« Othon ne cessait pas, de son côté, d’étendre les mains vers eux, d’adresser des hommages à cette multitude et de lui jeter des baisers, se dégradant jusqu’à la bassesse pour se relever à la domination ! […] « À côté du lac Curtius, dit Tacite, le tremblement des porteurs de Galba le fait tomber de sa litière et rouler à terre. […] C’est par là que de notre côté est la république, et contre nous les ennemis de la république.
Charles Perrault ne sembla pas d’abord pressé d’accepter l’héritage de Desmarets, et la chose se passa d’abord en escarmouches entre ses deux frères et Despréaux ou Racine, jusqu’à ce que, rendu par la disgrâce à la littérature, il donna son Saint Paulin, orné d’une Préface où l’Art poétique était saisi par son côté faible, je veux dire par son insoutenable théorie du merveilleux païen. […] Lisez la Septième Réflexion sur Longin et la Lettre à Perrault, vous y verrez Boileau, pressé d’échapper à l’argumentation de Perrault, introduire dans sa doctrine une notion nouvelle et bien inattendue, celle du temps et du développement successif et continu des formes littéraires, et chercher s’il n’y a pas quelque explication rationnelle de la richesse des genres et de la beauté des œuvres, en dehors et à côté du génie individuel, imprévu, indéterminé, inexplicable. Il entrevit alors cette vérité importante : que le mouvement général de la littérature se compose d’un grand nombre de mouvements particuliers, de vitesses très inégales ; qu’il y a pour une langue, et qu’il y a pour chaque genre des points de perfection qui sont atteints à des moments très différents : le progrès commence à peine d’un côté, que la décadence se fait sentir de l’autre.
Je n’exagérerai guère en disant que leurs tragédies ont à peu près le même rapport à l’action dramatique que les livrets de Benserade à la pantomime des ballets : c’est de la poésie à propos et à côté. […] Par exemple, pour une pièce perdue de Hardy, le décorateur de la comédie note ainsi la mise en scène : « Il faut au milieu du théâtre un beau palais, et à un des côtés une mer où paraît un vaisseau garni de mâts, où paraît une femme qui se jette dans la mer, et à l’autre côté une belle chambre qui s’ouvre et ferme, où il y ait un lit bien parc avec des draps309 ». […] La gloire et le profit s’y rencontraient : aussi les jeunes auteurs se portent-ils avec ardeur de ce côté.
« La mer bleue qui assainit et élargit nos sentiments humains. » Voyez-vous l’adroite fabrication de la phrase : deux verbes au milieu et, de chaque côté, harmonieusement équilibrés, un substantif et son épithète. […] Un homme aime à la fois sa femme et sa maîtresse ; lui-même est aimé des deux côtés. […] Mais ce n’est pas de ces vieux livres, c’est de lui-même qu’il a voulu sortir « un Christ nouveau tout entier » : « J’ai laissé de côté les Évangiles antiques, je me suis écarté du Christ qui y est peint. » Pourquoi alors conserver le nom de Christ à son personnage ?
De ce côté se trouvaient alors la jeunesse, le sentiment nouveau et l’avenir. […] Joubert demande surtout aux modernes, c’est de ne pas insister sur leurs défauts, de ne pas verser du côté où ils penchent, de ne pas s’y jeter de toutes leurs forces. […] Par ce côté, il est un critique essentiellement moderne.
Ou plutôt, laissons de côté les métaphores, il parle le français du xixe siècle à des jeunes hommes du xixe siècle, à ceux dont il voit dans cette nef immense de Notre-Dame les têtes pressées à ses pieds, et à qui il dit : « Vous qui venez ici entendre la parole divine avec un cœur enflé et comme des juges ! […] Jamais le souvenir de ces premiers temps de son âge ne s’effaça de la pensée du général Drouot ; dans la glorieuse fumée des batailles, aux côtés mêmes de l’homme qui tenait toute l’Europe attentive, il revenait par une vue du cœur et un sentiment d’actions de grâce à l’humble maison qui avait abrité, avec les vertus de son père et de sa mère, la félicité de sa propre enfance. […] Mais, après l’invasion du 15 mai, il donna sa démission de représentant, comprenant sans doute que, sous le coup d’un tel attentat, on allait rentrer dans les voies de la politique ordinaire, de la défense sociale méthodique, et qu’il n’y avait plus jour à tenter d’aucun côté une infusion d’esprit nouveau.
non, j’étudie Virgile et j’apprends le latin. » Nous ferons ici comme elle, nous laisserons la politique de côté avec tous ses méchants propos et ses sots contes : ce sont légendes qui ne sont pas à notre usage. […] Les scènes de « La fenaison » offrent un tableau plein de charme et de grâce assurément, mais on y voit tout à côté cet éternel plaidoyer entre la société et la nature, entre les gens de loisir et les gens du peuple ou de labeur, ceux-ci ayant invariablement l’avantage. […] J’avais à dire ceci pour l’acquit de ma conscience ; c’est le côté faible et le travers d’un grand talent.
