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681. (1880) Goethe et Diderot « Introduction »

Gœthe est comme eux un chef d’école, le chef d’une école métaphysico-littéraire.

682. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Armand Carrel » pp. 15-29

Seulement, nous voulons rappeler, nous, que le « grand citoyen » de Littré ne fut jamais, en toute rencontre, que le fils de boutiquier enragé qui répondait un jour au général d’Albignac, son chef à l’École Militaire, lequel le renvoyait pour cause d’insubordination à l’aune de son père : « Général, si je retourne à l’aune de mon père, ce n’est pas pour mesurer de la toile que je la reprendrai !  […] Révolté de position sociale, révolté déjà à l’École où l’on savait le mieux obéir, révolté militaire plus tard, enfin révolté politique, il fut un révolté toujours.

683. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « José-Maria de Heredia »

Jeune, il y a quelques années, il débuta dans la littérature par des vers, et fit partie de cette école qui s’intitula elle-même « les Parnassiens ». Je n’aime, pour les poètes, ni les écoles ni même les groupes.

684. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Gogol. » pp. 367-380

Jamais, en effet, auteur quelconque — poëte ou romancier — ne fut plus l’homme et même le serf de la réalité que ce Gogol, qui est, dit-on, le créateur et le fondateur d’une école de réalisme russe près de laquelle la nôtre — d’une assez belle abjection pourtant — n’est qu’une petite école… primaire !

685. (1893) Alfred de Musset

On se rappelle que la famille d’Alfred de Musset n’aimait point la nouvelle école littéraire. […] D’autre part, c’est un poème « où se presse du ridicule à en fournir à une école littéraire tout entière ». […] Le mot d’école poétique lui paraissait maintenant vide de sens. […] La forme de Musset devient un compromis entre la nouvelle école et l’ancienne. […] Il avait pu se dépêtrer des formules de la jeune école ; il n’en avait pas moins le romantisme dans les moelles.

686. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255

Et puis, si Genève est un petit État, c’est une grande cité, et, comme l’a dit avec orgueil l’excellent Senebier dans l’Histoire littéraire qu’il en a écrite, c’est une des écoles lumineuses de la terre. […] Mais, encore, en général, l’école des arts à Genève eut plutôt un caractère de patience, d’application et d’industrie ; l’utilité pratique ne s’en sépara point, et l’artiste serra de près l’artisan. […] Les chapitres sur la flânerie qui ouvrent la Bibliothèque de mon Oncle sont, comme il le dit agréablement, l’histoire fidèle des plus grands travaux de son adolescence : « Oui, la flânerie est chose nécessaire au moins une fois dans la vie, mais surtout à dix-huit ans au sortir des écoles… Aussi, un été entier passé dans cet état ne me paraît pas trop dans une éducation soignée. […] C’est Hogarth qui l’initia à se plaire à l’observation des hommes, et aussi à se passionner plus tard pour Shakspeare, à qui il l’a souvent comparé, à s’éprendre enfin de Richardson, de Fielding, des grands moralistes romanciers de l’école anglaise. […] Prévère paraît avoir été plutôt inspiré de la manière de Réguis, éloquence simple et mâle, et qui rappelle la belle école française123.

687. (1896) Les origines du romantisme : étude critique sur la période révolutionnaire pp. 577-607

Les causes de cette renaissance littéraire sont à rechercher, non pas dans le mouvement romantique de 1830, mené par Victor Hugo, alors que Delacroix battait en brèche l’école de David, mais dans la période littéraire, si peu connue, qui enterra le siècle dernier. […] René est en effet son œuvre capitale ; il est la poétique autobiographie d’une génération ; il contient en germe les qualités et les défauts que l’école romantique devait développer et exagérer ; il marque un moment critique dans la vie sociale et littéraire de notre siècle. […] Chateaubriand se révéla artiste incomparable dans cet art de cuisine littéraire ; il enthousiasma les femmes et les hommes et fonda l’école romantique de France. […] Atala a été élevée à leur école, elle se protège elle-même : « Je n’apercevais autour de moi, dit-elle en faisant la moue, que des hommes indignes de recevoir ma main »… even to flirt with, aurait-elle ajouté, si elle se fût exprimée en anglais. […] Les romantiques de 1830 et les naturalistes de l’école de Zola, qui ne reconnaissaient pas dans l’Agamemnon et le Titus de Racine des courtisans de Versailles, et dans le Ruy-Blas et le Gennaro de Victor Hugo des bons bourgeois de Paris, se tenaient aux apparences.

