L’âge n’a-t-il pas eu de tout temps l’autorité de la présomption de sagesse ? […] Je dirai plus, ces immutabilités d’opinion sont une offense à Celui qui a fait de la vie un enseignement à tous les âges, un refus de prêter l’oreille, l’esprit, le cœur à Celui qui nous éclaire par l’expérience, depuis le premier jour où l’homme pense et doute jusqu’au jour où il cesse de penser et de douter. […] Thiers n’était pas encore ce qu’il est ; l’âge et la vie publique pleine de bon sens, de fautes expiées, de leçons terribles, n’avaient pas donné encore à son esprit ce sens de la moralité ou de l’immoralité des événements et des caractères qui est la vertu de l’histoire. […] Ces pressentiments ne m’ont point trompé jusqu’ici (sauf l’empire, violent d’origine, mais que sa modération dans la force fait vivre) ; la monarchie illégitime du duc d’Orléans ne devait pas avoir même la durée de la vie d’un homme déjà avancé en âge : elle était morte avant son fondateur. […] Molé était un homme d’esprit, rompu par l’âge et par l’expérience aux résolutions de gouvernement, aux statistiques de chambres, aux tactiques d’élections, aux bascules d’opinion dans un pays aussi mobile et aussi inattendu que la France.
. — Les Deux Âges du poète (1844). — Dernier amour (1852).
Charles Lomon est à l’âge des admirations passionnées, et la distance est peu grande d’admirer beaucoup à imiter un peu… D’ailleurs, il y a dans l’ouvrage de M.
Sainte-Beuve Si je voulais chercher quelques traces ou indices du talent de Veyrat à cet âge de vingt-deux ans, je les trouverais plutôt dans ses Italiennes, poésies politiques dont il ne se donnait que comme l’éditeur (1832).
A l’âge de 23 ans, il succéda à son pere dans la charge de Secrétaire d’Etat ; on sait qu’il fut disgracié dans la suite.
Ce qui nous paroît vraiment mériter de justes éloges, ce sont les Notes qui accompagnent son Ouvrage intitulé les deux âges du Goût.
Une anecdote qui doit surprendre, c’est que ses Sermons, tous d’une froideur insupportable, ont été le fruit de sa jeunesse, & que ses Histoires, où respirent tant de vivacité, ont été composées dans un âge mur.
Thémire, ô le bel âge !
Il en faut pour tous les âges et pour toutes les sciences ; cependant on a d’excellents traités en tout genre, et un bon livre classique n’est qu’un abrégé bien fait de ces grands traités.
Là on aurait vu des hommes de tout âge, de tout sexe, de tout état, toutes les espèces de douleurs, et de passions, une infinité d’actions diverses, des âmes emportées, d’autres qui [seraient] retombées ; celles-ci se seraient élancées ; celles-là auraient tendu les mains et les bras.
Continuellement Lamartine se trompe sur son âge. […] Il épousa, après d’assez longues fiançailles cachées, une Anglaise du même âge que lui, pas très jolie mais avec de beaux yeux pourtant, de beaux cheveux et une belle taille, et qui, enfin, l’adorait. […] C’est très bon, à un certain âge, de se croire redescendu ou remonté en rhétorique. […] Or, on a trouvé absurde que ce rêve affreux de civilisation uniquement industrielle et urbaine, de panmécanisme et d’aristocratie scientifique, renvoyé par Renan à un très lointain avenir, Lamartine l’eût placé aux premiers âges de l’humanité. […] … Suit une vision des derniers âges.
Et ici commence, après les élégies amoureuses du premier livre, l’épopée grandiose de la vie terrestre, de l’expiation, des divers âges de l’histoire. […] Victor Hugo n’a pas gardé pour ses maîtres cette vénération affectueuse qui honore le disciple, même quand il est déjà d’un âge mûr, même quand il est illustre. […] J’apprenais bien des choses, mais je n’apprenais pas à lire. » L’indifférence de sa mère ne fit que s’accroître avec l’âge. […] Je n’avais que dix-neuf ans, et tout le monde semblait n’avoir que mon âge pour penser comme moi. […] Être l’Homère d’un âge scientifique, quelle plus haute ambition peut tenter un poète ?