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2190. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VIII »

Mais, qu’on veuille bien lire ce que Wagner dit plus bas, à la même page. « Il résulta cependant de cet incident, que je me mis à réfléchir sur la possibilité de faire exécuter une œuvre par des chanteurs italiens. » Et il dit encore : « Cette proposition m’influença assez vivement dans la conception de Tristan » ; et plus bas : « J’avais vraiment cru faire un opéra pour les Italiens. » Lui-même se moqua bientôt de cette idée, mais plus tard il changea de nouveau d’avis et trouva qu’elle n’avait point été si ridicule (voir la note au bas de la page, VI, 380). — Or, c’est là un point très important dans la genèse de Tristan.

2191. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317

Au bout d’une heure de gronderie à propos de tout le livre, il nous accuse d’avoir dénaturé le sens de l’Imitation, ce doux livre d’amour et de mélancolie, et envoyant Troubat chercher son exemplaire, il nous le montre pareil à un herbier, plein de fleurs sèches et d’annotations en marge, et il se met, se tournant vers le jour qui tombe, à en nasiller le latin, qu’il épelle avec une voix subitement changée, une voix prêtreuse, et il ferme le livre sur cette phrase : « Oh !

2192. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

pour cela, dit-il, mes idées sont complètement changées.

2193. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

Celle qui suit commence par de très beaux vers sur le métier du satiriste : Muse, changeons de style et quittons la satire ; C’est un méchant métier que celui de médire ; À l’auteur qui l’embrasse il est toujours fatal : Le mal qu’on dit d’autrui ne produit que du mal.

2194. (1884) Articles. Revue des deux mondes

La mort change ainsi l’état de ce qui vit, et c’est une mort qui n’est ni simple si naturelle, mais qui se promène et se déplace avec les artifices mêmes de l’opération. » Sprengel, qui cite ce passage de Tertullien, suppose qu’Hérophile faisait mourir auparavant les criminels, comme le firent les rénovateurs de l’anatomie au XVIe siècle.

2195. (1903) La renaissance classique pp. -

C’est un fait historique contre lequel nous ne pouvons rien, pas plus que nous ne pouvons changer notre corps et renier notre hérédité ; et quand ce fait cesserait d’être visible et tangible, il n’en demeurerait pas moins une vérité d’ordre idéal.

2196. (1885) L’Art romantique

Il croyait que rien ne change, bien que tout ait l’air de changer, et que certaines époques climatériques, dans l’histoire des peuples, ramènent invariablement des phénomènes analogues. […] Les soldats et les officiers ont ces airs ineffaçables de gentlemen, résolus et discrets, qu’ils portent au bout du monde, jusque dans les garnisons de la colonie du Cap et les établissements de l’Inde : les prêtres anglais font vaguement songer à des huissiers ou à des agents de change qui seraient revêtus de toques et de rabats. […] Je fais la part des mille circonstances qui enveloppent la volonté humaine et qui ont elles-mêmes leurs causes légitimes ; elles sont une circonférence dans laquelle est enfermée la volonté ; mais cette circonférence est mouvante, vivante, tournoyante, et change tous les jours, toutes les minutes, toutes les secondes son cercle et son centre.

2197. (1869) Philosophie de l’art en Grèce par H. Taine, leçons professées à l’école des beaux-arts

Il faut clone, selon lui, que l’homme change de voie. […] On bâtit le temple Dorien ; on connaît la monnaie, les chiffres, l’écriture, ignorés d’Homère ; la tactique change, on combat à pied et en ligne au lieu de combattre en char et sans discipline.

2198. (1896) Études et portraits littéraires

Et la figure change ; après la valse, le menuet. […] D’ailleurs, sans changer de latitude, la seule vue du grand désert mouvant suffit au luxe varié de ses tableaux. […] Puis tout change.

2199. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

Vers cette année-là, en effet, « le roi étant à Fontainebleau, le royaume tranquille et Mansfeld227 trop éloigné pour en avoir tous les jours des nouvelles, l’on manquoit de discours sur le change », enfin les sujets de conversations par toutes les compagnies étaient épuisés, lorsqu’un mystificateur ou un fou s’avisa de remuer tout Paris par une affiche placardée aux coins de rue et qui annonçait la venue mystérieuse des frères Rose-Croix pour tirer les hommes d’erreur de mort, et révéler le grand secret final.

2200. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au dix-septième siècle. »

Enfin mon homme revint sur le midi, et tout aussitôt je montai à cheval et perçai dans la forêt pour changer d’habit.

2201. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre I. Principe des mœurs sous l’Ancien Régime. »

Deux causes y maintiennent cette affluence : l’une qui est la forme féodale conservée, l’autre qui est la nouvelle centralisation introduite ; l’une qui met le service du roi entre les mains des nobles, l’autre qui change les nobles en solliciteurs  Par les charges du palais, la première noblesse vit chez le roi, à demeure : grand aumônier, M. de Montmorency-Laval, évêque de Metz ; premier aumônier, M. de Bessuéjouls de Roquelaure, évêque de Senlis ; grand maître de France, le prince de Condé ; premier maître d’hôtel, le comte des Cars ; maître d’hôtel ordinaire, le marquis de Montdragon ; premier panetier, le duc de Brissac ; grand échanson, le marquis de Verneuil ; premier tranchant, le marquis de la Chesnaye ; premiers gentilshommes de la chambre, les ducs de Richelieu ; de Durfort, de Villequier, de Fleury ; grand maître de la garde-robe, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt ; maîtres de la garde-robe, le comte de Boisgelin et le marquis de Chauvelin ; capitaine de la fauconnerie, le chevalier de Forget ; capitaine du vautrait, le marquis d’Ecquevilly ; surintendant des bâtiments, le comte d’Angiviller ; grand écuyer, le prince de Lambesc ; grand veneur, le duc de Penthièvre ; grand maître des cérémonies, le marquis de Brézé ; grand maréchal des logis, le marquis de la Suze ; capitaines des gardes, les ducs d’Ayen, de Villeroy, de Brissac, d’Aiguillon et de Biron, les princes de Poix, de Luxembourg et de Soubise ; prévôt de l’hôtel, le marquis de Tourzel ; gouverneurs des résidences et capitaines des chasses, le duc de Noailles, le marquis de Champcenetz ; le baron de Champlost, le duc de Coigny, le comte de Modène, le comte de Montmorin, le duc de Laval, le comte de Brienne, le duc d’Orléans, le duc de Gesvres165.

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