Instincts domestiques et leur origine. — VI. […] Les instincts comparables aux habitudes, mais différents dans leur origine. […] Je dois déclarer d’abord que je ne prétends point rechercher l’origine première des facultés mentales des êtres vivants, pas plus que l’origine de la vie elle-même. […] Instincts domestiques et leur origine. […] Il en est dont il serait impossible d’expliquer l’origine.
Origine des premières républiques, dans la forme la plus rigoureusement aristocratique Les familles se formèrent donc de ces serviteurs (famuli) reçus sous la protection des héros. […] De l’origine du cens et du trésor public (ærarium, chez les Romains) Dans les anciennes républiques, le cens consistait en une redevance que les plébéiens payaient aux nobles pour les terres qu’ils tenaient d’eux. […] La religion arrêta d’abord les géants dans les terres qu’ils occupèrent les premiers, et cette prise de possession fut l’origine de tous les droits de propriété, de tous les domaines. […] De cette manière, le droit des gens qui s’observe maintenant entre les nations, fut, à l’origine des sociétés, une sorte de privilège pour les puissances souveraines. […] C’est peut-être l’origine des privilèges importants dont les Empereurs romains favorisent les dots. — III.
Mais personne n’attribue plus à la société une origine accidentelle ou contractuelle. […] Nous aurons à en rechercher l’origine. […] Chacune de ces singularités a son origine. […] Mais l’origine psychologique reste la même. […] Du moins a-t-il dû en être ainsi à l’origine 15.
Dieu est la loi éternelle ; son origine et tout ce qui tient à son culte doit se perdre dans la nuit des temps. […] Les forêts des Gaules ont passé à leur tour dans les temples de nos pères, et nos bois de chênes ont ainsi maintenu leur origine sacrée. […] Son affinité avec les monuments de l’Égypte nous porterait plutôt à croire qu’il nous a été transmis par les premiers chrétiens d’Orient ; mais nous aimons mieux encore rapporter son origine à la nature.
Insolente pour l’Europe, l’Amérique est dans sa tradition, Cette anglaise, qui a renié, du même coup, dans ses veines, le sang des Stuarts et le sang de Cromwell, et qui a refusé le tribut d’honneur et de devoir à la mère-patrie, doit être toujours vis-à-vis de l’Europe, qui l’alimente par année de plus d’un demi-million d’hommes, en lui envoyant ses fugitifs, dans l’état d’ingratitude qui est son état d’origine. […] On explique tout par l’origine. […] Il n’a pas fait seulement bon marché de l’origine de la République américaine. […] Mais l’Amérique, telle qu’elle s’est constituée et telle qu’elle a vécu depuis la déclaration de son indépendance, est-elle même une si grande chose qu’il faille effacer de son front la marque de son origine ? […] Après avoir amnistié avec tant d’aisance et de rapidité l’origine de la République américaine, il a raconté ce qu’il appelle ses épreuves ; puis il nous a donné beaucoup moins l’histoire des présidences, depuis Washington jusqu’à M.
Des molécules organiques partout répandues ou partout naissantes, des sortes de globules en voie de déperdition et de réparation perpétuelles, qui, par un développement aveugle et spontané, se transforment, se multiplient, s’associent, et qui, sans direction étrangère, sans but préconçu, par le seul effet de leur structure et de leurs alentours, s’ordonnent pour composer ces édifices savants que nous appelons des animaux et des plantes ; à l’origine, les formes les plus simples, puis l’organisation compliquée et perfectionnée lentement et par degrés ; l’organe créé par les habitudes, par le besoin, par le milieu ; l’hérédité transmettant les modifications acquises330 : voilà d’avance, à l’état de conjectures et d’approches, la théorie cellulaire de nos derniers physiologistes331 et les conclusions de Darwin. […] Et, si telle est la vie, qu’est-ce que l’humanité qui en est un si mince fragment Tel est l’homme dans la nature, un atome, un éphémère ; n’oublions pas cela dans les systèmes que nous faisons sur son origine, sur son importance, sur sa destinée. […] Les écrivains du dix-huitième siècle renversent ce procédé : c’est de l’homme qu’ils partent, de l’homme observable et de ses alentours à leurs yeux, les conclusions sur l’âme, sur son origine, sur sa destinée, ne doivent venir qu’ensuite, et dépendent tout entières, non de ce que la révélation, mais de ce que l’observation aura fourni. […] Nous avons à faire l’histoire naturelle de l’âme, et nous la ferons comme toutes les autres, en écartant les préjugés, en ne tenant compte que des faits, en prenant pour guide l’analogie, en commençant par les origines, en suivant pas à pas le développement qui, d’un enfant, d’un sauvage, d’un homme inculte et primitif, fait l’homme raisonnable et cultivé. […] Le rapport que les choses ont avec nous n’influant point du tout sur leur origine, la convenance morale ne peut jamais être une raison physique. » — Voltaire, Candide : « Quand Sa Hautesse envoie un vaisseau en Égypte, s’embarrasse-t-elle si les souris qui sont dans le vaisseau sont à leur aise ou non ?
HISTOIRE DE LA ROYAUTÉ considérée DANS SES ORIGINES JUSQU’AU XIe SIÈCLE PAR M. […] Le fort de son livre, qui embrasse une très-vaste étendue historique, porte principalement sur l’origine de la royauté moderne et tend à débrouiller encore une fois les époques mérovingienne et carlovingienne. […] Je dis que l’ouvrage de M. de Saint-Priest aboutit principalement et vise sans doute à ces questions de nos origines nationales. […] Il tient à montrer les Carlovingiens aquitains d’origine plutôt qu’austrasiens. […] Il fallut tout leur génie et leurs exploits pour rétablir le prestige anéanti et pour suppléer aux nuages des fabuleuses origines.
Usant d’abord du langage muet, ils montrèrent autant d’épis ou de brins de paille, ou bien encore firent autant de fois le geste de moissonner, qu’ils voulaient indiquer d’années… Dans la chronologie ordinaire, on peut remarquer quatre espèces d’anachronismes. 1º Temps vides de faits, qui devraient en être remplis ; tels que l’âge des dieux, dans lequel nous avons trouvé les origines de tout ce qui touche la société, et que pourtant le savant Varron place dans ce qu’il appelle le temps obscur. 2º Temps remplis de faits, et qui devaient en être vides, tels que l’âge des héros, où l’on place tous les événements de l’âge des dieux, dans la supposition que toutes les fables ont été l’invention des poètes héroïques, et surtout d’Homère. 3º Temps unis, qu’on devait diviser ; pendant la vie du seul Orphée, par exemple, les Grecs, d’abord semblables aux bêtes sauvages, atteignent toute la civilisation qu’on trouve chez eux à l’époque de la guerre de Troie. 4º Temps divisés qui devaient être unis ; ainsi on place ordinairement la fondation des colonies grecques dans la Sicile et dans l’Italie, plus de trois siècles après les courses errantes des héros qui durent en être l’occasion. […] Ainsi par le simple secours de l’intelligence, et sans avoir besoin de celui de la mémoire, qui devient inutile lorsque les faits manquent pour frapper nos sens, nous avons rempli la lacune que présentait l’histoire universelle dans ses origines, tant pour l’ancienne Égypte que pour l’Orient plus ancien encore. […] Voilà pourquoi l’histoire universelle a tiré si peu d’avantages pour éclairer son origine et sa suite du génie admirable et de l’étonnante érudition de Pétau et de Joseph Scaliger.
de nos origines à nous tous. […] Ce sont les savants, les Congrégations, les Écoles, qui, depuis trois siècles environ, au dire de l’auteur des Origines de la langue française, ont lamentablement aberré sur ces origines ; et c’est contre leurs affirmations superficielles et erronées, traditionnelles et universelles, mais doctoralement articulées comme si elles n’étaient ni erronées ni superficielles, que Granier de Cassagnac s’élève. […] En linguistique, Cassagnac, cet homme de l’autorité en politique, est révolutionnaire ; mais il ne me déplaît point qu’il le soit comme il l’est, contre le présent et au bénéfice du passé, de l’hérédité, de la filiation, de l’origine ! […] Il n’y a pas un paradoxe dans tout son livre des Origines de la langue française, qui prêtait tant au paradoxe ! […] Il avait, d’origine et de culture tout à la fois, la gravité, l’étoffe, l’impeccable correction, les larges manières de dire, le port de la phrase de ceux qui écrivent des livres sévèrement et laborieusement pensés.
Les vanités nationales ont été soutenues par la vanité des savants qui mettent leur gloire à reculer l’origine de leurs sciences favorites. […] C’est l’origine de l’idolâtrie, fille de la crédulité, et non de l’imposture, comme on l’a tant répété. […] Leur origine fut naturelle, leur signification doit être fondée en nature. […] Atque adeò de divinarum atque humanarum rerum notitiâ hæc agam tria, de origine, de circulo, de constantiâ ; et ostendam, origine, omnes à Deo provenire ; circulo, ad Deum redire omnes ; constantiâ, omnes constare in Deo, omnesque eas ipsas præter Deum tenebras esse et errores. […] Cette tradition, dont on rapporte l’origine à Genovesi, a passé de lui à Galanti son biographe, et ensuite à M. de A.
De sorte que chaque individu organisé part d’une même origine. […] Une vive lumière éclairera alors l’origine de l’homme et son histoire. […] Il y a de la grandeur dans une telle manière d’envisager la vie et ses diverses puissances, animant à l’origine quelques formes ou une forme unique sous un souffle du Créateur. […] Mais la multiplicité infinie des germes a nécessairement produit dès l’origine la multiplicité infinie des races. […] En ce cas, la réversion ne pourrait encore provenir que de la communauté d’origine et en serait une preuve.
