/ 1536
1471. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1871 » pp. 180-366

vous ne chantez pas victoire !  […] — Chevalier. — On ne connaît pas ça… Allez à Beaujon, à Necker. » J’entre dans un café, au bas des Champs-Élysées, et pendant que les obus tuent à la hauteur de l’Arc de l’Etoile, de l’air le plus tranquille, le plus heureux du monde, des hommes, des femmes boivent des bocks, en entendant chanter des chansons de Thérésa, par une vieille violoniste.

1472. (1910) Études littéraires : dix-huitième siècle

Combler Maffei de compliments sur sa Mérope, et cribler la Mérope de Maffei d’épigrammes dans un ouvrage pseudonyme ; dire à Mme de Luxembourg qu’il n’a jamais dénoncé Rousseau ; à l’Académie française qu’il a passé sa vie à chanter la religion chrétienne, et à l’univers entier qu’il n’a jamais écrit le Dictionnaire philosophique ; conseiller le mensonge aux autres comme une chose qui va de soi, et écrire à Duclos : « Diderot n’a qu’à répondre qu’il n’a pas écrit les Lettres philosophiques et qu’il est bon catholique ; il est si facile d’être catholique !  […] Qu’importe, reprend Voltaire : « On chantait publiquement sur le théâtre de Rome : Post mortem nihil est …. » et ces sentiments ne rendaient les hommes ni meilleurs ni pires.

1473. (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)

C’est Pyrame qui chante à sa Thisbé ce couplet amoureux : Ah !

1474. (1902) Propos littéraires. Première série

Elle chante ou joue pour les pauvres en déclarant que c’est assommant, mais avec une complaisance de bonne fille. […] « Pour chanter ses beautés, l’Achéron nous devrait rendre Homère. […] C’est l’hymne de la beauté, de la grâce, de la lumière que chante alors, en l’honneur de ces champs baignés de soleil, de ces montagnes couvertes d’ombrages embaumés, notre âme, élevée par son émotion même au-dessus de la terre ; ce ne sont plus ces simples chansons qu’elle entendait gazouiller en elle à la vue d’une haie d’aubépines en fleurs, d’un ruisseau bordé de peupliers, d’une ferme au toit défoncé et couverte de mousse. […] Il trouva un mot bien joli pour les caractériser d’ensemble : « Ce qui ne vaut pas la peine d’être dit, on le chante ; et ce qui ne vaut pas la peine d’être regardé, on le peint. » Il montre très nettement par des exemples bien analysés la tare secrète de cet art et les limites qu’il est dédaigneux de dépasser parce qu’il est impuissant à les atteindre : « Entre le tableau de M. 

1475. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315

. — Vous venez de chanter quinze ou vingt fois de suite un air nouveau qui vous a beaucoup frappé ; on vous dérange pour quelque petite occupation d’intérieur, ou pour quelque visite ennuyeuse ; là-dessus, une autre série de sensations, d’images et d’idées se déroule forcément en vous ; mais la première, quoique ayant cédé la place, n’a pas péri.

1476. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

Et Daudet reprend que, pendant toutes ces années, il n’a rien fait, qu’il n’y avait alors chez lui, qu’un besoin de vivre, de vivre, activement, violemment, bruyamment, un besoin de chanter, de faire de la musique, de courir les bois avec une pointe de vin dans la tête, d’attraper des torgnoles.

1477. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

Et le voilà gagnant 125 francs par mois, qu’il double de 125 autres francs, conquis comme soliste, au moyen de cachets de 15 francs, pour un grand enterrement ou un grand mariage ; en sorte que le matin, il dessine à l’École des Beaux-Arts, qu’à onze heures, il chante dans une église, que dans l’après-midi il est à une répétition, que le soir, il joue.

1478. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome II

C’est le terme même dont elle se sert : « Quand je parle des poèmes que Lyon compose soi-même et que personne ne chante, le plus grand est celui du Rhône. » Elle vit maintenant de la vie du fleuve. […] Il est bien loin dans le temps et dans l’espace, et il chante : Je revois mil huit cent douze, Mes frères petits, le bois, Le puisard et la pelouse Et tout le bleu d’autrefois.

1479. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Dame de toutes les pensées, idole de tous les cultes, madame de Rambouillet se vit chantée par les lyres de tous les poètes qui composaient sa cour. […] Peu de jours après la première représentation du Médecin malgré lui, le président, se trouvant avec l’auteur applaudi chez le duc de Montausier, l’accusa au milieu d’un cercle nombreux de s’être approprié, sans en faire honneur à qui de droit, le couplet que chante Sganarelle :            Qu’ils sont doux,        Bouteille jolie,            Qu’ils sont doux,        Vos jolis glougloux !

1480. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »

Il y avait chez lui un poète in petto qui reparaissait à l’improviste, au moment où l’on s’y attendait le moins ; qui chantait le Nil, Thèbes et Memphis, au sortir de l’explication d’un hiéroglyphe ; qui soupirait une plainte élégiaque dans le temps qu’on le croyait tout occupé de perfectionner un essai de grammaire romane.

1481. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

Lorsqu’il eut fini aq milieu des sanglots, et que, comme intermède, quarante jeunes élèves du Conservatoire, vêtues de blanc, les cheveux ornés de bandelettes et portant des écharpes de crêpe, eurent chanté, autour du mausolée, une strophe de l’hymne de Chénier mise en musique par Cherubini ; après que ces jeunes élèves, deux à deux, d’une main tremblante et en détournant leurs regards où se peignaient l’attendrissement et la douleur, furent venues déposer leurs branches de laurier aux pieds de l’effigie du mort109 ; en ce moment solennel, le citoyen Daunou, membre de l’Institut national, et chargé par lui de faire le panégyrique du héros, s’avança, tenant à la main aussi sa branche de laurier, et parla sur les degrés du mausolée : « ….

1482. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

Il me conduisait le soir au nouveau muséum, tout peuplé de spécimens : on y professe de petits cours, on met en jeu des instruments nouveaux ; les dames y assistent et s’intéressent aux expériences ; le dernier jour, pleines d’enthousiasme, elles chantèrent God save the Queen.

/ 1536