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1953. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »

Littérairement de l’école de Gulliver, il n’en a ni l’âme, ni la grâce, ni le sourire Et comment l’aurait-il ?

1954. (1901) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Deuxième série

À l’occasion du centenaire de l’École normale, on avait résolu de distribuer parmi les professeurs une vingtaine de décorations. […] Le morceau suivant est tiré de la tragédie des Lacènes par Antoine de Montchrestien, poète de l’école de Robert Garnier, qui fut lui-même un écrivain très remarquable. […] Quand on a nommé MM. de Goncourt, qui sont, je crois, les inventeurs de ces mots, écriture artiste, ainsi que de la chose dans toute sa prétention, la liste est presque épuisée, à moins qu’on n’y ajoute, dans les siècles passés, Voiture et toute l’école de la manière et de la préciosité.

1955. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

D’une part, il proteste contre la multiplicité dès lois et coutumes : « A l’égard du droit romain et des coutumes, tout cela, s’il existe, doit être ôté des écoles et des tribunaux. […] « J’ai recherché longtemps comment et pourquoi cet esprit dogmatique qui divisa les écoles de l’antiquité païenne sans causer le moindre trouble, en a produit parmi nous de si horribles… Ne pourrait-on pas trouver l’origine de cette nouvelle peste qui a désolé la terre dans ce combat naturel de l’esprit républicain qui anima les premières Eglises contre l’autorité qui hait la résistance en tous genres ? […] Sitôt qu’il est seul, il est nul ; sitôt qu’il n’a plus de patrie, il n’est plus ; et s’il n’est pas mort, il est pis. » En conséquence, dans les écoles, on n’étudiera que la Patrie, son histoire, sa géographie, ses productions, ses mœurs, ses lois.

1956. (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458

Je ne me tiendrai donc pas avili de n’être ni Quinaut, ni La Fontaine, ni Corneille, ni Racine, pourvû qu’on puisse reconnoître du moins que je suis de leur école : en ne pensant pas plus avantageusement de moi, je ne fais sans doute que me rendre justice : mais j’en avertis les plus grands génies, il leur siéroit bien encore de n’être pas si sûrs de leur supériorité ; il n’y a pas de comparaison entre ces deux méprises, de se croire meilleur ou moins bon que l’on n’est : la premiere excite l’indignation du public : mais il fait toujours de la seconde un nouveau mérite à l’auteur. à l’égard des réflexions que j’ai faites sur les genres où je me suis exercé, il s’en faut bien encore que j’aïe prétendu par-là m’ériger en législateur. […] Il est pour eux une école plus sure où je les renvoïe, c’est le théatre même ; c’est-là qu’il faut étudier ce qui plaît et ce qui doit plaire ; et comme l’art, pour parler poëtiquement, est le fils de l’expérience, chacun aussi ne parvient à se rendre l’art propre en quelque façon, qu’à proportion de son expérience particuliere. […] C’est une nouveauté assez grande que de démêler des principes dont bien des gens se sont douté quelquefois, mais qu’ils n’ont fait qu’entrevoir ; et ce ne seroient plus des vérités, si le fond en étoit absolument étranger à de bons esprits. à l’égard de l’inutilité : j’ai dit moi-même que mes réflexions, en les supposant judicieuses, ne seroient que d’un foible secours à ceux qui voudroient se donner au théatre ; et je les renvoïe à une école plus sûre, au théatre même, pour y étudier ce qui plaît et ce qui doit plaire.

1957. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »

Mais pour Montaigne, malgré ses taches légères et ses souillures, c’est bien différent : lui, il mérita de trouver sa fille d’alliance, une personne de mérite, une intelligence ferme, cette demoiselle de Gournay qui se voua à lui, fut sa digne héritière littéraire, son éditeur éclairé, mais qui elle-même, d’une trop forte complexion et d’une trop verte allure, finit par prendre du poil au menton en vieillissant et par devenir comme le gendarme rébarbatif et suranné de la vieille école et de toute la vieille littérature, — un grotesque, une antique.

1958. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre » pp. 393-472

Le parti du grand inconnu s’irrite de cette contradiction ; il s’acharne à l’admiration, il adopte jusqu’aux excentricités de son auteur favori, il prend à la lettre jusqu’à ses plaisanteries et à ses sarcasmes pour en faire des articles de foi, il divinise sa nouvelle école, il en fait un saint.

1959. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414

Les Lorrains y régnèrent en suivant les traces du premier Léopold ; un grand ministre libéral de cette école, le vieillard Fossombroni, y tint jusqu’à quatre-vingt-six ans d’une main flexible les rênes de l’administration et de la diplomatie.

1960. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319

« Je le veux faire aussi, à l’école de Jésus, pour apprendre à devenir sage, d’une sagesse chrétienne. » Le 30 juin.

1961. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

C’est bien de l’école de Regnard et des Mémoires de Grammont que lisait alors Andrieux, pour s’y tenir en verve, nous dit-il, et y chercher les mots piquants et les vers comiques.

1962. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur »

Toutefois, même dans cet état, le tissu nerveux conserve et manifeste toujours sa double propriété : celle d’être excité (irritabilité) et celle de retenir les excitations (retentiveness de l’école anglaise) ; il s’ensuit qu’un plaisir contre-balancé par une peine n’est pas équivalent, pour la conscience, à la pure absence de plaisir ou de peine.

1963. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317

Comment n’a-t-elle pas été déjà prêchée cette fin de l’humanité, non seulement par l’abstention et la procréation, mais encore pour les plus pressés, par la recherche et l’invention du plus doux suicide, par l’institution d’écoles publiques de chimie, où serait enseignée une combinaison de gaz exhilarant, qui ferait un éclat de rire du passage du être au non-être ?

1964. (1894) Textes critiques

Lié à l’Ecole de Pont-Aven.

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