Stéphane Servant, que, après un premier article sur les origines du mouvement poétique, nous avertissions d’erreurs graves, en produisant dates et œuvres. […] A l’origine, elle s’exprima à rompre le silence, en le son guttural ainsi qu’une sorte de geste sonore : l’expression phonétique est donc un phénomène du mouvement et de la durée, qui se mesure de vibrations. […] Ainsi, l’Idée (rien dans l’esprit qui ne soit d’abord dans la sensation), et le Verbe originellement geste et cri de l’émotivité, sont indissolublement unis en leur même origine instinctive. […] Poétiquement, toute idée doit être émue, c’est-à-dire qu’elle doit en ambiance émotive redonner expressivement les trois éléments de l’origine. […] Œuvre où continuement avec la pensée évolutionniste partout présente et vivante en elle, s’établissent, non plus des analogies, mais des rapports essentiels entre tous les actes de l’univers de ses origines à ses fins, et de ceux-ci aux actes humains.
On est même en droit de se demander si cette loi ne pénètre pas jusque dans le monde minéral et si les différences qui séparent les corps inorganisés n’ont pas la même origine. […] Pour que la question pût se poser, il faudrait donc remonter jusqu’aux origines premières de toute société. […] Même il n’est pas du tout prouvé que la tendance à la sociabilité ait été, dès l’origine, un instinct congénital du genre humain. […] Enfin, si vraiment l’évolution sociale avait son origine dans la constitution psychologique de l’homme, on ne voit pas comment elle aurait pu se produire. […] Or, seules les formes les plus générales de l’organisation sociale peuvent, à la rigueur, être dérivées de cette origine.
» Tel devait être, ce semble, à l’origine du genre humain, à l’envoi de ce spectateur et de ce maître sur la terre, le premier élan de la poésie : elle remontait à Dieu et lui présentait l’offrande du monde. […] Non seulement l’érudition de cette époque affirmait, par des raisons qui subsistent toujours, l’antiquité comme la sublimité de nos livres saints ; mais elle y voyait l’origine presque unique et le type primordial des lettres profanes et du génie grec. […] Peut-on l’affirmer absolument, lorsqu’à l’origine et dans les premiers souvenirs des cités grecques on rencontre le nom des Phéniciens et l’influence présumée de leurs arts ? […] À l’origine même de la société hébraïque, avaient commencé les écoles des prophètes. […] L’âme humaine, par son origine et sa destinée, est capable d’extase, mais pour un moment : elle y atteint, elle n’y reste pas.
En ce moment, nous n’étudions qu’au point de vue psychologique la notion de l’absolu, ses caractères et son origine. Or, cette origine, nous pouvons maintenant la déterminer. […] Nous ne pouvons atteindre le tout ; mais l’idée du tout nous fait ajouter sans cesse les parties aux parties, et elle est par là l’origine du progrès intellectuel. […] Il est donc inutile, pour l’idée du parfait comme pour celle d’infini, d’admettre en nous une faculté particulière qui en serait l’origine. La conscience et les opérations intellectuelles, abstraction, généralisation, induction, déduction, association des idées et imagination, sont suffisantes pour expliquer l’origine de l’idée du parfait.
L’origine des pagnes. […] Pour les contes d’origine indo-européenne : Contes des Bretons armoricains, par Luzel. […] La légende se fait historique ou quasi-historique pour expliquer l’origine de divers téné15. […] De même ils exposent l’origine de certains oiseaux (Les obligés ingrats de Ngouala. — Le cultivateur, etc., etc.). […] (Voir aussi Vigne d’Octon cité par Arcin (le 1er griot) et Bérenger-Féraud « L’origine des griots et des laôbé ».
Une réalité, avait-on dit, comporte une virtualité d’autant plus grande qu’elle est plus proche de ses origines. Ce pouvoir virtuel, faut-il ajouter, se trouve paralysé, si cette réalité a été retenue dans une forme fixe, pendant une longue durée, fût-ce à un état de son développement proche de ses origines. […] Cette science nous montre tout d’abord que les organismes sont susceptibles de changements d’autant plus grands qu’ils sont plus proches de leur origine. […] Le fait qu’une société est demeurée très longtemps Sans varier, durcie dans une même forme pendant des siècles, — plus que le fait de s’être écartée de ses origines par un grand nombre de transformations, — la rend impropre à des métamorphoses nouvelles. L’exemple de la Chine, figée depuis une période voisine, semble-t-il, de ses origines dans la répétition des mêmes pratiques et incapable de se modifier à l’instigation d’une civilisation supérieure, cet exemple est caractéristique.
L’habitude des psychologues de s’en tenir à l’attention volontaire, et même à ses manifestations supérieures, cachait cette origine. […] Il a son origine dans ces états physiques tant de fois énumérés, conditions nécessaires de l’attention. […] L’attention, spontanée ou volontaire, est donc liée à des conditions motrices dès son origine même. […] L’origine probable de ces divers mouvements y est discutée. […] Lubbock, les Origines de la Civilisation, ch.
La lumière zodiacale récemment découverte ne révèle pas sa nature et son origine. […] C’est par ces secrets rapports que le problème si obscur et si controversé de la possibilité d’une origine commune pour différentes races humaines, rentre dans la sphère d’idées qu’embrasse la description physique du monde. […] Ainsi les questions les plus importantes que soulève l’histoire de la civilisation de l’espèce humaine, se rattachent aux notions capitales de l’origine des peuples, de la parenté des langues, de l’immutabilité d’une direction primordiale tant de l’âme que de l’esprit. […] Si cet état de choses a existé dès l’origine, ou s’il s’est produit plus tard, c’est ce qu’on ne saurait décider par l’histoire. […] Un grand nombre de mythes, sans liaison historique les uns avec les autres, doivent ainsi leur ressemblance et leur origine à la parité des imaginations ou des réflexions de l’esprit humain.
A l’origine, elle a pour objet l’universalité des choses, le Tout ; et elle est une comme son objet. […] Ces dernières dont l’origine est la plus humble ne sont ni les moins solides ni les moins fécondes. […] Dans la science du langage, la question chère aux philosophes est celle d’origine. […] Universelle à l’origine, dans l’avenir elle sera universelle encore, mais d’une autre manière. […] Elle ressemblera en cela aux autres sciences qui toutes éliminent les questions d’origine et de fin, les renvoyant à la métaphysique.
La muse fut donc proprement dans l’origine la science de la divination et des auspices, laquelle fut la sagesse vulgaire de toutes les nations, comme nous le dirons plus au long ; elle consistait à contempler Dieu dons l’un de ses attributs, dans sa Providence ; aussi, de divination, l’essence de Dieu a-t-elle été appelée divinité. […] Exposition et division de la sagesse poétique Puisque la métaphysique est la science sublime qui répartit aux sciences subalternes les sujets dont elles doivent traiter, puisque la sagesse des anciens ne fut autre que celle des poètes théologiens, puisque les origines de toutes choses sont naturellement grossières, nous devons chercher le commencement de la sagesse poétique dans une métaphysique informe. […] Nous ferons voir d’une manière claire et distincte comment les fondateurs de la civilisation païenne, guidés par leur théologie naturelle, ou métaphysique, imaginèrent les dieux ; comment par leur logique ils trouvèrent les langues, par leur morale produisirent les héros, par leur économie fondèrent les familles, par leur politique les cités ; comment par leur physique, ils donnèrent à chaque chose une origine divine, se créèrent eux-mêmes en quelque sorte par leur physiologie, se firent un univers tout de dieux par leur cosmographie, portèrent dans leur astronomie les planètes et les constellations de la terre au ciel, donnèrent commencement à la série des temps dans leur chronologie, enfin dans leur géographie placèrent tout le monde dans leur pays (les Grecs dans la Grèce, et de même des autres peuples).
Les Eudas nous donnent l’origine de toutes ces traditions. […] C’est à la fois une allusion à l’origine norraine du mythe et un ressouvenir des vers donnés plus haut. […] » Ces exemples suffisent pour montrer que la recherche des origines mythiques des poèmes wagnériens ne saurait en rien amoindrir l’invention poétique du maître. […] Il commence par une première partie sur l’origine et le développement de l’opéra, à travers Lulii, Scarlatti, Gluck et Meyerbeer. […] L’original est un demi-pastel fait pour une dame d’origine anglaise, mariée à un français, et qui était généreusement venue à l’aide de Wagner lorsque, en 1849, il se trouva subitement sans patrie et sans moyens.
Deschanel en donne lui-même un exemple lorsqu’il rappelle que dais a d’abord voulu dire table, conformément à une des significations de son mot d’origine, le latin discus. […] La prononciation des mots français a beaucoup varié depuis l’origine de la langue ; on a écrit cette histoire qui n’est pas toujours très sûre. […] Tout cela d’ailleurs est insignifiant et il semblera puéril d’indiquer que salope est un substantif et salaud, un adjectif, et que, loin d’être le masculin et le féminin l’un de l’autre, les deux mots semblent d’origine différente122. […] En beaucoup de mots d’origine commune aux trois langues, le g de l’italien et de l’espagnol est représenté en français par un c. […] Au tome II de son Origine et formation de la langue française, Chevallet a montré la permanence des lois linguistiques qui ont formé le français.
