Son rôle pourtant en ces années agitées ne fut pas inactif ; il suivit honorablement la ligne constitutionnelle où plusieurs de ses amis le précédaient. […] Plus d’une fois, m’assure-t-on, dans les moments d’urgence, il prêta sa plume aux discours de Boissy-d’Anglas et de ses autres amis. […] La première Restauration traita bien M. de Ségur : Louis XVIII, étant comte de Provence, avait voulu être pour lui un ami, que dis-je ? […] C’était un spectacle touchant et inexprimable pour qui l’a pu surprendre, que cet entretien prudent, fin et doux, que ces vieillesses amies dont l’une allait être bien jeune encore, et dont aucune n’était lassée. […] La dictée s’achevait et le secrétaire finissait d’écrire, lorsque tout d’un coup il aperçut le vieillard de soixante-dix-huit ans qui s’était levé du canapé où il reposait et qui s’approchait de lui en tâtonnant : « Mon ami, je vous ai fait tout à l’heure de la peine, pardonnez-moi. » Ce furent ses paroles.
Anatole France me donnent ce plaisir ; et c’est en relisant le Crime de Sylvestre Bonnard et le Livre de mon ami que me sont venues ces réflexions — que je donne pour ce qu’elles valent, car elles sont justes sans l’être et je sens très bien tout ce que j’y néglige. […] Oui, mon ami, dit M. […] Bonnard s’est marié, et il a écrit le Livre de mon ami. […] Il fut, cet enfant, le plus heureux et, j’ose le dire, le meilleur de tes amis. […] Jocaste et le Chat maigre ; le Crime de Sylvestre Bonnard ; le Livre de mon ami chez Calmann Lévy.
Son père, Gaston, duc d’Orléans, doué de mille qualités de l’esprit, et de pas une de celles qui tiennent au cœur et au caractère, était l’âme de toutes les intrigues politiques dirigées contre Richelieu, et compromettait sans cesse des serviteurs et des amis, qu’ensuite il abandonnait. […] Les bonnes qualités de Mademoiselle percent déjà : elle aura de l’humanité malgré ses préjugés de race, de la fidélité à ses amis dans leurs diverses fortunes, de la dignité. […] Il me dit : « Vous voyez un homme au désespoir, j’ai perdu tous mes amis ; MM. de Nemours, de La Rochefoucauld et Clinchamp, sont blessés à mort. » Je l’assurai qu’ils étaient en meilleur état qu’il ne les croyait… Cela le réjouit un peu, il était tout à fait affligé ; lorsqu’il entra, il se jeta sur un siège, il pleurait et me disait : « Pardonnez à la douleur où je suis. » Après cela, que l’on dise qu’il n’aime rien ; pour moi, je l’ai toujours connu tendre pour ses amis et pour ce qu’il aimait. Il est à remarquer, à ce propos, que Condé aimait et pleurait comme guerrier les amis qu’il eût vus mourir autrement sans les regretter peut-être. […] Elle l’avait établi, comme malgré lui, son conseiller, son confident : elle voulait se marier, lui disait-elle, se marier décidément en France, faire la fortune de quelqu’un qui le méritât, et vivre avec cet honnête homme et cet ami dans une estime parfaite, avec douceur et tranquillité.
Samedi 9 avril Aujourd’hui, à la sortie de la séance pour l’érection d’un monument à Flaubert, je vais dîner avec Tourguéneff et Maupassant, chez une vieille amie de Flaubert, la belle Mme Brainne. […] * * * — Je trouve que les honnêtes femmes de la société, qui sont vraiment vos amies, au lieu de s’acharner à vous chercher une épouse, feraient bien mieux de vous découvrir une aimable maîtresse. […] C’est ainsi que, pendant qu’un de mes amis était à la Bourse, elle venait coucher sur son divan, et le maître de l’appartement s’apercevait de sa visite à deux perroquets de porcelaine de Chine, qu’elle avait retournés, disant qu’ils lui rappelaient son grand-père. […] Samedi 17 décembre Aujourd’hui un collectionneur de tableaux de mes amis, avec le sens du pittoresque des choses qu’il a au plus haut degré, me peignait la mimique de l’heure présente des commis des grands marchands de tableaux, pour la vente d’une toile. […] Et le gymnaste en caoutchouc, qui faisait ce joli petit manège pendant la journée, devant un tableau de 50 000 francs, le soir, chez Mme Adam, mon ami le voyait entrer, le cou raide, la poitrine en avant, avec, sur toute sa personne, quelque chose d’un hautain doctrinaire.
Au reste, les amis d’autrefois ont disparu les uns après les autres ; et M. […] Mais Rachmed est Usbeg et musulman : son maître est son ami. […] C’était un coloriste raffiné, ami des sucreries dévotes. […] Vanité, mon ami. […] … Méléagre eut aussi des amis.
Nous tâcherons d’être bons amis et de nous amuser. […] On en parle à ses amis. […] Un ami commun livra Jules à Jack. […] Entrevue des deux amis. […] Il tirait d’un cartonnier des liasses de papier jauni, les rangeait et les regardait de l’œil d’un ami qui retrouve, après une longue absence, son ami.
