Puis à quoi bon rompre des lances dans ce monde, à propos de l’art français qu’ils ne sentent pas plus que les autres, mais dont ils n’ont pas encore appris le respect. […] Renan m’apprenait, ces jours-ci, que l’on a été assez longtemps à savoir d’où venaient les fameux tapis, appelés tapis de Caramanie : l’industrie orientale n’étant pas généralisée dans des fabriques de manufactures, mais localisée dans les logis d’un chacun, travaillant sans publicité, avec sa femme et ses enfants. Enfin l’on avait appris que la grande fabrication avait lieu surtout dans une petite ville, nommée Ourcha, l’ancienne capitale de la Phrygie ; et tout faisait supposer à Renan, que là s’était conservée la fabrication des tapis de l’ancienne Babylone. […] Et Flaubert, moitié pitié de son ignorance de l’intérieur impérial, moitié satisfaction d’apprendre à deux ou trois visiteurs, qu’il a passé quinze jours à Compiègne, joue à Zola dans sa robe de chambre, un Empereur classique au pas traînant, une main derrière son dos ployé en deux, tortillant sa moustache, avec des phrases idiotes de son cru : — Oui, fait-il, après qu’il a vu que Zola a pris son croquis, cet homme était la bêtise, la bêtise toute pure ! […] Là-dedans un coup de sonnette, et dans ma boîte à lettres, une lettre qui m’apprend que le marchand de cuirs qui me doit 80 000 francs ne m’a pas payé le trimestre de la rente qu’il me doit, et me laisse supposer que des mois, des années peuvent se passer dans l’absence de presque toute la moitié de mon revenu, et les tracas d’un procès.
. — La Leçon bien apprise, conte (1898). — Au Petit Bonheur, comédie en un acte (1898). — Le Lis rouge, pièce (1899). — Pierre Nozière (1899). — Clio, choix (1900).
Elle apprendra ainsi à gouverner, dans la mesure du possible, les forces obscures auxquelles jusqu’à présent elle a obéi sans le savoir et elle fera un pas vers cette liberté qui est seule à sa portée et qui consiste à connaître le jeu des lois naturelles pour commander aux puissances de la vie et pour les employer à la satisfaction de ses besoins matériels comme de ses plaisirs esthétiques.
Ce fut lui qui en inspira le goût & en apprit les regles à Madame Deshoulieres ; peut-être même a-t-il sacrifié, à la gloire de cette Dame, quelques morceaux dont il auroit pu lui-même se faire honneur.
N’oublions pas d’apprendre à ceux qui l’ignorent, que l’assaut qu’il nous a livré lui a valu de la part de M. de Voltaire, avec le présent d’un nouveau Volume de ses Œuvres, ce qui autrefois eût été d’un grand prix, un brevet d’honneur* dans la Littérature.
Par son secours, il se trouvoit en état de citer à tout propos & sur toutes sortes de sujets, des morceaux Grecs, Latins, Italiens, François, quantité d’Historiettes & de Bons Mots qu’il avoit appris, soit dans les livres, soit dans les sociétés.
Voici, dirent les Auteurs du Journal des Savans, en annonçant la premiere édition du Santoliana, « voici un de ces Livres où l’on n’apprend rien, & que l’on n’ouvre guere deux fois.
Au moins apprend-on quelque chose dans ceux de M. l’Abbé de Voisenon.
Si je frequente les nations étrangeres pour apprendre leurs sentimens, c’est sans renoncer aux sentimens de la mienne.
Cette veuve d’Hector, dans ses entretiens avec Hermione, est une espèce de duègne qui remontre ses devoirs à cette petite folle : entre autres leçons, elle lui apprend qu’elle ne doit pas s’attendre à posséder seule un homme. […] Cet historien nous apprend que Néron, voulant se défaire du consul Atticus Vestinus, choisit le moment où ce magistrat donnait un grand souper. […] Exemple mémorable qui doit nous apprendre qu’autant un corps littéraire est utile quand il se renferme dans les bornes de la décence et du devoir, autant il est nuisible quand il est animé d’un esprit de vertige. […] Peut-être Louis XIV eut-il quelque raison de dire : Parce que Racine fait bien des vers, prétend-il m’apprendre à gouverner ? […] On ne sait pas combien elle eut de représentations ; mais Devisé, auteur du Mercure galant, nous apprend qu’on régala de cet ouvrage Monsieur, frère unique du roi, dans une fête donnée à Saint-Ouen, par les soins de M.
Il appela les étrangers, disent les vieux auteurs, « et fit un seul peuple de tant de gens de natures diverses. » Ce ramassis de barbares, de réfugiés, de brigands, de colons émigrés, parla si promptement roman ou français, que le second duc voulant faire apprendre à son fils la langue danoise, fut obligé de l’envoyer à Bayeux où elle était encore en usage. […] Les Normands en Angleterre. — Leur situation et leur tyrannie. — Ils importent leur littérature et leur langue. — Ils oublient leur littérature et leur langue. — Peu à peu ils apprennent l’anglais. — Peu à peu l’anglais se francise. […] Il faut bien que le Normand apprenne l’anglais pour commander à ses tenanciers ; sa femme, la Saxonne, le lui parle, et ses fils le reçoivent des lèvres de leur nourrice ; la contagion est bien forte, puisqu’il est obligé de les envoyer en France pour les préserver du jargon qui, sur son domaine, menace de les envahir et de les gâter. […] Ajoutez qu’un couvent de « jeunes nonnes » est auprès, que lorsque les jours d’été sont chauds, elles prennent une barque et descendent la rivière « pour apprendre une oraison », qu’on pouvait détailler au moyen âge, mais sur laquelle il faut glisser vite aujourd’hui. […] Qu’est-ce donc que l’homme a appris dans cette civilisation et par cette littérature ?
) nous apprend qu’on a dit senatuis, fluctuis ; & le génitif senatûs, fluctûs paroît n’en être qu’une contraction. […] Or un simple coup-d’oeil sur les parties du discours assujetties à l’influence des genres, va nous en apprendre l’usage, & en même tems le vrai motif de leur institution. […] est très clair que notre Grammairien ne pense ici qu’à la Grammaire particuliere d’une langue, à celle qui apprend à parler comme on parle, à celle enfin que l’on designe par le nom d’usage dans l’expression censurée. […] Au reste il n’y a pas lieu de craindre que cette façon d’expliquer apprenne à mal parler françois. […] Elle fait connoître le génie de la langue latine ; ensuite l’usage, mieux que le maître, apprend le tour de la langue françoise. » Article de M. de Beauzée.