Ce défaut se fait moins sentir dans sa Lettre sur les avantages & l’origine de la gaieté Françoise, & dans son Discours sur l’origine du désir général de transmettre son nom à la postérité.
Il y a bien quelque réaction du sentiment français à l’extrême point de départ de ses travaux sur les origines de la féodalité. […] Pour bien juger ce maître irréparable, il faut se souvenir que l’œuvre de sa vie est une histoire de la religion : Histoire des origines du Christianisme, Histoire d’Israël. […] Il y en a de toutes sortes, de toute origine et de toute qualité : hommes et femmes, civils et militaires, soldats et généraux, c’est à qui nous rendra, plus ou moins complète ou frappante, l’image de l’Empereur et de son immense aventure. […] Charles Darwin (1800-1882) ; De l’origine des espèces par voie de sélection naturelle (Londres, 1858 ; trad. […] Lavisse (né en 1842) : Origines de la monarchie prussienne, in-8 ; Études sur l’Hist. de Prusse, in-18, 1879 ; Essai sur l’Allemagne impériale, in-8, 1887 ; la Jeunesse de Frédéric II, in-8, 1889, etc.
Les autres, au contraire, sont de véritables inventions, comparables à celles du musicien, et à l’origine desquelles il y a un homme. […] Il n’est pas douteux, en effet, que la force n’ait été à l’origine de la division des anciennes sociétés en classes subordonnées les unes aux autres. […] Besoin de s’élargir, ardeur à se propager, élan, mouvement, tout cela est d’origine judéo-chrétienne. […] Nul exemple ne montrera mieux que celui-ci la double origine de la morale et les deux composantes de l’obligation. […] Rétablissons la dualité d’origine : les difficultés s’évanouissent.
L’origine de l’homme est obscure ; elle ne l’est pas plus que l’origine générale des mammifères. […] Autant disserter sur l’origine du chant des oiseaux. […] Il a beaucoup varié depuis les origines. […] Tous les alcools industriels sont d’origine végétale. […] Renan, Origine du langage.
. — De l’origine du langage. — Histoire générale des langues sémitiques. — Averroës, etc. […] Je voudrais raconter nettement, et sans trop de conjectures, l’histoire de cette intelligence élevée qui tranche avec celle de nos autres contemporains, et qui doit une partie de son caractère et de son originalité à ses origines mêmes. […] Telle fut l’origine de l’un de ses Mémoires, qui a servi de fond à l’Histoire générale des Langues sémitiques, et qui obtint le prix Volney (1847). […] Après avoir donné à la revue qui paraissait sous le titre de La liberté de penser un morceau très-remarqué entre autres, De l’Origine du langage (1848), il signala bien tôt son entrée à la Revue des Deux Mondes (1851), et presque en même temps au Journal des Débats (1852), par une suite d’essais ou d’articles, parfaits, excellents, où se produisait sur maint sujet d’histoire, de littérature ou d’art, et sous une forme également grave et piquante, cet esprit savant, profond, délicat, fin, fier et un peu dédaigneux. […] Doué non pas simplement d’une extrême ardeur personnelle de connaître et de savoir, mais de l’amour dû vrai et de « cette grande curiosité » qui porte avec elle son idée dominante, et qui se règle aussi sur le besoin actuel et précis de l’œuvre humaine à chaque époque, il s’est dit de bonne heure que ce qu’il désirait le plus de savoir, d’autres le désiraient également ; et il s’est assigné, pour rendez-vous et pour terme éloigné, mais certain, au milieu même de la variété et de la dispersion apparente de ses travaux, l’Histoire des origines du christianisme.
Schérer856, enfin, d’origine suisse aussi, protestant aussi, mais protestant libéré, critique subtil et hardi, théologien devenu philosophe, très au courant des choses d’Angleterre et d’Allemagne, a ainsi exercé une réelle, bien que restreinte, influence. […] Il remet cet homme sur pied, en pleine réalité, il le rattache par tous les côtés à la terre, selon son expression ; il suit dans son origine, dans son éducation, dans ses fréquentations, dans toute sa vie intime et domestique, la formation, les agrandissements, les abaissements du caractère et de l’esprit. […] Et voilà l’origine du document humain : de là les carnets de notes que remplissent fiévreusement nos romanciers, et qui se déversent dans leurs œuvres ; de là l’usage du fait divers, judiciaire ou médical, et ce reportage acharné qui est la forme vulgaire de la chasse aux petits faits. […] Outre les ouvrages que je nomme ci-dessous, il a écrit son Voyage aux Pyrénées (1855), ses études sur les Philosophes français du xixe siècle (1855-56), sa Vie et opinions de Thomas Graindorge (1863-65), ses Notes sur l’Angleterre (1872).Éditions : Hachette, in-18 : De l’lntelligence, 2 vol ; Littérature anglaise, 5 vol. ; Philosophie de l’art, 2 vol. ; Essais de critique et d’histoire, 1 vol. ; Nouveaux Essais, 1 vol. ; Derniers Essais, recueil posthume, 1894, 1 vol. ; Origines de la France contemporaine, 7 vol. in-8 (Ancien Régime, 1 vol ; Révolution, 3 vol. ; Empire, 2 vol.) […] Le premier volume des Origines de la France contemporaine parut en 1875.
C’est plutôt dans un autre sens que la guerre est à l’origine des empires. […] Le présent travail avait pour objet de rechercher les origines de la morale et de la religion. […] Le mysticisme est incontestablement à l’origine des grandes transformations morales. […] C’est possible, mais remontons à l’impulsion qui fut à l’origine. […] La rétro-activité du présent est à l’origine de bien des illusions philosophiques.
Son origine et son action I. […] Il faut bien qu’il y ait dans la conscience, dès l’origine, quelque mode répondant à l’extension corporelle, de même qu’il y a quelque mode répondant à l’intensité corporelle. […] — Selon nous, le caractère irréductible ne prouve nullement une origine a priori dans le pur intellect. […] La nécessité de mes modes de sentir, particuliers ou généraux, prouve que leur origine est dans des conditions qui me sont extérieures, non dans la spontanéité de mon intellect. […] Et il faut bien qu’il en soit ainsi, qu’il y ait des qualités générales saisies par une expérience générale ; il en résulte une différence non d’origine, mais simplement de généralité.
Il est mort dans une inexprimable misère, sans laisser, à la maison, de quoi acheter un cercueil, sans laisser de quoi acheter un morceau de pain à ceux qui lui survivent……… … être élu, en ce qui a brûlé une des plus belles flammes de la pensée de ce temps………… D’origine ouvrière, Jean Lombard s’était fait tout seul. — …… Jean Lombard avait gardé de son origine prolétaire, affinée par un prodigieux labeur intellectuel, par un âpre désir de savoir, par de tourmentantes facultés de sentir ; il avait gardé la foi carrée du peuple, son enthousiasme robuste, son entêtement brutal, sa certitude simpliste en l’avenir des bienfaisantes justices.
Il existe un autre Auteur de ce nom, de l’Académie des Sciences & de l’Institut de Bologne, à qui le Public doit une Histoire de l’Astronomie ancienne, depuis son origine, jusqu’à l’établissement de l’Ecole d’Alexandrie ; Ouvrage systématique, mais qui annonce un esprit profond, un Dialecticien habile, & un Ecrivain très-exercé & plein de goût. Ses Lettres sur l’origine des Sciences & sur celle des peuples de l’Asie, adressées à M.
Les groupes, comme les individus, ont une tendance à s’illusionner sur leur propre compte ; à se concevoir autres qu’ils ne sont, plus forts, plus grands, plus nobles, plus influents qu’ils ne sont (peuples qui s’attribuent une origine divine, qui attendent un messie, etc. ; bureaucratie qui surfait de bonne foi son importance et ses mérites). […] Sur l’origine et la nature des croyances collectives, plusieurs opinions ont été soutenues. Les uns, comme Hobbes et Machiavel leur attribuent une origine purement artificielle et conventionnelle. […] Celles-ci paraissent bien être en effet une « machinerie », une combinaison de mensonges de groupe dont l’origine doit être cherchée en partie dans des mensonges individuels qui se sont propagés et généralisés dans le groupe ; en partie dans le besoin naturel qu’ont les hommes vivant en société de se fabriquer des mensonges sociaux et de se duper les uns les autres. […] On peut rapprocher cette opinion celle de Voltaire qui assigne l’imposture des prêtres comme l’origine des religions.
L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. […] Certains psychologues ont cherché la première origine des émotions dans le domaine de l’intelligence et ont voulu les expliquer par un simple jeu d’idées. […] L’émotion n’est plus alors, selon lui, en son origine, que l’effet produit par le sentiment sur l’attention53. […] L’expansion et la contraction sont l’origine de tous les autres mouvements vitaux, et par cela même de tous les signes : c’est le germe de toute mimique. […] Ces images, loin d’être complètement artificielles, ont leur naturelle origine dans la constitution de notre sensibilité et dans le rapport des organes sensibles aux muscles moteurs.
Origines françaises et étrangères. […] Origines et influences déterminantes. Les origines du romantisme nous sont déjà partiellement connues. […] Aux origines françaises se joignent les origines étrangères.
Il ne s’agit plus de l’origine métaphysique ; il ne s’agit pas encore de l’origine historique : il s’agit d’analyser l’actuel et de parvenir à le concevoir comme un système. […] Là se trouve l’origine de sa philosophie. […] L’origine est pour elle la génération dans le temps. […] Cela est vrai de l’origine absolue de l’être, non de l’origine chronologique du phénomène, et c’est de cette dernière qu’il est ici question. […] À l’origine, l’homme ne voyait partout que caprice et arbitraire.