688. (1855) Préface des Chants modernes pp. 1-39

M. de Vigny prononça un discours sage, modéré, convenable, faisant dignement sa profession de foi littéraire et donnant à l’école nouvelle les éloges qu’elle méritait. […] À côté du mouvement scientifique dont nous venons de parler, et parallèlement à lui, se développe le mouvement industriel dont la puissante éclosion est due surtout aux travaux magnifiques des écoles philosophiques modernes. […] La quantité d’écoles qui nous divisent pacifiquement suffirait à le prouver. […] Il me semble que les temps de l’école de l’art pour l’art sont passés à jamais ; on demande à un artiste maintenant autre chose que des phrases harmonieuses et convenablement découpées. J’ai connu un homme qui, plus que personne, a appartenu à cette école ; pendant ses longues années de surnumérariat et d’apprentissage, pendant qu’il écrivait je ne sais combien de romans et de poésies qui jamais ne verront le jour, pendant qu’il lisait les maîtres de tous pays, pendant qu’il voyageait et qu’il allait demander à la nature les effluves fécondants qu’elle réserve à ceux qui veulent communier avec elle, il avait cru qu’il suffisait de posséder la Forme pour avoir le droit de parler à ses contemporains.

689. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Une nombreuse école, autour de lui, pense ou sent comme lui, qui n’est pas proprement une école, en ce sens qu’elle ne procède ni de lui, ni de personne qu’on en puisse appeler le chef, mais qui représente avec lui cet esprit ou plutôt cet instinct de résistance : épicuriens vulgaires, comme les Motin, les Sigogne et les Berthelot ; irréguliers et libertins, comme ce Théophile, contre qui le père Garasse écrira sa Doctrine curieuse des beaux esprits ; libres-penseurs hardis et cyniques, tels qu’on en trouve de portraiturés par douzaines dans les Historiettes de Tallemant des Réaux. […] S’ils se mettaient, comme autrefois leurs pères, et quelques attardés, à l’école de l’étranger, des Espagnols ou des Italiens, nos écrivains croiraient donc désormais trahir « la pensée du règne », et faire publiquement acte d’ingratitude envers le roi qui les protège. […] Mme Deshoulières en tient école, et, soutenus par elle, Avec impunité les Pradons font des vers ! […] Ainsi, Malebranche fait école. […] Macaulay, Le Théâtre anglais sous la Restauration]. — Les comédies de Fielding ne sont encore que des « adaptations » de la comédie de Molière ; — et pareillement l’un des chefs-d’œuvre de la scène anglaise, L’École du scandale de Sheridan [Cf. 

690. (1949) La vie littéraire. Cinquième série

Faguet. — La critique et l’École normale. — Nos poètes. […] C’est que pour écrire il faut penser, et qu’aujourd’hui on n’apprend plus guère à penser qu’à l’École normale. […] Il s’agit bien, en vérité, de la conquête de la presse par l’École normale ! […] L’une des deux, le portrait de M. de Laneuville, est une des œuvres les plus parfaites de l’école française. […] Il était professeur de tenue de livres à l’École de commerce de Charonne.

691. (1864) Physiologie des écrivains et des artistes ou Essai de critique naturelle

Mais nous aurons assez l’occasion de flâner, sans commencer déjà l’école buissonnière. […] Les bois ont été son école. […] « L’école de Düsseldorf procède par des raisonnements abstraits et philosophiques ; l’école anglaise, par l’analyse physique poussée à la dernière extrémité ; l’école française, par la perception artiste et le sentiment… « J’ai voyagé avec des paysagistes de Düsseldorf, sur le bateau à vapeur du Rhin : — « Oh ! […] On dit l’école romaine, l’école florentine, l’école vénitienne, l’école lombarde, et tout le monde entend ce que cela signifie, et voit aussitôt par l’imagination autant de groupes et de types différents. […] A l’exubérance de Rubens l’école flamande elle-même peut opposer la précision de Van Eyck et la finesse de Memling.

692. (1905) Propos de théâtre. Deuxième série

Ensuite viennent en peloton L’École des maris (1 224), Le Misanthrope (1 206) et L’École des femmes (1 203). Voyez-vous le monsieur qui dirait dans un salon : « L’École des femmes, Le Misanthrope, L’École des maris, tout cela se vaut. […] Juste à cette époque, l’École normale était instituée. […] Il fut enchanté du règlement de l’École et de la façon dont le travail y était organisé. […] Guéroult, jusqu’à la réorganisation de l’École par Royer-Collard, peut être discutée.

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