C’était comme une lampe qui n’a pas d’air… Son enthousiasme pour la littérature allemande et pour la transformation de la nôtre l’a beaucoup subjugué : depuis j’ai osé m’étonner que sa poésie, bien qu’élégante, mais cérémonieuse toujours, se fût à peine dégagée de l’esclavage dont il avait horreur… Son esprit parlé était plus irrésistible quand il se croyait bien écouté et bien compris, et qu’il respirait de sa maladie noire.
Ses analyses n’ont point ce tour heureux & cet air de facilité qu’on remarque dans du Pin.
Monselet, et qui, éprise, ou plutôt grise du xviiie siècle, baguenaude éternellement avec lui, la main indécente, les yeux troubles, n’est pas, malgré son air niais, aussi innocente qu’on pourrait le croire, mais de toutes les Écoles historiques dangereuses, — rendons-lui cette justice, — c’est la plus innocente.
Comme la tortue de la fable, dans les airs, entre les deux canards, qui voulut parler, lâcha le bâton et tomba, M.
un diable du tout, puisqu’il fait des romans où la vertu et la passion sont dosées en globules homéopathiques à l’usage des jeunes personnes, comme disent d’un air si renchéri mesdames leurs mères, a diminué les enluminures d’un style qui brossait le paysage avec l’aisance pittoresque d’un homme de ce temps, — si fort en paysages !
Et elle crée aussi du nouveau à l’intérieur d’elle-même, puisque l’action volontaire réagit sur celui qui la veut, modifie dans une certaine mesure le caractère de la personne dont elle émane, et accomplit, par une espèce de miracle, cette création de soi par soi qui a tout l’air d’être l’objet même de la vie humaine.
J’avoue encore qu’en ce temps d’études scientifiques, le mot a un petit air savant fait pour réjouir les gens spéciaux et pour imposer à la foule toujours respectueuse.
On peut, d’ailleurs, lui reprocher des réflexions trop fréquentes, &, sur-tout, d’avoir plutôt l’air de disserter que de réfléchir.
Son attitude et sa fonction, le paysage qui l’enveloppe, l’air qui le frôle et l’éclaire, tout cela le rend sublime. […] … Les romanciers obéissent simplement à cette fatalité qui ne leur permet pas d’abstraire un personnage des objets qui l’environnent ; ils le voient dans son milieu, dans l’air où il trempe, avec ses vêtements, le rire de son visage, le coup de soleil qui le frappe, le fond de verdure sur lequel il se détache, tout ce qui le circonstancie et lui sert de cadre.
Et lui, comme un ami tendre, L’enlaçoit d’un air d’entendre Ce bonheur qu’on me défend.
Sa poésie par là est étroite, chétive, étouffée : on n’y voit pas un miroir large et pur de la nature dans sa grandeur, la force et la plénitude de sa vie : ses tableaux manquent d’air et de lointains fuyants.
Le ton commandant du roi, l’air soumis du clergé ne changent rien au fond des choses ; entre eux, c’est un marché103 : donnant, donnant ; telle loi contre les protestants, en échange d’un ou deux millions ajoutés au don gratuit.