Origines personnelles des idées de Rousseau. […] L’origine du mal social, c’est la propriété, clef de voûte de la société. […] Elle a ses origines dans le tempérament, je l’ai dit : mais des origines plus lointaines encore, et visibles pourtant, dans certains facteurs du tempérament, dans le sang et dans le milieu, dans l’hérédité et l’éducation. […] Cette différence d’origine diversifie étrangement des doctrines qui, abstraitement, sont à peu près identiques. […] R. et les Origines du cosmopolitisme au xviiie s.
Magnin a défriché, l’un des premiers, avec infiniment de labeur et de patience, et avec un notable succès, des portions d’histoire littéraire ingrates et restées encore obscures ; les origines de notre comédie nationale lui doivent beaucoup ; il y a porté une curiosité d’examen, un intérêt et une finesse d’attention, un goût délié, une clarté et une élégance d’exposition qui le désignent à l’estime de quiconque reprendra la suite de ces mêmes études. […] Fauriel se fit remplacer par Ozanam : décidément la chaire avec ses bruits et son mouvement lui allait peu ; il fut heureux de pouvoir reprendre son pas, son allure favorite, le doux train de l’érudition à huis clos, il s’y appliqua désormais tout à son aise, sans dérangement aucun, et de plus en plus dans cette même ligne des origines théâtrales qu’il s’était tracée. Le premier volume, le seul qu’il ait donné de ces Origines, ne représente que la moindre partie de ses travaux dans cette branche intéressante ; il se hâta de le publier pour justifier de ses titres à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, où il fut nommé aussitôt après, en 1838. […] Son érudition y donne plus d’une fois le change à sa critique ; muni de notes abondantes sur les origines des mythes d’Ahasvérus ou de Prométhée, il substitue un peu trop complaisamment le point de vue du fureteur curieux et de l’archéologue au jugement littéraire direct. […] Magnin nous fait observer, comme à la loupe, l’origine des genres.
Renan sont au nombre de quatre, Les Religions de l’antiquité, L’Histoire du peuple d’Israël, Les Historiens critiques de Jésus, Mahomet et les origines de l’islamisme. […] « La critique des origines d’une religion, dit M. […] … »« L’intelligence la plus claire et la plus pénétrante, ajoute-t-il ailleurs, fut le partage de l’homme au commencement », ce qui est vrai pour nous qui croyons à la Chute, ce qui est faux pour lui qui n’y croit pas et qui invente aujourd’hui un progrès abécédaire où rien n’est acquis ; où, plus on recule, plus on avance, et où il faut remonter à l’origine de tout pour avoir seulement quelque chose ! […] Quelle est l’origine du geste ? […] Ernest Renan [I-III]. — Origine du langage [IV-VII].
Les modifications énormes qu’à subies le monde, depuis l’origine de la lente constitution des nationalités modernes, l’élargissement de vision qui en est résulté, ont eu leur contrecoup sur le sens des mots. […] Est-ce un bloc inerte et permanent, qui peut se conserver dans son état d’origine à travers les vicissitudes du devenir, que diminue tout contact et qu’altère toute influence ? […] La cité antique — à son origine du moins — se suffisait à elle-même et ses relations commerciales avec l’étranger se bornaient à un minimum d’objets de nécessité secondaire ; la cité moderne, dont les besoins se sont immensément accrus, dépend du monde entier. […] Des hommes de tous pays ont pensé : « Nous, travailleurs, de nationalités différentes, dans le but de défendre nos droits, qui sont semblables, malgré la diversité de nos origines, nous nous unissons par dessus les frontières, pour témoigner de l’unité de nos intérêts et créer une solidarité qui nous est nécessaire. » C’est un lien d’humanité partielle qu’ils ont établi, non pour dénouer le faisceau que constitue chacune de leurs nationalités, mais pour renforcer leur individualité, à l’expansion de laquelle la solidarité du seul corps social n’a pas suffi. « L’Internationale ! […] Les meilleurs et les plus pénétrants parmi les hommes font une large place dans leurs cœurs à tout ce que l’humanité contient de vrai et de beau ; et le sentiment de leur petite patrie d’origine ne peut leur voiler l’unité du monde.
Avec cette légèreté enflammée d’un poëte, qui ne consume rien et qui n’éclaire pas, il parle, au début de son livre, du sentiment et de la raison, ces deux ailes de l’âme ; mais il n’en décrit pas les fonctions, il n’en montre pas l’origine. […] Des probabilités, quand il s’agit de l’écheveau brouillé des origines ! […] Mais franchement et pour parler comme lui, est-ce avoir progressé que de nous donner sur l’origine du langage le fonds d’idée de Condillac ? […] Sans cela, il nous serait facile de montrer, les faits en main, qu’il n’a pas plus creusé dans l’esprit des différentes époques du monde qu’il n’a fouillé, au début, dans les origines et les facultés de l’homme ; et qu’en cela, trop souvent, son livre, empreint de ce fatalisme géographique qui explique les fonctions des peuples par le milieu dans lequel ils se meuvent (fatalisme ressuscité de tous les matérialistes de fait, d’intention ou d’aveuglement), a donné, en preuve de ses dires, l’apparence pour la réalité, et la superficie pour le fond.
Outre les mots venus à l’origine de l’ancien allemand, par l’intermédiaire du latin médiéval, l’allemand moderne a donné au français flamberge, fifre, vampire, rosse, hase, bonde, gamin ; le flamand : bouquin ; le portugais : fétiche, bergamote, caste, mandarin, bayadère ; l’espagnol : tulipe, limon, jasmin, jonquille, vanille, cannelle, galon, mantille, mousse (marine), récif, transe, salade, liane, créole, nègre, mulâtre ; l’italien : riposte, représaille, satin, serviette, sorte, torse, tare, tarif 68, violon, valise, stance, zibeline, baguette, brave, artisan, attitude, buse, bulletin, burin, cabinet, calme, profil, modèle, jovial, lavande, fougue, filon, cuirasse, concert, carafe, carton, canaille ; le provençal : badaud, corsaire, vergue, forçat, caisse, pelouse ; le polonais : calèche ; le russe : cravache ; le mongol : horde ; le hongrois : dolman ; l’hébreu : gêne ; l’arabe : once, girafe, goudron, amiral, jupe, coton, taffetas, matelas, magasin, nacre, orange, civette, café ; le turc : estaminet ; le cafre : zèbre ; les langues de l’lnde : bambou, cornac, mousson ; les langues américaines : tabac, ouragan ; le chinois : thé. […] Les uns, en petit nombre, entrés par l’oreille, ont été naturellement francisés puisque leur écriture figurative était ignorée ; celui qui les transcrivit le premier méconnut sans doute leur origine et les considéra comme des termes de métier. […] Que de mots, que de locutions d’une pureté de son admirable : étrace, étambot, misaine, hauban, bouline, hune, beaupré, artimon, amarres, amures, laisser en pantenne, haler en douceur ; voici deux lignes de vraie langue marine83 : « On cargue la brigantine, on assure les écoutes de gui ; une caliourne venant du capelage d’artimon est frappée sur une herse en filin… » Très peu de mots marins appartiennent au français d’origine ; ils ont été empruntés aux langues germaniques et scandinaves, au provençal, à l’italien ; mais leur naturalisation est parfaite, et presque tous peuvent servir de modèle pour le traitement auquel une langue jalouse de son intégrité doit soumettre les mots étrangers.
L’origine du mot opera nous prouve la vérité de ces principes. […] C’était dans l’origine des terres accordées par les seigneurs aux prières des pauvres qui vivaient du produit de la culture. — (Voy. […] L’histoire de France nous raconte que dans l’origine les rois étaient les chefs du parlement, et qu’ils commettaient des pairs au jugement des causes.
Statique ou dynamique, en effet, nous prenons la religion à ses origines. […] Le pessimisme hindou avait pour principale origine cette impuissance. […] Par le fait, à l’origine du christianisme il y a le Christ. […] Que ne l’a-t-elle pris à son origine ! […] Elle suscite des questions qui sont la principale origine de l’angoisse métaphysique.
Mystères : terme consacré aux farces pieuses jouées autrefois sur nos théâtres ; en voici l’origine. […] Telle est l’origine de notre théâtre, où les acteurs qu’on nommait Confrères de la Passion, commencèrent à jouer leurs pièces dévotes en 1402.
Elles sont impuissantes, je ne dis pas à résoudre, mais à poser convenablement les seules questions qui importent : ce sont celles qui touchent à l’origine de l’homme, à la loi de sa conduite, et à sa destinée future. […] et que savons-nous de la vraie question de nos origines ? […] Quelle est l’origine du langage ? […] Car eux aussi, les hébraïsants, ils nous avaient promis de dissiper ce qu’il y a d’« irrationnel » et de « merveilleux » dans l’histoire des origines du christianisme ou dans celle du « peuple de Dieu ». […] J’ajoute que l’impuissance radicale de la science à résoudre les questions d’origine et de fin semble avoir désormais opéré la séparation du domaine respectif de la certitude « scientifique » et de la certitude « inspirée » ?
