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1309. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (3e partie) » pp. 193-271

Aujourd’hui même, on ne saurait le dépasser qu’en commençant par se mettre à son école. […] Aristote ne se fait pas faute de le dire bien souvent dans ses réfutations contre l’école d’Élée, et il se glorifie, en combattant des paradoxes absurdes, de s’en rapporter aux témoignages des sens, qui nous attestent l’évidence irrécusable du mouvement. […] Ce n’est point être injuste envers Aristote que de douter qu’il eût fait jamais sa Morale, s’il n’eût été à l’école de Platon.

1310. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VII, seconde guerre médique. »

Trézène fit mieux encore, elle paya pour eux des maîtres d’école. […] Les statues de l’antique école de Dédale aux pieds joints, aux jambes parallèles, aux yeux indiqués par de simples lignes, auraient barré le passage aux Panathénées de Phidias. […] La Philosophie sans écoles, réduite à des conceptions solitaires, hallucinée peut-être par les rêveries orientales, aurait-elle retrouvé la voie de la raison pure ?

1311. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

Mais avant d’en faire sa patrie pour de longues années, il veut voir Paris, l’école de peinture de Paris. […] Dimanche, 26 mai Le manifeste de l’école réaliste, on ne va guère le chercher où il est. […] Dès ce temps, il avait une action sur la jeunesse des écoles.

1312. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1874 » pp. 106-168

Il ne naît pas, tous les jours, pour écrire l’histoire d’une école de peinture, deux hommes ayant fait de sérieuses études de peinture, deux hommes qui, indépendamment de cette compétence, se trouvent être à la fois des érudits et des stylistes. […] Il est question d’une exposition à Paris des principaux tableaux des musées de province, et voilà qu’en pensant que les importants tableaux de l’École française du xviiie  siècle qui sont à Angers et ailleurs, pourraient bien être oubliés, je me laisse fourrer dans la sous-commission de l’Exposition. […] » J’étais élève de l’École, elle était élève de la Danse, j’avais seize ans, elle en avait peut-être dix-huit, vous voyez ça d’ici… À l’Opéra elle faisait de la pantomime avec un maître de ballet… Ne s’amusa-t-elle pas à vouloir se faire mon professeur dans cet art… Moi, qui étais mime dès l’enfance, vous pensez si ça m’allait, et me voilà, le portrait abandonné, à tourner autour d’elle avec des ronds de jambe, et des mains sur le cœur, me voilà à m’agenouiller, en simulacre de déclaration… Elle trouvait ça très drôle, et moi en arlequinant, vous vous doutez que je pelotais fort… Un jour, que nous arlequinions ainsi, le père entre tout à coup, et me voit serrer sa fille de très près.

1313. (1926) L’esprit contre la raison

Entre les murs des écoles obligatoires, des casernes, des maisons de parlements, on prétendit enchaîner les vents de l’esprit. […] Au reste, comme le remarque Aragon dans Une vague de rêves bk : « Il fallait, pour que l’idée de surréalité affleurât la conscience humaine, d’extraordinaires écoles et les événements des siècles amoncelés. […] Il fonda en 1920 une école du Savoir ou de Sagesse, ouverte aux sagesses orientales, aux théories jungiennes et aux échanges intellectuels avec la France.

1314. (1903) La renaissance classique pp. -

La critique avertie a déjà signalé comme qui dirait les premières velléités d’existence d’une école « néo-classique ». […] … » Si connues que soient ces idées, il faut pourtant y insister, parce que ce goût de la mort et des pourritures, physiques ou sociales, a infecté tout le siècle précédent et qu’il en a contaminé toutes les écoles littéraires, jusqu’aux naturalistes et jusqu’aux symbolistes de ces récentes années. […] Seuls les chefs d’école, les théoriciens et les praticiens de la doctrine peuvent être mis en cause.

