Cette confusion était si cruelle qu’ayant appris que j’étais, en passant, dans une hôtellerie de Florence, il m’envoya son écuyer de confiance et son mentor politique, Sylvain de Costa, qui était mon ami, pour me demander si une visite que lui, roi futur du Piémont, voulait me faire, à moi jeune et obscur diplomate d’un rang subalterne alors, ne me compromettrait pas, et si je consentais à le recevoir ?
Apprenons au moins à n’être pas si sévères contre ceux qui ont employé un peu de duperie et ce qu’on est convenu d’appeler corruption, si réellement (condition essentielle) ils n’ont eu pour but que le plus grand bien de l’humanité.
Ils apprirent à leurs dépens que le Bois de Boulogne n’était pas une forêt de l’antique Calédonie et qu’il y avait une police à Paris, ce qui n’a pas empêché d’autres époques de connaître depuis lors d’innocentes mascarades du même genre.
L’expérience, d’ailleurs, apprend à l’animal que des changements qui paraissaient d’abord indifférents, comme la simple vue d’un autre animal, ont été suivis d’autres changements douloureux, tel qu’un coup de dent reçu.
Une lettre de Mme de Tourbet, que nous ouvrons ce matin, nous apprend que, pendant que la propriétaire nous vendait sa maison, elle était vendue par Girardin et Baroche à une autre personne.
Où ont-ils appris la bataille ?
On n’aime pas beaucoup plus Boileau après avoir lu ces quatre énormes volumes, mais on apprend à l’estimer plus haut : c’est le poète honnête homme.
Le Servage d’Édouard Ducoté nous a appris que ce poète était aussi un observateur cruel.
Il veut qu’on apprenne, simplement, à le vénérer lui et son caprice et la boîte à malices qui sert d’écrin à ses délices. […] Pour ces messieurs à qui la tradition bourgeoise a, dès avant la puberté, appris à différencier l’amour qu’on éprouve de celui qu’on fait, leur sort n’est guère plus enviable.
Chaque enfant devrait apprendre à se servir de ses mains, à faire œuvre d’ouvrier. […] Pendant le temps que l’élève actuel des lycées passe à ne pas apprendre une seule langue vivante, on en enseignerait deux obligatoirement, mais suivant des méthodes par lesquelles l’enfant les parlerait, les écrirait et les comprendrait couramment au terme de ses études. […] Seule notre infatuation, si elle devait durer jusqu’au dernier jour, pourrait légitimement provoquer le rire et le mépris : apprenons donc, pour échapper au ridicule, la modestie et la discrétion.
Apprenons à voir bouger les choses et les êtres qu’une grossière apparence nous fait croire immobiles. […] Il s’agit d’apprendre à lire des individualités à travers leurs œuvres, de dégager la part originale qu’elles ont apportée au lot commun. […] Or, comme son enseignement est inépuisable, il nous apprend aujourd’hui à ne juger que d’après nous-mêmes, à n’admettre que ce que nous avons compris, soumis à notre équation individuelle et morale, à repousser tout préjugé historique, tout esprit de parti, toute main brutale mise sur nos opinions, nos façons de sentir et de voir la vie passée. […] Il apprend non à perdre mais à gagner. […] Écoutez cet article IV : « On devra sans cesse médire les uns des autres ; et si l’on admet un étranger dans la société, on dira publiquement tout ce qu’on peut avoir appris de ses péchés, sans être retenu par aucune considération.
… » Et l’un des morts lui apprend que ce réveillon ne tire pas à conséquence, que c’est la première célébration de la grande année mathématique qui s’accomplit en ce moment, et que les morts n’en ont plus de ce rare sabbat périodique que pour un quart d’heure. — Ruysch en profite pour les interroger sur tant de choses qu’ils doivent savoir mieux que les vivants ; et le quart d’heure est bientôt passé, même un peu trop vite pour le philosophe et avant qu’il ait obtenu toutes les réponses satisfaisantes152. — Dans le dialogue intitulé Parini, ou de la Gloire, Leopardi met dans la bouche du sage poëte Parini, sous forme de conseils à un jeune homme, ses propres réflexions, qui sont comme le développement des paroles de l’antique Théophraste.