Je puis bien admettre que cet homme, qui est, avant tout, un artiste, soit assez indifférent aux idées philosophiques et religieuses, mais il n’a point de parti-pris contre elles, et si même il pouvait croire que d’être religieux donnerait une beauté de plus à son œuvre, je suis parfaitement sûr qu’immédiatement il le serait !
V Et, en effet, l’originalité vraie d’Edgar Poe, ce qui lui gardera une place visible dans l’Histoire littéraire du dix-neuvième siècle, c’est le procédé qu’on retrouve partout dans ses œuvres ; aussi bien dans son roman d’Arthur Gordon Pym que dans ses Histoires extraordinaires, et qui fait du poëte et du conteur américain ce qu’il est, c’est-à-dire le plus énergique des artistes volontaires, la volonté la plus étonnamment acharnée, froidissant l’inspiration pour y ajouter.
III L’artiste, en effet, est encore ici au-dessous du penseur.
« Les artistes, continue le romancier, n’obéissent pas à des règles, à des principes. […] Chaque artiste est doué par la nature d’un tempérament particulier, et il n’est rien de plus absurde à un artiste que de chercher, sous prétexte de morale ou d’autre chose, à fausser ce tempérament. » N’est-ce pas M. […] Il a, avec un esprit tourné vers l’élégie, le sentiment du paysage ; c’est un artiste. […] Il a, avec un esprit tourné vers l’élégie, le sentiment du paysage ; c’est un artiste. […] Il résulte de là que, comme artiste, au lieu de rester dans la vérité, M.
Non, certes, ce n’était pas un artiste, un poète de métier qui avait conçu le Midi rouge ! […] C’est un grand artiste, cet Antoine ! […] Il faut savoir gré à celle qui en prépara le spectacle et qui en légua la mémoire aux artistes et aux poètes. […] Pour que son éducation d’artiste fût complète, il ne lui manqua rien, sinon peut-être le commun et l’ordinaire. […] La grande artiste jouait ce soir-là le rôle de Marie Stuart dans une traduction italienne du drame allemand.
Au fond, Rousseau n’abusait les hommes comme Lamartine que par ses qualités d’artiste. […] Une vie de grand artiste, harmonieuse dans le bonheur, n’est pas chose commune. […] Vous êtes une nature d’artiste, mais vous ignorez la réalité, vous êtes trop dans le rêve. […] Ce sont là façons (moitié niaiserie, moitié ruse) de faux artistes et de faux savants. […] Crois-tu que l’artiste est impie, qui osa représenter la déesse toute nue ?
Et pourtant, ne devaient-ils point, pour toujours, semblait-il, appartenir en apanage au poète, à l’artiste, à l’étudiant ? […] La biographie de l’artiste ne lui est d’aucune aide, et, s’il veut tenir compte du tempérament de celui-ci, il ne le signale que dans ses seuls rapports avec l’œuvre. […] C’est plus souvent, à dire le vrai, le pédagogue plus que l’artiste qui nous parle. […] Il étudie les rapports de l’art avec la vie de l’artiste dans des nouvelles, inspirées de l’art de Mérimée, qu’il publiera bientôt. […] La Gazette de Lausanne comme le Journal de Genève, tout en rendant hommage à son tempérament d’artiste, se refusèrent peu à peu à suivre l’homme.
Richepin a dû, ce jour-là, prendre le mot théâtre dans une de ses vieilles acceptions, — théâtre de l’Europe…, théâtre des curiosités de… Cette réserve faite (elle est sans importance), toutes ces saynètes, qui se jouent elles-mêmes dans un cerveau de littérateur, cette indignation contre le bourgeois non artiste qui soulevait déjà le poète de la Chanson des gueux … C’est cette haine qui inspire les saynètes où Polichinelle triomphe de Pierrot, dans cette gamme de la concurrence vitale qui s’appelle la peinture des portraits, en démontrant la supériorité du miroir où l’on se voit, de ses yeux prévenus, sur la tenace recherche technique et le souci de pittoresque et de caractère qu’un peintre peut posséder.
Au rebours de l’opinion manifestée par un artiste exquis, M.
Tout cela est à merveille ; mais en feignant de n’attaquer que les mauvais artistes, c’est à l’art même que vous en voulez.
C’est un de ces hommes qui ont commis des crimes en histoire avec les mains de la vertu, mais, du moins, c’est une âme dans sa haine, c’est une tierté dans son orgueil, c’est une intelligence respectueuse pour toutes les grandes croyances sociales, et, au milieu de tout cela, c’est un artiste de génie qui ne se regarde pas faire et qui fait des merveilles, sans se douter de l’éclat qu’elles jettent et de leur incomparable beauté !
» que la France, qui l’aurait écrit, disait Chateaubriand, tient pour authentique, Fournier ne le nie pas, mais le reporte dans une lettre de vingt lignes où il se noie, accusant Antonio de Vera, un historien espagnol, d’avoir le premier arrangé ce billet à la laconienne, — ce qui prouve seulement que l’historien Vera est plus artiste que Fournier, qui n’est qu’un grammairien historique.