Le premier volume de l’Histoire de l’astronomie, traitant de l’astronomie ancienne depuis son origine jusqu’à l’établissement de l’école d’Alexandrie, parut en 1775 ; Bailly s’y montre pour la première fois dans toute sa maturité comme écrivain. […] Bailly vient de publier sur l’ancienne astronomie, dans lequel il discute à fond tout ce qui est relatif à l’origine et au progrès de cette science : on verra que ses idées s’accordent avec les miennes ; d’ailleurs il a traité ce sujet important avec une sagacité de génie et une profondeur d’érudition qui méritent des éloges de tous ceux qui s’intéressent au progrès des sciences. […] Il adressa donc à Voltaire des Lettres sur l’origine des sciences et sur celle des peuples de l’Asie ; ce volume, en tête duquel on lisait les lettres de Voltaire à l’auteur, parut en 1777. […] Bailly a beau faire, on ne peut se détacher de l’esprit de son tempsk : il rêve et place un xviiie siècle idéal à l’origine des choses, il en fait sa mesure de jugement, et là où il ne le retrouve plus, il dit qu’il y a eu décadence. […] Après avoir plus ou moins établi qu’il se rencontre chez les anciens peuples connus de l’Asie des ressemblances d’idées, d’institutions, et particulièrement de notions ou mesures astronomiques qui sont d’une singularité frappante, Bailly se demande d’où peut provenir une telle similitude, et il ne voit pour l’expliquer qu’un de ces trois moyens : ou une communication libre et facile de ces anciens peuples entre eux ; ou une invention spontanée et directe, dérivant essentiellement de la nature humaine en chacun, ou enfin une origine, une parenté supérieure et commune à tous : et il discute ces trois suppositions.
Français, mais d’origine allemande, élevé à Paris dans nos collèges et s’étant allé fortifier au-delà du Rhin, il a de bonne heure uni les deux esprits, celui de la recherche approfondie et de la science, celui de l’exposition nette, claire et précise. […] Mais, il y a un peu plus d’une année, d’autres élèves, et d’une tout autre origine, lui sont venus et ont réclamé le docte office de sa parole. […] Tant de liaison règne entre ses idées, que toujours l’une éveille l’autre, et que cette multitude d’origines, de catastrophes et de noms célèbres semble se disposer dans le seul ordre qui lui convienne. […] La suite du peuple de Dieu, comprenons bien toute la force de ces mots dans la langue de Bossuet ; suite, c’est-à-dire enchaînement étroit, dont pas un anneau n’est laissé flottant ni au hasard, un seul et même spectacle dès l’origine, sous des aspects et à des états différents : le Judaïsme n’est que le Christianisme antérieur et expectant. […] Il lui retrace son histoire et ses origines ; il lui donne par écrit la Loi, cette loi qui était la perfection avant Jésus-Christ, la perfection provisoire, non la perfection dernière.
Les planisphères anciens primitifs sont vraisemblablement la première origine des différentes mythologies. […] Nos langues conservent toujours des monuments vivants de leurs premières origines. […] Ancillon, en cela d’accord avec M. de Maistre, dit fort bien qu’à l’origine ce sont les princes qui ont formé les nations, et non point les nations qui ont fait les princes. […] XI Le problème de l’origine de la société étant intimement lié à celui de l’origine du langage, nous avons dû examiner en même temps ces deux problèmes pour les résoudre de la même manière.
On ne s’étonnera donc pas qu’à propos du livre, et pour le mieux expliquer à notre gré, nous parlions aussi de l’homme même, des origines et des accroissements intérieurs de cet esprit si original et si vif. […] Ampère en vint à s’établir définitivement au cœur de l’histoire littéraire comme en son domaine propre, il se trouva y apporter précisément cette faculté d’enchaînement, ce besoin instinctif des rapports et des lois, cette sagacité investigatrice des origines et des causes, dont son noble père avait fourni de si hautes preuves dans un autre ordre de vérités. […] Ampère le goût des origines, à lui faire envisager, hors des enceintes murées des littératures toutes définies, la poésie libre et naïve, s’échappant çà et là par des chants, par des romances populaires, se déroulant par des légendes, et y réfléchissant la vie et l’imagination des diverses races aux âges primitifs ou intermédiaires de la civilisation. […] Comme il voit, avant tout, dans la littérature l’histoire du développement intellectuel et moral de la nation, il a pris cette nation à ses origines et jusque dans les éléments les plus anciens qu’on retrouve épars sur le sol. […] Ampère, qui reprend les choses dès l’origine et les embrasse dans tout leur cours selon chacune des branches de leur développement, a cet avantage de n’omettre aucune des influences et aucun des précédents que les autres critiques n’ont saisis jusqu’ici que par un heureux hasard de coup-d’œil ou de réminiscence, et comme à la volée.
Dès qu’il pense, il cherche, il se pose des problèmes et les résout ; il lui faut un système sur le monde, sur lui-même, sur la cause première, sur son origine, sur sa fin. […] Au lieu de vieilles institutions qui n’avaient pas d’origine et semblaient le résultat nécessaire du balancement des choses, on eut des constitutions faites de main d’hommes, toutes fraîches, avec des ratures, dépouillées par là du vieux prestige. […] Toutes les réformes ont eu ce défaut à leur origine, et d’ailleurs ceux qui leur adressent un tel reproche le font presque toujours parce qu’ils n’ont pas une idée assez étendue des formes diverses de la société humaine et de son histoire. […] Tous les peuples anciens plaçaient l’idéal de leur nation à l’origine ; les ancêtres étaient plus que des hommes (héros, demi-dieux). […] J’ai développé ce point dans un Essai sur l’Origine du langage, inséré dans la Liberté de penser, revue philosophique (15 septembre et 15 décembre 1848).
L’anthropologie, apportant — une confirmation inattendue des visions de Rousseau, nous prouverait « scientifiquement » qu’il suffit de remonter aux origines des sociétés humaines pour reconnaître, dans toute sa pureté, l’égalitarisme. […] Par exemple, si au lieu de remonter jusqu’à des origines inaccessibles, nous cherchons plus près de nous, l’espoir de rencontrer l’idée de l’égalité ne nous est pas interdit a priori. […] Il n’en reste pas moins qu’avant de descendre à l’origine de nos sociétés modernes les idées égalitaires se sont montrées à la fin des sociétés antiques, et qu’en ce sens encore la civilisation gréco-romaine est bien la mère de la civilisation européenne. […] Andler, Les Origines du Socialisme d’État en Allemagne, F. […] Havet, Le Christianisme et ses origines, II, chap.
Considérons un moment, d’un peu près, nos origines. […] Et cette cause première il faut la chercher dans nos origines en tant que nation. […] Il est vrai que le Gaulois, par exemple, était à l’origine un pur Aryen. […] On n’enseignerait du latin que les quelques notions indispensables concernant l’origine des langues néo-latines. […] Et nous avons vu que ce capital fut, par la raison même de leurs origines, plutôt restreint.
Ce sont des Recherches sur l’origine des idées que nous avons de la beauté & de la vertu, en deux vol. […] On a de lui un Traité de Systêmes, un Essai sur l’origine des idées, & un Traité des sensations. […] On a encore son Origine ancienne de la Physique nouvelle, trois vol.
Telle a été la manie de presque tous les Peuples : ils ont fait remonter leur origine le plus haut qu’ils ont pu, croyant la rendre plus illustre ; & pour cet effet, il a fallu inventer des Fables & se forger une longue suite de Rois, dont la tige se perd parmi les Dieux ou les demi-Dieux. De là vient que toutes les origines des anciens Peuples sont absurdes.
Origines de l’épopée française. […] Origines de l’épopée française. […] Rajna, a mis hors de doute les origines germaniques de l’épopée française. […] Cependant il faut bien savoir ce qu’on entend quand on dit que l’épopée française est d’origine germanique. […] Les défenseurs de l’origine celtique, comme MM.
Comme celles de la syntaxe, de la grammaire, et de la langue elle-même, elles ont leurs origines dans l’usage, c’est-à-dire dans la tradition. […] Elle fut telle à l’origine, et toujours elle s’est révélée telle chez les grands poètes. […] Elle est une résultante affective de toutes sortes d’influences d’origines physiologiques aussi bien qu’intellectuelles. […] Il est le mouvement même de l’inspiration, matérialisé en quelque sorte par le vers, et il a son origine dans les lois profondes de l’organisme et de l’univers.
La difficulté est surtout pour les mots savants et d’origine plus récente, importés à partir du xvie siècle, depuis l’époque de la Renaissance, et la plupart tirés du grec avec grand renfort de lettres doubles et de syllabes hérissées. […] Ces projets de réforme radicale dans l’orthographe, mis en avant par Meigret et par Ramus, ont échoué ; Ronsard lui-même recula devant l’emploi de cette écriture en tout conforme à la prononciation : il se contenta en quelques cas d’adoucir les aspérités, d’émonder quelques superfétations, d’enlever ou, comme il disait, de racler l’y grec : il avait d’ailleurs ce principe excellent que « lorsque tels mots grecs auront assez longtemps demeuré en France, il convient de les recevoir en notre mesnie et de les marquer de l’i français, pour montrer qu’ils sont nôtres et non plus inconnus et étrangers. » — Et pour le dire en passant, cette règle est celle qui se pratique encore et qui devrait prévaloir pour tout mot ou toute expression d’origine étrangère. […] Il est d’avis de ne pas s’arrêter sans doute à l’orthographe impertinente de Ramus, mais aussi de ne pas s’asservir à l’ancienne orthographe, « qui s’attache superstitieusement à toutes les lettres tirées des langues dont la nôtre a pris ses mots » ; il propose un juste milieu : ne pas revenir à cette ancienne orthographe surchargée de lettres qui ne se prononcent pas, mais suivre l’usage constant et retenir les restes de l’origine et les vestiges de l’antiquité autant que l’usage le permettra. […] Et puis cette raison qu’il faut garder aux mots tout leur appareil afin de maintenir leur étymologie est parfaitement vaine ; car, pour une lettre de plus ou de moins, les ignorants ne sauront pas mieux reconnaître l’origine du mot, et les hommes instruits la reconnaîtront toujours. […] Brachet excepte et laisse en dehors de cette génération du latin vulgaire un sixième environ des mots français, dont l’étymologie lui échappe et peut avoir d’autres origines.