1315. (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363

Dans la peinture, comme dans la poésie, dans toutes les grandes écoles, depuis la florentine jusqu’à la flamande, l’homme joue le premier rôle ; la pierre et l’étoffe ne sont, pour Raphaël, Titien et Rubens, que des parties secondaires de la peinture. […] Ponsard a prêtées à Philippe-Auguste : il est certain que le rival de Richard a défendu vigoureusement contre le saint-siège les droits de la royauté, il est certain qu’il a combattu le système féodal avec énergie, qu’il s’est montré généreux envers les écoles ; mais la forme sous laquelle M.  […] Les encouragements accordés aux écoles par le roi de France n’ont jamais eu non plus le sens que leur prête le poète. […] Par la périphrase, l’auteur d’Agnès se rattacherait à l’école impériale : j’emploie à dessein la forme conditionnelle, pour ne pas donner à ma pensée le sens d’une accusation. […] Son style, à proprement parler, n’a rien de personnel ; il ne relève pas seulement de Corneille par la familiarité, de l’école impériale par la périphrase ; il rappelle en plus d’un passage la splendeur enfantine de l’école, qui pendant longtemps s’est donné le nom de nouvelle, et dont la vieillesse date déjà de quelques années.

1316. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

l’éternelle petite fille de l’école naturaliste conduisant la vache au taureau. […] J’insiste sur ce passage d’un charme pénétrant, d’un style simple, sans contorsions de pensée ni de mot, sans inquiétude ni préoccupation d’école. […] À quelle école appartient M.  […] Stéphane Mallarmé, désigné généralement comme le maître de l’école des décadents. […] La nouvelle école (s’il en est une) paraît traiter M. 

1317. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »

Lui-même a eu besoin, pour comprendre et s’expliquer cette colère, de voir de près la lutte engagée dans d’autres pays arriérés qui retardaient sur 89 : « Je n’aurais point compris, je crois, cette disposition des esprits, la haine, le fanatisme antifanatique de l’école encyclopédique, si je n’avais passé une grande partie de ma vie en Italie, si je n’y avais vu régnante cette même hiérarchie que j’avais laissée persécutée en France. […] Presque tous les hommes accoutumés à penser, et dont les opinions s’étaient formées avant la Révolution, appartiennent encore à l’école de Voltaire, mais ils ont aujourd’hui soixante-dix ans, et ils sont seuls : aucune des générations venues depuis n’a adopté ni leur tour d’esprit ni leurs opinions ; aucun homme, âgé de soixante ans et au-dessous, qui sache écrire, qui exerce la moindre influence, ne professe une incrédulité moqueuse ; il y a des doutes, mais du désir de se rattacher à des opinions plus relevées ; il y a un besoin de religion et de respect pour des croyances que peu de gens, cependant, peuvent adopter complètement.

1318. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre III »

Ensuite, à l’Ecole de Droit, ils ont appris un droit abstrait, ou n’ont rien appris. […] À cela la logique de l’Ecole suffit, et la rhétorique du collège fournira les tirades  Dans ce grand vide des intelligences, les mots indéfinis de liberté, d’égalité, de souveraineté du peuple, les phrases ardentes de Rousseau et de ses successeurs, tous les nouveaux axiomes flambent comme des charbons allumés, et dégagent une fumée chaude, une vapeur enivrante.

1319. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVe entretien. Chateaubriand, (suite) »

Chateaubriand paraît avec eux comme un météore ; il ne sort d’aucune école, il est lui. […] Ce jeune homme, cependant, ne faisait que de naître, personne ne lui avait rien appris, il n’était d’aucune école ; à peine, avant de quitter Paris, avait-il causé avec quelques hommes médiocres du dernier siècle pour lesquels il affectait un culte : Ginguené, Esménard, Chênedollé, un peu Fontanes, Parny et à peine Chénier.

1320. (1892) Boileau « Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » (Fin) » pp. 121-155

Une des erreurs les plus communes dans les écoles réalistes et naturalistes, c’est de croire qu’il suffit de voir, et de rendre ce qu’on a vu, sans se soucier d’autre chose. […] L’artiste qui parle à notre intelligence, qui nous démontre scientifiquement, exactement, froidement, le mécanisme de l’âme humaine ne nous satisfait pas : le théâtre n’est pas une école pratique de psychologie.

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