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691. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 329-336

Faut-il que dans un siecle de lumieres, où l’on paroît s’attacher chaque jour à détruire les erreurs, on avance des absurdités que le sens commun rejette avec indignation !

692. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 493-499

Tout y est intéressant d’un bout à l’autre ; & pourvu qu’on attache le Spectateur, peu importe, dira-t-on, par quel moyen on parvient à cet heureux effet.

693. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 189-194

Il faut, pour être assuré de toujours plaire, s’attacher à des ressorts plus essentiels & plus solides, c’est-à-dire, à ce naturel qui survit à tout, à cette chaleur vivifiante, à ce moëlleux séduisant & flatteur, qui naissent de la force du sentiment, & que l’esprit ne sauroit jamais suppléer.

694. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Théâtre français. » pp. 30-34

Peu de temps après, il se sent envie de manger du pâté de venaison ; il le fait faire : on le lui apporte, il l’ouvre avec empressement ; aussitôt, il en sort un gros crapaud qui lui saute au visage et s’y attache.

695. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VIII. La Fille. — Iphigénie. »

N’est-ce pas pour racheter Zaïre qu’il a été attaché à une croix, qu’il a supporté l’insulte, les dédains et les injustices des hommes, qu’il a bu jusqu’à la lie le calice d’amertume ?

696. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Un petit corollaire de ce qui précède [Mon mot sur l’architecture] » pp. 77-79

Le soleil penche à son couchant ; il transforme en autant de diamants les gouttes d’eau qui pendent attachées aux extrémités inégales des pierres.

697. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Furetière »

C’est un romancier qui a placé et élargi la comédie dans le roman, mais qui n’en est pas moins resté sérieusement attaché à la vérité de l’art et à la vérité sociale.

698. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IV. Des éloges funèbres chez les Égyptiens. »

Les législateurs de l’Égypte eurent les premiers l’idée d’attacher l’homme fortement à quelque chose qui lui survive, et de l’intéresser encore quand il ne serait plus ; ils virent que l’opinion reste sur la terre, quand l’homme en disparaît, et qu’elle porte à travers les siècles, la renommée et le mépris ; ils soumirent donc l’opinion à la loi : alors la loi atteignit l’homme au fond de la tombe, et l’on redouta quelque chose sur la terre, même au-delà de la vie.

699. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

On ne doit pas, peut-être, attacher trop d’importance à la plus célèbre dissertation de Platon sur les poètes, à la théorie de l’Ion, ni la prendre tout à fait au sérieux. […] Puis attachons-nous d’une part aux plaisirs nobles, d’autre part aux sciences élevées. […] Il est donc du devoir de tout homme d’être en garde contre cet amour désordonné de soi-même et de ne pas rougir de s’attacher à ceux qui valent mieux que lui ». […] S’attacher à lui le rend étranger à vous-même et votre ennemi ; se détacher de lui vous le ramène et tel qu’il peut véritablement vous servir. […] Or elle n’admet pas la vie idéale sans beauté morale ou plutôt, pour elle, la beauté morale est le genre de beauté attaché aux actions sérieuses.

700. (1876) Romanciers contemporains

La naissance, le développement progressif de l’amour du laboureur pour la jeune fille nous attachent, parce que l’auteur s’y est attaché lui-même. […] Ils sont indissolublement attachés aux sites et aux paysages au milieu desquels ils se meuvent. […] Autour de l’héroïne, des caractères habilement décrits charment et attachent. […] Seul, le père sait le lien étroit qui l’attache à ce dernier. […] Qu’on ne s’imagine point que nous puissions nous attacher à un des personnages de ces romans.

701. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

Et la preuve en est que celle qui est placée dans cet état d’indépendance absolue, contraire à sa nature, s’attache aussitôt à n’importe quel homme, par qui elle se laisse diriger et dominer, parce qu’elle a besoin d’un maître. […] On connaît la variété de ses lectures, la fréquence de ses méditations, poursuivies dans la solitude de toute l’obstination d’une volonté qui s’attache à l’Idéal le plus précieux comme le plus difficilement conciliable avec le rang suprême où la Fortune l’éleva. […] Lorsque, à la suite d’une longue séparation, Donna Marie revoit Antoine et s’attache à lui « avec les grands mouvements de l’être », écoutez ses accents : « Vous êtes mon jardin refleuri, ma maison retrouvée, ma volupté vivante ; vous êtes ma tristesse et ma bouche. […] Il peut advenir alors que, cédant à ces tentations qui suivent les trouvailles du pinceau, il s’attache à l’une d’elles plus qu’il ne conviendrait, quand elles seront reportées au plan qu’exige leur valeur propre. […] Tandis que les garçons se dépensent en généreux efforts, déjà les filles ne livrent qu’une partie d’elles-mêmes, et de leurs regards en coulisse observent si l’intérêt s’attache sur elles.

702. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »

La conception d’un vide naît ici quand la conscience, retardant sur elle-même, reste attachée au souvenir d’un état ancien alors qu’un autre état est déjà présent. […] Mais la forme négative de la négation bénéficie de l’affirmation qui est au fond d’elle : chevauchant sur le corps de réalité positive auquel il est attaché, ce fantôme s’objective. […] En vain d’ailleurs on cherche ici, sous le changement, la chose qui change ; c’est toujours provisoirement, et pour satisfaire notre imagination, que nous attachons le mouvement à un mobile. […] Au lieu de nous attacher au devenir intérieur des choses, nous nous plaçons en dehors d’elles pour recomposer leur devenir artificiellement. […] Sur le flux même de la durée la science ne voulait ni ne pouvait avoir prise, attachée qu’elle était à la méthode cinématographique.

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