Si nous l’admettons, comment saurons-nous jamais discerner en tout cas la vraie supériorité, et pourrons-nous jamais juger de l’importance de l’humanité dans l’univers ? […] Il comprendra que, dès qu’on s’élève un peu au-dessus des fins prochaines du métier, de la vie de tel individu, ou tout au plus de tel peuple, l’approbation ou la désapprobation ne signifient guère autre chose que la sympathie ou l’antipathie du juge, et qu’il en est souvent ainsi même dans les autres cas. […] Il prendra son parti dans les cas qui se présenteront, en tâchant de comprendre ses propres désirs et ses aptitudes, ceux aussi de son temps et de son milieu. […] La morale de l’ironie est évidemment celle d’un être qui est mal adapté à la vie, et c’est le cas de l’homme partagé entre son âme égoïste et son âme sociale, entre le « moi » et « les autres ».
De même que, pour le mathématicien, notre monde est pauvre en combinaisons de lignes et de nombres, et que les dimensions de notre espace ne sont qu’une réalisation partielle de possibilités infinies ; de même que, pour le chimiste, les équivalents qui se combinent dans la nature ne sont que des cas des mariages innombrables entre les éléments des choses, ainsi, pour le vrai poète, tel caractère qu’il saisit sur le vif, tel individu qu’il observe n’est pas un but, mais un moyen, — un moyen de deviner les combinaisons indéfinies que peut tenter la nature. […] Un intérêt de ce genre décide justement de la variété des associations d’idées dans la diversité des cas. […] On peut donc en certains cas, de ce qu’une œuvre originale a eu du succès, conclure non qu’elle répondait aux facultés existantes alors dans la masse, mais qu’elle répondait à ses facultés latentes, à ses aspirations et qu’elle a satisfait son goût du nouveau. […] Il serait facile, ajoute-t-il, de « multiplier ces exemples à un tel point que le cas d’artistes en opposition avec leur milieu social parut être plus fréquent que le contraire ».
J’ajoute que l’analogie tirée de l’hérédité des maux physiques est très-imparfaite dans le cas qui nous occupe, car la source de ces maux n’est pas toujours coupable. On voit un père aliéné ou phthisique transmettre à ses enfants la phthisie ou l’aliénation, sans qu’on puisse le considérer lui-même comme coupable du mal dont il est la source autrement : il faudrait bientôt transformer toute nos maladies en crimes ; mais s’il est des cas où l’hérédité du mal a lieu sans péché, et par une simple loi de la nature, n’est-il pas évident que c’est la même loi qui s’applique dans les autres cas, et que par conséquent il y a là, non un châtiment héréditaire, mais une simple communication du mal suivant des lois données, d’où il n’y a rien à conclure en faveur du dogme en question. […] Cette explication est ingénieuse ; mais elle ne remédie à rien, car l’homme pouvait user de sa liberté pour le bien comme pour le mal, et il aurait eu également conscience de sa liberté dans les deux cas.
Dans tous les cas, c’est sur le caractère de La Fontaine que nous insisterons aujourd’hui. […] Le goût de la solitude chez cet homme qui plaisait tant dans le monde et qui se plaisait tant dans le monde, le goût de la solitude a été continuel, et il a été chez lui — il ne faut guère se servir du mot profond quand on parle de La Fontaine — mais il a été presque profond chez lui ; il a été, en tout cas, très pénétrant. […] En tout cas, voici ce que La Fontaine se dit à lui-même : « Douze lustres et plus ont roulé sur ta vie : De soixante soleils la course entre-suivie Ne t’a pas vu goûter un moment de repos ; Quelque part que tu sois, on voit à tout propos L’inconstance d’une âme en ses plaisirs légère, Inquiète et partout hôtesse passagère. […] Je vous ferai remarquer que toute cette fable les Animaux malades de la peste, c’est, non pas la glorification de l’âne, car le pauvre animal y joue encore un rôle un peu sot ; il est trop candide, il est trop innocent ; l’innocence consiste souvent à se trouver coupable, et c’est précisément le cas de notre pauvre animal ; mais c’est la vérité que la sympathie du lecteur se porte tout entière sur ce pauvre animal opprimé.
En ce cas, ses erreurs doivent être regardées comme involontaires & comme une suite presque inévitable de la démangeaison de tout approfondir & de tout commenter en matiere de Foi.
Ceux qui aiment l’Histoire font beaucoup de cas de ce Recueil, devenu très-rare, & ceux qui l’écrivent pourront en tirer un grand parti.
On fait bien plus de cas de son Astronomie physique, écrite en latin.
Ce cas est le seul où l’on puisse dire que la nécessité ne donne point d’esprit.
Les Italiens cependant font beaucoup de cas de sa Traduction en Vers des Odes d'Anacréon, écrite en leur Langue.
Et pourtant tout bien réfléchi et au risque de me contredire encore une fois, il m’est extrêmement difficile de m’apitoyer sur le cas de M. […] Pour revenir au cas de M.
Dans le second cas, la réaction n’est que mécanique ; dans le premier cas, elle est en même temps psychique, et elle offre un degré de complication bien supérieur.
Quel cas peut-on faire de ces Discoureurs énigmatiques, qui, semblables à Eole, n’assemblent que des nuages sur des objets qui auroient besoin de tous les rayons du soleil ?