Et pourtant, lorsque après les événements de juin 1832, à la suite de l’insurrection, Paris fut mis en état de siège, quand on put craindre à un moment une réaction sanglante et qu’il fut question d’insérer dans le National une protestation revêtue de signatures, Victor Hugo, que j’avais prévenu de la part de Carrel, me répondit par cette lettre, à laquelle je ne change pas un seul mot : « Je ne suis pas moins indigné que vous, mon cher ami, de ces misérables escamoteurs politiques qui font disparaître l’article 14 et qui se réservent la mise en état de siège dans le double fond de leur gobelet ! […] En tout cas, mon ami, maintenez ma signature près de la vôtre. […] Elle introduisit un jeune homme qui se présenta comme voisin et comme rédacteur d’un journal ami : il demeurait rue Notre-Dame des Champs, et il écrivait dans le Globe.
Les noms mêmes des personnages nous en avertissent, ce sont : Pantalon des Bisognosi, Fulvio son fils, Scapin, leur valet ; Beltrame ; Lavinia sa fille ; Mezzetin, marchand d’esclaves, Celia, Laudomia, ses esclaves ; Cintio, étudiant ; Le capitaine Bellorofonte Martellione, étranger ; Spacca, ami de Scapin ; un caporal et des sbires. […] Scapin, qui a été averti du projet par son ami Spacca, prend l’avance et vient au lieu de Cintio, en criant : « O chi conza chiave, chiave ! […] Beltrame va se réfugier chez un de ses amis à Rome ; Lucrezia l’implore pour qu’il l’emmène avec lui, en promettant d’être plus sage à l’avenir, et dans la mauvaise comme dans la bonne fortune, il ne sait pas résister aux caresses de sa chère moitié.
Blémont cite, avec émotion, ces paroles prononcées par Swinburne à propos de l’Année terrible de Victor Hugo : « Non, maintenant, après tant de sombres jours, après tant de terreurs et tant d’angoisses, aucun ami de la France ne peut refuser à Paris la grandeur et la dignité que le premier de ses enfants a ainsi constatées au temps de ses misères. Toutes les bouches humaines déblatéraient sur les péchés et les hontes de Paris : serrée par ses ennemis, abandonnée de ses amis, la grande cité était en proie à l’assaut de toutes les mains et de toutes les langues ennemies ; on la niait et la supprimait en Europe ; c’était l’heure de prendre sa défense. » Émile Blémont profitait de l’occasion pour déclarer que l’indifférence et l’impassibilité n’étaient plus possibles aux poètes. […] Un autre ami des lutteurs et des tours de force, Léon Cladel, y introduit le style tarabiscoté.
Personne n’ignore que Roscius, le contemporain et l’ami de Ciceron, étoit devenu un homme de consideration par ses talens et par sa probité. […] C’est ainsi que votre ami Roscius en usoit dans sa vieillesse. […] Un jeune homme de condition des plus avant dans le monde, et de ceux qu’on appelle quelquefois en stile enjoué, la fine fleur de la cour, se piquoit de bien haranguer, et même de parler avec applaudissement devant les tribunaux dans les causes de ses amis, comme il se pique aujourd’hui d’avoir un équipage leste et des habits de bon goût.
Il eut la même patrie que Pline le jeune ; mais Pline fut l’ami de Trajan, consul de Rome et gouverneur de province, et Paul Jove commença par être médecin et finit par être évêque. […] Il nous apprend qu’elle était bâtie sur les ruines mêmes de la maison de campagne de Pline ; de son temps, les fondements subsistaient encore, et quand l’eau était calme, on apercevait au fond du lac des marbres taillés, des tronçons de colonnes et des restes de pyramides qui avaient orné le séjour de l’ami de Trajan. […] En France, Godefroi de Bouillon, chef de la seule croisade qui ait réussi ; Charles VIII, qui conquit et perdit le royaume de Naples avec la même rapidité ; Louis XII, qui fut tour à tour dupe de ses amis et de ses ennemis, mais à qui on pardonna tout, parce qu’il était bon ; François Ier, qui, à beaucoup de défauts, mêla des qualités brillantes ; le maréchal de Trivulce, sur la tombe duquel on grava : Ici repose celui qui ne reposa jamais ; le maréchal de Lautrec, également opiniâtre et malheureux ; Gaston de Foix, si connu par son courage brillant et par la bataille de Ravenne qu’il gagna et où il perdit la vie ; enfin, ce connétable de Bourbon, si terrible à son maître, et dont l’âme altière eut à la fois le plaisir et le malheur d’être si bien vengé.
écrit-elle à son amie Anna Brighenti. […] Leighland, l’ami intime et fidèle de l’artiste. […] Giovanni Verga et Luigi Capuana, sont tous deux Siciliens, sont amis intimes et ont longtemps habité Milan ensemble. […] Dialogue de Tristan et d’un ami. […] Après la publication de cette étude dans la Gazette des Beaux-Arts, mon ami M.