L’Histoire de la civilisation en France, avec l’Histoire générale de la civilisation en Europe, qui y sert d’introduction, appartient aux trois dernières années de son cours (1827-1830), et l’Histoire des origines du gouvernement représentatif en France remonte aux années 1820-1822. […] Il a fait paraître l’Histoire des origines du gouvernement représentatif en France dans un moment où l’on était bien peu disposé à en goûter les fruits, et où l’arbre, à force de monter en folles branches, compromettait toutes ses racines. […] Guizot raconte dans sa préface comment, en 1820, sortant des affaires où il était entré en seconde ligne avec ses amis les doctrinaires d’alors, il crut devoir entreprendre d’expliquer dans son cours l’origine et les principes du gouvernement que lui et ses amis avaient essayé de pratiquer : même quand il fait de l’histoire, M. […] La Providence, qui fait aux nations des origines et des destinées diverses, ouvre aussi à la justice et à la liberté plus d’une voie pour entrer dans les gouvernements ; et ce serait réduire follement leurs chances de succès, que les condamner à se produire toujours sous les mêmes traits et par les mêmes moyens. […] Un léger tort, qui tient de près au savoir-faire, c’est, en réimprimant ces morceaux, d’en dissimuler l’origine et la destination première, et de laisser croire que c’est du nouveau pour le public, un fond de portefeuille inédit.
Telle fut la question que je me posai, et aussitôt le désir me vint de rechercher les causes de cette décadence et par suite l’origine de ce mouvement d’art. […] I Pour celui qui considère d’un œil attentif les origines mêmes de cette peinture intellectuelle et mystique, il n’est pas douteux qu’elles recèlent les germes morbides qui envahiront plus tard tout son organisme. […] Il faut voir Rossetti, italien d’origine et fortement incliné vers le catholicisme, s’abîmer dans le mysticisme dantesque, Holman Hunt ne vivre que par le Christ et passer en Terre Sainte de longues années, tel autre membre de la « Confrérie », Collinson, se réfugier au cloître, pour comprendre qu’elles pouvaient être les espérances et la vie intime de ce petit groupe. […] Le mouvement qu’elle suscita procède plus directement des Primitifs que de la nature, et cette prétendue recherche scrupuleuse de la réalité, qui fut à l’origine l’une des règles capitales de l’école, ne produisit dans la pratique que des résultats tout à fait insuffisants. […] L’art moderne a d’autres origines, et qualifier de ce nom l’art préraphaélite ne peut être qu’une méprise d’un moment.
Et là toujours, dans ce besoin de parler d’eux-mêmes, se trouve enfin la première origine de toutes les innovations qu’il n’est que juste de leur rapporter. […] On ne se rend pas toujours compte à soi-même de la nature de son œuvre, ni de ses vraies origines. […] 2º L’Homme et l’Écrivain. — Ses origines, sa jeunesse, et son éducation [Cf. […] Origine, famille, éducation d’Aurore Dupin [Cf. […] Surya, Bhagavat] ; — et qu’il y faut rapporter les origines du pessimisme du poète ; — son goût pour l’exotisme, — et sa conception d’une poésie « naturaliste et scientifique ».
Le secret des mécanismes grammaticaux, des étymologies, et par conséquent de l’orthographe, étant tout entier dans le dialecte ancien, la raison logique des règles de la grammaire est insaissable pour ceux qui considèrent ces règles isolément et indépendamment de leur origine. […] Sans cette opération nécessaire, la langue vulgaire reste toujours ce qu’elle fut à l’origine, un jargon populaire, né de l’incapacité de synthèse et inapplicable aux choses intellectuelles. […] Que d’autres peuples, même européens, les nations slaves par exemple, les peuples germaniques eux-mêmes, bien que constitués plus tard dans les rapports si étroits avec le latinisme, cherchent ailleurs leur éducation, ils pourront s’interdire une admirable source de beauté et de vérité ; au moins ne se priveront-ils pas du commerce direct avec leurs ancêtres ; mais, pour nous, ce serait renier nos origines, ce serait rompre avec nos pères.
Est-ce qu’elles ne sont pas formées à l’origine de parties incohérentes qui s’ajustent, se soudent et deviennent peu à peu un tout organisé ? […] L’influence de l’Angleterre d’abord, et celle de Rousseau ensuite sont donc à l’origine du grand courant d’imitation qui s’est propagé par toute la France. […] De même, l’historien hésitera à se prononcer sur l’origine de tel fait isolé ; plusieurs faits semblables s’éclaireront mutuellement, révéleront d’où ils découlent et transformeront en certitude ce qui n’était qu’une hypothèse.
Qui donc l’a dit, quel moraliste ou quel prédicateur, La Bruyère ou Bourdaloue, qu’à l’origine de toutes les grandes fortunes on trouvait communément « des choses qui font frémir » ? […] iv]. — L’origine et la jeunesse d’Amyot ; — ses études ; — ses préceptorats ; — sa traduction du roman d’Héliodore, 1547. — Il est nommé abbé de Bellozane. — Sa traduction de Diodore de Sicile, 1554. — Sa mission au Concile de Trente [Cf. de Thou, Hist. universelle, t. […] 2º L’Homme et l’Écrivain. — Pauvreté des renseignements. — Était-il d’origine israélite ? […] — Origines italiennes du théâtre classique. — Les Triomphes de Pétrarque [Cf. notamment le Triomphe de l’Amour et le Triomphe de la Renommée] ; — La Sophonisbe du Trissin, 1515 ; — La tragédie en Italie de 1515 à 1550 [Cf. […] 2º Les Auteurs et le développement du théâtre comique. — Les dernières soties. — Que l’origine de la comédie en France n’est ni française ni purement latine, mais italienne. — La comédie italienne du xvie siècle ; — ses origines latines ; — ses origines populaires et nationales : La Commedia dell’ Arte. — Influence des « novellieri ». — Les personnages de la comédie. — Travestissements, quiproquos et reconnaissances. — Le valet comme cheville ouvrière de l’intrigue ; — et qu’il doit le demeurer jusqu’au Mariage de Figaro. — Les comédiens italiens en France ; — La troupe des premiers Gelosi ; 1571 [Cf.
1° En premier lieu, j’essayerai de marquer avec plus de précision qu’on ne l’a fait les origines de la doctrine — les origines philosophiques notamment, — dont les naturalistes, en général, me semblent avoir fait assez bon marché. […] Depuis Ronsard jusqu’à nos jours, on ne citerait pas une révolution de la littérature ou du goût qui n’ait eu chez nous pour origine et pour guide une évolution de la critique. […] J’en voudrais une plus honorable, — si je ne me rappelais ce qu’on a si bien dit, qu’à l’origine de tous les pouvoirs, on trouve « des choses qui font frémir ». […] Ils ont la prétention, c’est encore Balzac ici qui parle, « d’aller au-delà de leur exemple » ; et ce qui « n’était pas bon au lieu de son origine » ils se croient fort capables de le rendre meilleur. […] Ce serait une erreur, dont je n’ai pas le temps de rechercher avec vous l’origine, ni comment elle s’est répandue ; mais ce serait une erreur.
On a dit que cette divergence de vues provenait de ce que les Symbolistes étaient en majorité d’origine étrangère. […] Cette question de l’origine, qui est négligeable quand il s’agit de peser la valeur d’un écrivain, devient importante quand il s’agit d’expliquer les faits et de justifier certaines hérésies.
Chapitre premier,premières origines du théâtre grec Danses pastorales et figures. — Chants bucoliques. — Bacchus inspirateur du théâtre. […] On ne peut qu’entrevoir la conception du drame dans le clair-obscur de ses origines ; celle de l’embryon au sein maternel n’est pas plus confuse.
Avant-propos De son origine à son état actuel, la critique des œuvres d’art accuse dans son développement deux tendances divergentes, dont on peut aujourd’hui constater l’antagonisme. […] Taine, un chapitre de Roodbu sur la peinture, les recherches de Posnettbv sur la littérature de clan, de Parker sur l’origine des sentiments que nous associons à certaines couleurs, de Rentonbw et de Bainbx sur les formes du style.
Or, si l’on se reporte aux origines de la vie phénoménale, telles qu’elles ont été montrées ici, si l’on est bien convaincu de l’évidence de cette proposition, qu’aucun état de connaissance n’est possible que d’un objet pour ira. sujet, en sorte que toute entité vivante ne prend conscience d’elle-même qu’au moyen d’une falsification de soi, il apparaît que la vérité n’a pas de place dans la vie phénoménale, qu’on ne peut imaginer et situer l’idée de vérité qu’en un état d’identité absolue entre toutes les choses où toutes les choses se confondraient et s’évanouiraient et où cesserait, avec toute différence et tout reflet, toute conscience. […] Si, en effet, le pouvoir départi à l’homme de ce concevoir autre qu’il n’est a pu apparaître sous un jour défavorable, une telle dépréciation avait pour origine la foi en ce concept d’une vérité dont on vient de montrer le caractère illusoire.
