui le sujet de contradictions assez vives : Chacun doit s’empresser de faire aux autres le bien que comportent ses facultés, sans attendre de reconnaissance, et sans mettre dans ses actes de bienfaisance rien de passionné qui puisse compromettre le repos.
Avant le 18 fructidor, dans sa brochure des Réactions politiques, il a tracé des journaux et des journalistes du temps un portrait si peu flatté, que ce n’est pas à nous, journalistes, de le citer ici65 ; on ne manqua pas de le lui rappeler plus d’une fois, sous la Restauration, lorsqu’il demandait la popularité à ces mêmes journaux et qu’il plaidait pour l’entière liberté de la presse : « L’orateur qui descend de la tribune, disait-il à la Chambre des députés, le 9 février 1822, en répondant à M. […] On trouve dans ce dernier Portrait bien des remarques d’une piquante et spirituelle justesse, telles que celles-ci : « Elle (Julie) ne disait pas souvent des mots isolés qu’on pût retenir et citer, et c’était encore là, selon moi, l’un de ses charmes. […] Laboulaye. — Le voici ; dans un journal, je ne pouvais décemment le citer ; je le puis dans un livre : « Je ne veux point ici blâmer en général, disait Benjamin Constant, l’existence des journaux.
Ce déchet l’a radoucie au point de la rendre plutôt agréable, car elle a de l’esprit et de bonnes manières ; mais vous jureriez, à voir l’agitation de sa personne et les effrois qu’elle ne peut cacher, qu’elle a signé un pacte avec le malin et qu’elle s’attend à être citée dans la huitaine, à l’échéance. » La sagacité de Walpole, d’ordinaire si pénétrante, semble l’avoir ici trompé, et il prête à l’activité de Mme de Luxembourg et à son goût pour les plaisirs de la société un sens plus profond qu’il n’en faut probablement chercher. […] Mme de Luxembourg les gagne, les séduit tous, comme elle a fait avec Rousseau, met à l’aise un chacun, et Mme de Choiseul écrit, à demi vaincue dès la première rencontre (citer est la seule manière de montrer Mme de Luxembourg à l’œuvre et en action) : « La maréchale n’est point arrivée ici avec cet air de confiance que devaient lui inspirer les pressantes sollicitations qu’elle vous avait dit avoir reçues. […] J’avais songé à réunir quelques-uns des mots justes et concis qu’on a d’elle, et puis je me suis aperçu que de les citer trahirait peut-être mon dessein.
J’ai parlé d’observation ; et qui donc, si l’on cherche parmi les noms d’auteurs ceux qui peuvent le plus prétendre en notre temps à ce genre de mérite, qui pourra-t-on citer de préférence à Gavarni ? […] Gavarni, « pendant ce séjour dans un pays pittoresque, en face des Pyrénées, essayait en tous sens son crayon : il dessinait des modes, des costumes pyrénéens, des paysages, des courses de chevaux, des descentes de diligence, etc. ; on me cite, entre autres dessins, les Contrebandiers et l’Inondation, qu’il fit imprimer à Bordeaux : sa première manière était, me dit-on, d’un soigné naïf. […] Dans une lettre à Forgues sur les Petites miser es de la vie humaine qui ne put être insérée qu’en partie au National 32 à cause du trop d’irrévérence en politique, il y a une page des plus vraies et des plus touchantes d’humanité et de sentiment d’égalité, que je citerai peut-être un autre jour.
Poésie et amour se confondirent toujours à ses yeux, et c’est de lui, dans une Épître à Victor Hugo, que sont ces vers que j’aime à citer comme la devise du poëte élégiaque, et qui le peignent lui-même tout entier : Il est aussi, Victor, une race bénie Qui cherche dans le monde un mot mystérieux, Un secret que du Ciel arrache le génie, Et qu’aux yeux d’une amante ont demandé mes yeux. […] Je demande d’en citer un passage (prose et vers), qui me semble fidèlement reproduire l’impression élégiaque sous laquelle j’avais conçu le héros. […] Je prends sur moi de corriger la faute, et je cite la pièce que le désireux lecteur ne saurait où trouver : LES ÉTOILES.
A défaut de la contrefaçon étrangère qu’on ne peut atteindre, il y a des manières de contrefaçon à l’intérieur, sinon pour les livres, du moins pour les feuilletons : il y a des journaux voleurs qui vous citent et vous copient. […] Il y a peut-être, à l’heure qu’il est, des personnes qui se croient les représentants uniques et jurés de la littérature française, prêts à vous demander compte des bons ou méchants mots, et à vous citer par-devant eux pour la plus grande dignité de l’Ordre. […] Comment n’en serions-nous pas persuadé, quand, pour citer un illustre exemple, nous trouvons que le membre qui a le premier présidé la Société est M.