Jamais on n’a fait un si prodigieux usage de toutes les « figures de grammaire » abréviatives, de l’anacoluthe, de l’ellipse et de ce qu’on appellerait, s’il s’agissait de latin, l’ablatif absolu.
Ces portions que j’appelle vraiment belles et inexpugnables, ce sera René, quelques scènes d’Atala, le récit d’Eudore, la peinture de la campagne romaine, de beaux tableaux dans l’Itinéraire ; des pages politiques et surtout polémiques s’y joindront.
Seulement, quand il parle des mamelouks et de leurs manœuvres, de cette brave et belle milice, comme il l’appelle, il a des pages presque descriptives : il semble se complaire, avant de les combattre, à les voir se déployer.
Il a surtout bien jugé Mme Du Deffand, l’aveugle clairvoyante, comme on l’appelait, cet esprit beaucoup trop pénétrant pour être indulgent.
Il me surprenait alors au milieu de ce qu’il appelait mon état-major : c’était un cercle de bons rieurs, de causeurs spirituels, d’artistes, où les aides de camp étaient majorité.
Les Italiens modernes eux-mêmes, quand ils s’en mêlent, lui paraissent entendre le faste mieux que les Français : Ce que nous appelons le plus communément en France, dit-il, faire une grande figure, avoir une bonne maison, c’est tenir une grande table.
Dans ses peintures morales, et dans l’examen des conditions qu’il exige des hommes appelés à être des conseillers politiques, il avait certainement en vue tel ou tel de ceux qu’il avait connus ; mais ses observations sont si justes et si fortes que, rien qu’à les transcrire ici, il semble encore aujourd’hui qu’on puisse mettre des noms propres au bas des qualités et des défauts : Les plus grands esprits, dit Richelieu, sont plus dangereux qu’utiles au maniement des affaires ; s’ils n’ont beaucoup plus de plomb que de vif-argent, ils ne valent rien pour l’État.
Telle que je viens de la montrer dans l’ensemble, en fâchant de ne pas forcer les traits et en évitant toute exagération, elle a mérité ce nom de gentil esprit, qui lui a été si universellement accordé ; elle a été la digne sœur de François Ier, la digne patronne de la Renaissance, la digne aïeule de Henri IV par la clémence comme par l’enjouement, et, dans l’auréole qui l’entoure, on aime à lui adresser ce couplet que son souvenir appelle et qui se marie bien avec sa pensée : Esprits charmants et légers qui fûtes de tout temps la grâce et l’honneur de la terre de France ; qui avez commencé de naître et de vous jouer dès les âges de fer, au sortir des horreurs sauvages ; qui passiez à côté des cloîtres et qu’on y accueillait quelquefois ; qui étiez l’âme joyeuse de la veillée bourgeoise, et la fête délicate des châteaux ; qui fleurissiez souvent tout auprès du trône ; qui dissipiez l’ennui dans les pompes, donniez de la politesse à la victoire, et qui rappreniez vite à sourire au lendemain des revers ; qui avez pris bien des formes badines, railleuses, élégantes ou tendres, faciles toujours, et qui n’avez jamais manqué de renaître au moment où l’on vous disait disparus !
* * * Rien ne faisait pressentir, à ses débuts, quelle immense place Émile Augier était appelé à occuper dans les préoccupations littéraires de la bourgeoisie.
Dans les fables, cette malchance de l’un des associés est constante et l’associé qui ne retire de son association que des désavantages s’appelle l’hyène.
… » L’un d’eux surgit en haut du parapet : il est dans le civil Père aux Missions étrangères, Auvergnat de naissance et s’appelle Montchalin.
Ce que Suétone appelle d’immortels stigmates infligés par ce poëte à César, nous paraît surtout bassement obscène ; et il semble que la probité fière et libre du jeune patricien, revenu de Bithynie sans emploi et sans trésor, aurait dû lancer sur la corruption et les vices dont s’entourait César d’autres traits plus pénétrants et plus durables.