Or, l’entière suggestion dont nous parlons, et qui pour les persuasions ou les saillies en vertige de l’Idée, tient au sens idéographique des mots mais en même temps à leur phonétisme, ne peut naître que si la langue est traitée en son origine phonétique retrouvée et arrivant à une Musique des mots : matière, d’identique qualité, de la pensée qui agit et possède. […] La Matière est « une » primordialement, d’une unité amorphe et in-sciente, si nous la prenions, un instant idéal, en son éternité où l’une de l’autre l’Origine et la Fin sont en virtuelle puissance. […] Il est universel et de tous les temps que le langage poétique, et des lettrés, de plus en plus s’éloigne du langage des Foules : l’un ne pouvant être, ainsi que nous le disions, qu’un rapide intermédiaire, de quotidien et précis usage et aux seules qualités de concision, — et l’autre exigeant, de par son origine double, tous les apports de musique verbale, et picturaux et plastiques — et rythmiques, en perceptions et représentations les plus rares et retravaillées sans cesse. […] Triple mode dont l’origine unique est l’instinct, d’où retenir que le langage est, en même temps, un développement multiple et varié du cri, — et un dessin complexe et évoluant du rythme : qui s’harmonisent en le processus de l’Idée. Il nous paraîtrait oiseux d’insister sur l’origine émotive du son-articulé, et encore de le montrer appliqué primitivement à exprimer les sensations perçues et les phénomènes extérieurs, ainsi qu’en les décrivant.
La géographie physique des lieux parcourus, la géologie, la météorologie, les productions minérales, la flore, si l’on ose parler ainsi, la faune, sont la matière d’autant de chapitres et de tableaux ; puis l’on passe au moral des peuples qui se meuvent dans ce cadre inflexible et sous ce climat impérieux : les centres commerciaux, les centres religieux, puis les mœurs des Touareg en particulier, leurs origines probables, leur histoire (si histoire il y a), leur constitution, leur vie politique et intérieure, tout vient par ordre et en son lieu. […] Duveyrier entre ici dans un détail des plus intéressants au sujet des centres rivaux d’influence qui se partagent ces peuples d’origine diverse, mais tous musulmans de religion. […] La filiation des Touareg, certaine en gros et pour le corps de la nation, est d’ailleurs fort obscure et fort mêlée dans le détail ; ne les interrogez pas de trop près sur leur généalogie : un d’Hozier leur manque, et de l’aveu même des plus instruits d’entre eux : « Si tu nous demandes, disent-ils, de mieux caractériser les origines de chaque tribu et de distinguer les nobles des serfs, nous te répondrons que notre ensemble est mélangé et entrelacé comme le tissu d’une tente dans lequel entre le poil du chameau avec la laine du mouton : il faut être habile pour établir une distinction entre le poil et la laine. » Les Touâreg forment une confédération aristocratique. […] La situation des femmes, chez les Touareg, est digne de toute attention ; elle n’est pas du tout celle des femmes arabes musulmanes et dénote des origines toutes différentes ou même contraires. […] Les auteurs ne sont pas d’accord sur l’origine du privilège champenois ; mais à ceux qui plaisantaient sur la noblesse utérine, il fut répondu plus d’une fois : incerlus pater, mater vero certa.
Comme la langue française, le vers français est un vers d’origine populaire, c’est-à-dire traditionnelle, et il ne pouvait emprunter au latin que des éléments assimilables à sa propre nature . Dès l’origine il fut fondé sur le nombre et sur la césure ; le vers de huit syllabes lui-même, qui se trouve tout fait dans les hymnes de saint Ambroise, est coupé par la césure (Chanson de Saint Léger) . […] Il est certain qu’à l’origine la parole, la musique et la danse concouraient équitablement à la poésie : la danse pourrait être l’origine du rythme. […] La prose rythmique et la poésie syllabique ont la même origine et sans doute le même âge.
Nous venons de parler du problème de l’origine des espèces. […] On montrerait sans peine que leurs recherches sont à l’origine de la psycho-physiologie qui s’est développée pendant le XIXe siècle. […] Or cette dernière psychologie, cultivée aujourd’hui dans bien des pays, est une science d’origine française, qui est restée éminemment française. […] Né à Genève, d’une famille d’origine française, en 1712.
Une race se rencontre ayant reçu son caractère du climat, du sol, des aliments, et des grands événements qu’elle a subis à son origine. […] Selon que cet esprit est passager, séculaire, éternel, l’oeuvre est passagère, séculaire, éternelle, et l’on exprimera bien le génie poétique, sa dignité, sa formation et son origine en disant qu’il est un résumé.
Joseph Texte, Jean-Jacques Rousseau et les origines du cosmopolitisme littéraire, Paris, 1895]. […] Nous ne raconterons donc pas ici, comment, d’une simple traduction de la Cyclopædia d’Ephraïm Chambers, qu’elle devait être à l’origine [Cf. […] Texte, Jean-Jacques Rousseau et les origines du cosmopolitisme littéraire, Paris, 1895. […] Lettres inédites, de Rousseau à Marc-Michel Rey, Paris, 1858]. — Les origines réelles du roman ; — le décor suisse [Cf. […] Edmond Biré, La Légende des Girondins]. — Si l’explication ne s’en trouverait pas dans ce fait que le « marquis de Condorcet » a été infidèle à ses origines ?
Or c’est se tromper gravement que de placer ainsi la force à l’origine du droit. […] Foyer, tombeau, patrimoine, tout cela à l’origine était indivisible. […] Peut-être ses attributions avaient-elles été, à l’origine, plus étendues. […] On ne voit à l’origine de cette religion ni un prophète ni un corps de prêtres. […] Elles avaient une origine sainte.
La tragédie n’était, dans son origine, qu’un chœur qui chantait des dithyrambes en l’honneur de Bacchus, sans autres acteurs qui déclamassent. […] c’est que le chœur étant l’origine de la tragédie, ils étaient persuadés qu’il devait en être la base.
Introduction Nous avons au livre premier établi les principes de la Science nouvelle ; au livre second, nous avons recherché et découvert dans la sagesse poétique l’origine de toutes les choses divines et humaines que nous présente l’histoire du paganisme ; au troisième, nous avons trouvé que les poèmes d’Homère étaient pour l’histoire de la Grèce, comme les lois des douze tables pour celle du Latium, un trésor de faits relatifs au droit naturel des gens. […] La seconde nature fut héroïque ; les héros se l’attribuaient eux-mêmes, comme un privilège de leur divine origine.
ORGANES RUDIMENTAIRES : explication de leur origine. — XII. […] L’identité de la structure embryonnaire révèle donc la communauté d’origine. Elle révèle cette communauté d’origine, en dépit des altérations et des modifications que la structure de l’adulte a subies, et qui l’ont rendu méconnaissable. […] Organes rudimentaires, atrophiés ou avortés, et explication de leur origine. […] D’après ma théorie de descendance modifiée, l’origine des organes rudimentaires est très simple.
Mais il n’en est pas moins vrai que l’auteur des Ruines a l’honneur d’avoir avec eux la fraternité des idées et une parenté d’intelligence… Ce Revelière inconnu, et qui, dans l’égarement universel de la raison, a grande chance de rester inconnu, est un esprit d’une force rare, toujours, dans la pensée, et souvent dans l’expression, mais il est moins près de ces hommes profonds et sans égaux que d’un autre homme de leur temps, un autre observateur politique trop oublié et qu’il rappelle, ce Mallet-Dupan qui, lui aussi, préjugea la Révolution française dès son origine, et dont le préjugé eut parfois toute la justesse d’un jugement… L’auteur des Ruines est une espèce de Mallet-Dupan après la lettre, la terrible lettre de la Révolution ! […] En déterminant ainsi l’origine de la Monarchie française, il la met dans l’Histoire et pas plus haut qu’elle. […] C’est moins une histoire — comme le dit, du reste, son sous-titre, — qu’un Cours tout entier philosophique et critique de l’histoire moderne ; c’est une démonstration en sens contraire de tous les problèmes agités, à cette heure, par l’esprit révolutionnaire, et dont la solution dernière serait, sous le nom imposteur de progrès, de faire rétrograder la civilisation du monde… Après avoir, dans ses premières pages, comme donné le dictionnaire de la langue qu’il va parler en fixant l’origine et en déterminant la grandeur de la Monarchie française, en traitant de « la providence des dynasties inamovibles », de la propriété, du droit divin, dont il dit : « La primogéniture, le droit successif, la légitimité, le droit divin, ne sont qu’une même expression, une même vérité, une loi de raison », le métaphysicien politique aborde vaillamment l’Histoire.
Eugène Hatin Histoire politique et littéraire de la Presse en France, avec une introduction historique sur les origines du journal et la bibliographie générale des journaux depuis leur origine. […] Hatin en le citant s’expose à une comparaison dangereuse, est exclusivement littéraire, tandis que le journalisme, dans son origine autant que dans son développement, fut toujours bien plus politique qu’autre chose.
Pour notre compte, nous aimerions mieux, il est vrai, une origine moins connue et moins authentiquée. […] il s’agit simplement pour nous des Contes d’un vieil enfant 30 à des enfants plus jeunes, et surtout d’impression profonde et sincère, et voilà pour quoi nous croyons que les contes en question auraient gagné à avoir une origine plus obscure et moins savante ; car, en fait de récits merveilleux et de légendes, tout ce qui nous vient par les livres nous vient diminuant. […] Excepté peut-être la Trempe miraculeuse, l’un des plus réussis du recueil, français d’origine, celui-là, et net de tout ce que le prince de Ligne appelait « l’allemanderie » , tous ces contes ont une physionomie commune.