J’ai voulu exprès citer ce passage, parce qu’avec les mérites de vaillance et de labeur qui s’y déclarent et qui honorent M. de Balzac, on y saisit à nu le côté moderne, et la singulière inadvertance par laquelle il dérogeait et attentait aussitôt à cette beauté même qu’il prétendait poursuivre. […] Enfin, lui, qui admirait tant Napoléon, et que ce grand exemple, transposé et réfléchi dans la littérature, éblouissait comme il en a ébloui tant d’autres, j’aurais voulu qu’il laissât de côté, une bonne fois, ces comparaisons, ces émulations insensées et à l’usage des enfants, et, s’il lui fallait absolument chercher son idéal de puissance dans les choses militaires, qu’il se posât quelquefois cette question, bien faite pour trouver place dans toute bonne rhétorique française : « Lequel est le plus beau, un conquérant d’Asie entraînant à sa suite des hordes innombrables, ou M. de Turenne défendant le Rhin à la tête de trente mille hommes ? […] Eugène Sue (laissons de côté le socialiste et ne parlons que du romancier) est peut-être l’égal de M. de Balzac en invention, en fécondité et en composition.
Florian aimait Cervantes, mais il ne l’admirait point par ses plus grands côtés, par ses parties incomparables et immortelles. […] Je laisse de côté le reste des écrits en prose qu’il publia, ou qui parurent après lui, et dans aucun desquels il ne s’est surpassé. […] Ajoutez chez La Fontaine à cette liberté et à cette fantaisie de composition une poésie perpétuelle de détail, et des aperçus d’élévation, de grandeur, toutes les fois qu’il y a lieu, et tout à côté des circonstances les plus simples.
Poésie d’opéra, peinture de décors, Perrault ne conçoit rien de plus beau : c’est le côté faible de son goût. […] À partir de ce jour, Boileau ne cessa, dans ses écrits, de lancer des épigrammes contre Perrault et contre son illustre frère ; et de son côté, sans témoigner une colère aussi personnelle, Perrault s’appliqua de plus en plus à développer ses doctrines avec esprit et un mélange de légèreté et de bon sens qui ne laissait pas de séduire les indifférents et de piquer les adversaires. […] [NdA] Les dames pourtant ne furent point admises tout d’abord : il fallut trente ans encore pour qu’elles pussent assister, et de côté seulement, à ces séances académiques qu’elles décorent et qu’elles envahissent aujourd’hui.
En tout, l’esprit de Mme des Ursins est un esprit naturellement élevé au-dessus des petites choses, et qui ne prend jamais les affaires par leurs petits côtés ni par les minuties. […] Tout à coup, du côté où l’on s’y attendait le moins, la nouvelle d’une victoire arrive. […] La guerre de la Succession d’Espagne, que commença l’ambition du côté de la France et que l’ambition continua du côté opposé, était ce qui avait paru jusqu’alors, et depuis bien des siècles, de plus extraordinaire et de plus vaste au point de vue soit militaire, soit historique.
À chaque difficulté qui survient, il voit à l’instant tous les côtés de la question avec justesse, il les divise, les traite point par point, et les parcourt en les éclairant : puis dans son récit, l’artiste négociateur, l’artiste conseiller d’État se complaît à tout reproduire de ses raisons, et à les étaler en ordre et presque en bataille. […] Les grands et les seigneurs, qu’il avait autrefois combattus, se soulèvent cette fois de son côté, ce semble, et au nom de la reine mère ; ils entourent celle-ci de leurs intrigues, et, sous prétexte de délivrer le royaume d’un nouveau favori, ils ne songent qu’à leurs affaires particulières. […] Cette opinion de Richelieu, qui vient après le débordement du xvie siècle et avant le déluge du xviiie , est du Bonald de première qualité, et, de quelque côté qu’on l’envisage, exprimée à cette date et avec cette précision, elle atteste la vue profonde de l’homme d’État.