Il a donné des règles excellentes de l’art d’écrire. Nous avions le temps d’étudier les maîtres aux premiers jours du roi Louis-Philippe, et nous avions un grand intérêt à mettre en pratique ces utiles préceptes : « Écrivez pour être entendu ; tâchez d’écrire de belles choses ! […] Laissez-les dire ; ce n’est pas pour eux que vous écrivez. […] Lui aussi, quand il se mit à cette œuvre diabolique, il se figurait qu’il écrivait une pièce de carnaval. […] — Nous possédons à Charenton des poètes de cette force ; ils écriraient et ils penseraient plus sagement.
Maintes fois il y est dit que Bossuet fit tel acte, ou dicta tel écrit, ou donna telle conclusion, M. l’abbé Fleury présent. […] Dès qu’il parut et qu’il en eut vu le premier tome, il le jugea écrit d’un style efféminé et poétique, outré dans toutes ses peintures, la figure poussée au-delà des bornes de la prose et en termes tout poétiques. […] Il écrivait le 11 décembre 1702 à Fleury, non pas à l’abbé, mais à l’évêque de Fréjus, le futur premier ministre de Louis XV, « que l’esprit d’incrédulité gagnait toujours dans le monde ; qu’il se souvenait lui en avoir souvent entendu faire la réflexion ; que c’était encore pis à présent, puisqu’on se servait même de l’Évangile pour corrompre la religion des peuples ». […] Bossuet, combattant en évêque Richard Simon et les principes de socinianisme qu’il voit poindre de toutes parts dans ses écrits, s’aperçoit bien qu’un ennemi formidable approche ; il appelle et convoque tant qu’il peut les défenseurs sur toute la ligne, mais il se trompe sur le point menacé. […] Il écrit au chancelier pour solliciter la grâce d’un pauvre berger qui a été homicide par malheur dans le cas d’une juste défense.
Il ne lui parla dans leur première conversation que de son prédécesseur, M. de Bnnau, « homme d’honneur, disait-il, qui avait possédé l’estime et la bienveillance de l’Empereur. » M. de Senfft eut de la peine à pénétrer chez Mme de Talleyrand, « dont la froide sottise n’invitait pas à y retourner. » C’est ainsi qu’on parle de certaines personnes quand on écrit à l’étranger et qu’on est véridique. […] La grâce de son esprit et le charme de son commerce ont toujours conservé pour eux le même attrait. » Ces Mémoires sont écrits à la troisième personne et je dois en avertir, car je les cite textuellement en ayant l’air de les analyser. […] N’oublions pas non plus qu’ils furent écrits en 1814 et au plus fort de l’hostilité européenne contre le colosse déchu. […] On a besoin de se rappeler que cela est écrit en 1814, sous le feu des réactions politiques, et aussi avant les incartades bruyantes qui décelèrent bientôt tous les défauts, toutes, les inconsistances de l’abbé de Pradt. […] M. de Senfft, dont la femme, je l’ai dit, était nièce du baron de Stein, crut devoir intercéder en faveur de la famille au sujet du séquestre des biens ; il ne réussit point dans sa demande, mais l’Empereur à qui il avait directement écrit ne lui en sut aucun mauvais gré.
Où sont-elles écrites ? […] Tel goguenard poursuit : Entendez-vous tout ce qu’écrit Mallarmé ? […] Il écrit pour lui et pour l’amateur de plain-pied. […] Le devoir des écrivains est d’écrire de leur mieux, sans se soucier après eux du déluge. […] Plus d’un écrit populaire est dans ce cas.
Mme Récamier les connaissait tous et en parlait très bien ; celui qui aurait voulu en écrire avec goût aurait dû en causer auparavant avec elle ; mais aucun ne devait ressembler au sien. […] Henri de Laval se rencontrait souvent chez elle avec le duc de Laval son père ; il tenait bon et ne sortait pas, ce dont le bon duc enrageait, et, comme il avait de l’esprit, il écrivait à Mme Récamier le plus agréablement du monde : « Mon fils lui-même est épris de vous, vous savez si je le suis ; c’est au reste le sort des Montmorency : Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés. […] Il y aurait à son sujet une suite de chapitres à écrire et que je ne puis même esquisser. […] Les lettres de celui-ci, adressées à Mme Récamier, y aideraient beaucoup ; mais elles seraient très insuffisantes, au point de vue de la vérité, si l’on n’y ajoutait la contrepartie, ce qu’il écrivait pour lui seul au sortir de là, et que bien des gens ont lu, et enfin si l’on n’éclairait le tout par les explications de moraliste qui ne se trouvent point d’ordinaire dans les plaidoiries des avocats. […] Elle écrivait peu ; elle avait pris de bonne heure cette habitude d’écrire le moins possible ; mais ce peu était bien et d’un tour parfait.
Sur un exemplaire de Vauquelin de la Fresnaie On a lu plus haut, en tête de l’Étude sur Joachim Du Bellay (page 268), ce qu’a écrit M. […] Je copie, sur le catalogue même de la vente où elle a été reproduite tout au long, la note écrite et signée de la main de M. […] « Cet exemplaire, écrivait M.
Dernière et nécessaire opération, qui consiste à corriger ce que l’on a écrit Quand on a longuement médité un sujet, et qu’on a reconnu les idées qui lui appartiennent, quand on a distribué ces idées selon leur importance particulière et leurs rapports mutuels, quand enfin on a mis par écrit tout ce qu’on avait conçu, et bien exécuté le plan qu’on avait arrêté, a-t-on fini sa tâche, et ne reste-t-il qu’à se reposer dans la joie de l’effort qui vient d’aboutir ? […] Pour faire cette opération d’une main plus sûre, pour que l’œil ne soit pas troublé et prenne une vue exacte des choses, il sera bon d’attendre, après avoir écrit, que l’effervescence de la composition soit calmée, que l’esprit soit reposé, que d’autres occupations aient rafraîchi les idées et changé leur cours.
Sa plus grande célébrité vient de sa maniere de penser & d’écrire. […] La Philosophie ne cessera-t-elle jamais de travailler à sa honte, en s’obstinant, par une pitoyable maladresse, à décrier tant d’hommes supérieurs qui ont écrit en faveur de la Religion ? […] Si cette réflexion n’est pas bien écrite, elle est au moins très-concluante.
Son Histoire de l’Académie Françoise a servi de modele pour le style à ceux qui l’ont écrite après lui, & doit en servir à ceux qui l’écriront dans la suite. […] Depuis ce temps, il ne s’occupa qu’à répondre à la confiance du Roi, non en achetant des conversions, comme l’a prétendu l’Auteur du Siecle de Louis XIV, mais en les procurant par son zele, par ses écrits, plus encore par une vie édifiante, qui ne se démentit jamais.
écrit-il (à mademoiselle de Saint-Paul). […] écrit Jacquemont à son père. […] « C’est un rusé coquin », écrit quelque part Victor Jacquemont. […] … » Mais je suis épuisé par cet effort d’écrire. […] Elle est écrite en anglais.
On a beaucoup écrit de nos jours pour déterminer la doctrine et le caractère de Saint-Martin. […] Il sent bien que de tels rapprochements peuvent paraître à d’autres superstitieux ou futiles, et il ajoute qu’il ne les note par écrit que pour lui seul. […] Heureux ceux qui n’écrivent qu’avec leurs larmes ! […] Je ne veux pas abuser avec Saint-Martin des pensées détachées, sachant qu’il a dit, de celles mêmes qu’il écrivait : « Les pensées détachées ne conviennent qu’aux esprits très faibles ou qu’aux esprits très forts ; mais, pour ceux qui sont entre ces extrêmes, il leur faut des ouvrages suivis qui les nourrissent, les échauffent et les éclairent tout à la fois. » Saint-Martin n’ayant écrit aucun ouvrage qu’un lecteur ordinaire puisse lire de suite, il faut bien en venir aux pensées et aux extraits avec lui pour en donner quelque idée au monde. […] Au moment de sa mort (12 juin 1847), j’écrivis pour moi seul alors ce qui me revient en ce moment : Ballanche vient de mourir ; il a eu en partage une douce gloire, et il en a joui.
Ce qui fait à mes yeux une grande partie de l’intérêt des écrits de d’Argenson et ce qui doit les rendre précieux pour quiconque aime la vérité, c’est que tout y est successif et selon l’instant même ; il ne rédige pas ses mémoires après coup en résumant dans un raccourci plus ou moins heureux ses souvenirs ; il écrit chaque jour ce qu’il sait, ce qu’il sent ; il l’écrit non pas en vue d’un public prochain ou posthume, mais pour sa postérité tout au plus et ses enfants, et surtout pour lui, pour lui seul en robe de chambre et en bonnet de nuit. […] La sortie de M. de Chauvelin affaiblit le ministère du cardinal de Fleury et laissa libre cours aux mauvaises influences : « Il avait ses défauts, écrivait d’Argenson après quelques années (1748), mais plus de grandeur et de droiture que tout le reste du ministère d’aujourd’hui15 », Il perdit en lui un bon guide et un conseiller utile, qui le tenait en garde contre ses défauts. […] Il écrivait cela quelques mois avant d’entrer au ministère : qu’aurait-il dit lorsqu’il en fut sorti ? […] » Et il part de là pour décrire le spectacle qui s’offre à lui au moment où il écrit, en 1748, c’est-à-dire un an après sa sortie du ministère. […] La politesse sans la sensibilité, voilà quelle était la définition du monde d’alors : Voici où nous en sommes, écrivait d’Argenson : un beau matin tout spectacle disparaît, et il ne reste plus que des sifflets qui sifflent.