.] — De la Thrace grecque vinrent Mars et Orphée ; ce dieu et ce poète théologien ont évidemment une origine grecque. […] C’est dans ce sens que Zamolxis fut Gète, et Bacchus Indien. — Le nom de Morée, que le Péloponnèse conserve jusqu’à nos jours, nous prouve assez que Persée, héros d’une origine évidemment grecque, fit ses exploits célèbres dans la Mauritanie grecque ; le royaume de Pélops ou Péloponnèse a l’Achaïe au nord, comme l’Europe est au nord de l’Afrique. […] Les noms d’Hercule, d’Évandre et d’Énée passèrent donc de la Grèce dans le Latium, par l’effet de quatre causes que nous trouverons dans les mœurs et le caractère des nations : 1º les peuples encore barbares sont attachés aux coutumes de leur pays, mais à mesure qu’ils commencent à se civiliser, ils prennent du goût pour les façons de parler des étrangers, comme pour leurs marchandises et leurs manières ; c’est ce qui explique pourquoi les Latins changèrent leur Dius Fidius pour l’Hercule des Grecs, et leur jurement national Medius Fidius pour Mehercule, Mecastor, Edepol. 2º La vanité des nations, nous l’avons souvent répété, les porte à se donner l’illustration d’une origine étrangère, surtout lorsque les traditions de leurs âges barbares semblent favoriser cette croyance ; ainsi, au moyen âge, Jean Villani nous raconte que Fiesole fut fondé par Atlas, et qu’un roi troyen du nom de Priam régna en Germanie ; ainsi les Latins méconnurent sans peine leur véritable fondateur, pour lui substituer Hercule, fondateur de la société chez les Grecs, et changèrent le caractère de leurs bergers-poètes pour celui de l’Arcadien Évandre. 3º Lorsque les nations remarquent des choses étrangères, qu’elles ne peuvent bien expliquer avec des mots de leur langue, elles ont nécessairement recours aux mots des langues étrangères. 4º Enfin, les premiers peuples, incapables d’abstraire d’un sujet les qualités qui lui sont propres, nomment les sujets pour désigner les qualités, c’est ce que prouvent d’une manière certaine plusieurs expressions de la langue latine.
C’est encore à un écrivain excellent qu’on a affaire en sa personne, mais on le sent, à un écrivain d’une tout autre espèce, d’une tout autre trempe, d’une tout autre origine et famille. […] Et, par exemple, sous Richelieu, et dès l’origine, elle se trouva composée d’abord et tout naturellement, sauf quelques exceptions, de ce qu’il y avait de mieux et de plus considérable parmi tous les gens de lettres, Balzac en tête et Chapelain. […] La Bruyère, avec un style tout personnel, a imité un genre déjà créé. » Je sais que, de nos jours, des bibliophiles enthousiastes, qui avaient sans doute, ce jour-là, sous les yeux un bel exemplaire des portraits dédiés à Mademoiselle, se sont écriés que ce recueil était l’origine du genre des portraits, et que, sans ce précédent, La Bruyère peut-être n’aurait pas fait les siens. […] À l’origine, et quand déjà l’Académie siégeait au Louvre, il n’y en avait que trois pour les trois officiers de l’Académie, le directeur, le chancelier, et le secrétaire perpétuel. […] On a quelquefois donné la série des académiciens par fauteuil : à chaque élection nouvelle d’un membre, on ne manque guère de dire qu’il occupe le fauteuil qu’ont successivement occupé tels ou tels illustres, en remontant jusqu’à l’origine.
La question philosophique pour Bonald porte tout entière sur les origines, sur l’origine des idées qu’il ramène à celle de la parole, et par conséquent sur l’origine même des êtres parlants. Bonald est le chef des partisans de la Création contre ceux qui soutiennent une origine humaine purement naturelle. […] Le déiste, pour lui, n’existe pas : « Un déiste, dit-il, est un homme qui, dans sa courte existence, n’a pas eu le temps de devenir athée. » — (Voir un morceau intitulé « De l’origine du langage », par M.
En effet, le problème de ses origines est identique à celui des origines de l’esprit humain, et, grâce à lui, nous sommes vis-à-vis des âges primitifs comme l’artiste qui devrait rétablir une statue antique d’après le moule où se dessinèrent ses formes. […] Pourquoi ces faits étranges qui signalèrent les origines ne se reproduisent-ils plus, si les lois qui les amenèrent subsistent encore. […] Ce n’est pas que dès lors ils aient compté une puissance de moins ; mais ces facultés productives, qui à l’origine s’exerçaient sur d’immenses proportions, privées désormais d’aliment, se trouvent réduites à un rôle obscur et comme acculées dans un recoin de la nature. […] Ce serait certes une œuvre qui aurait quelque importance philosophique que celle où un critique ferait d’après les sources l’histoire des Origines du christianisme : eh bien ! […] Le grand progrès que l’histoire littéraire a fait de nos jours a été de porter l’attention principale sur les origines et les décadences.
. — Que s’ils y ajoutaient encore, avec l’instinct et l’intelligence des hautes origines historiques, du génie des races et des langues, le sentiment littéraire et poétique dans toute sa sève et sa première fleur, le goût et la connaissance directe des puissantes œuvres de l’imagination humaine primitive, la lecture d’Homère ou des grands poèmes indiens (je montre exprès toutes les cimes), que leur manquerait-il enfin ? […] Il a lui-même raconté, dans quelques pages d’une simplicité un peu cherchée (Une anecdote relative à Laplace), l’origine de ses relations avec le grand géomètre et comment, sur un point de mathématiques, il trouva lui-même des solutions dont Laplace, qui les avait obtenues de longue main, voulut lui laisser tout le mérite devant l’Institut. […] Il s’était donné, à l’origine de l’Empire, un air d’opposition. […] Signalée et dénoncée dès son origine, cette cruelle maladie a chance d’être combattue avec avantage et encore à temps peut-être pour être guérie.
Origine et développement des premiers mouvements appétitifs. […] Ce que Spencer n’a pas assez mis on lumière, c’est qu’à la loi physique qui veut que le mouvement commencé se continue répond dès l’origine, dans la conscience, une certaine tension, une certaine tendance psychique, la conscience d’une activité qui demande à s’exercer, à se poursuivre, à s’achever. […] II Origine des premiers mouvements appétitifs I Le plus simple des mouvements faits avec une intention définie doit avoir été précédé par un mouvement plus simple encore ; car un mouvement intentionnel défini présuppose l’idée de ce mouvement même avant sa réalisation actuelle ; l’idée, à son tour, présuppose un mouvement antérieur dont elle est le résidu mental. […] Le mécanisme doit, à l’origine, envelopper les germes du mental, puisqu’une combinaison de facteurs excluant ces germes et purement mécaniques n’aboutirait jamais à en faire sortir le mental.
Dans le christianisme, cette tendance était encore augmentée par son origine orientale. […] En passant des mains des apôtres juifs en celles de Grecs et de Latins, possédant une plus profonde culture et soumis à de meilleures habitudes de discipline intellectuelle, le christianisme perdit pour un temps cette tendance qu’il tenait de ses origines orientales. […] On s’était contenté, à l’origine, d’intituler les romans du nom du héros principal. […] Le plus connu de ces romans sentimentaux, Werther, portait à l’origine ce nom beaucoup plus touchant : Les Souffrances du jeune Werther.
C’est du reste un tic commun à beaucoup d’écrivains, d’indiquer dans nos vieilles cours l’origine du génie en tout genre, comme s’ils étaient aussi sûrs de la trouver cette source qu’ils le sont d’y trouver l’origine des plus grands vices.
. — Dans la troisième, j’étudierai le Théâtre français, depuis ses origines jusqu’à Beaumarchais. […] Les dieux ont été ressaisis à leur origine naturelle, suivis à tous ses degrés, dans leur croissance plastique et morale, pénétrés et élucidés dans toutes les phases de leurs transformations et de leurs symboles.
Si c’est seulement sous ce dernier point de vue qu’elles acquièrent toute leur valeur, elles n’en ont pas moins déjà, sous le premier, une extrême importance, en caractérisant dès l’origine le sujet à considérer. […] La plus importante de ces considérations, puisée dans la nature même du sujet, consiste dans le besoin à toute époque, d’une théorie quelconque pour lier les faits, combine avec l’impossibilité évidente, pour l’esprit humain à son origine, de se former des théories d’après les observations. […] Il est bien remarquable, en effet, que les questions les plus radicalement inaccessibles à nos moyens, la nature intime des êtres, l’origine et la fin de tous les phénomènes, soient précisément celles que notre intelligence se propose par-dessus tout dans cet état primitif, tous les problèmes vraiment solubles étant presque envisagés comme indignes de méditations sérieuses. […] Or, ces espérances chimériques, ces idées exagérées de l’importance de l’homme dans l’univers, que fait naître la philosophie théologique, et que détruit sans retour la première influence de la philosophie positive, sont, à l’origine, un stimulant indispensable, sans lequel on ne pourrait certainement concevoir que l’esprit humain se fût déterminé primitivement à de pénibles travaux. […] (2) Il est impossible d’assigner l’origine précise de cette révolution ; car on n’en peut dire avec exactitude, comme de tous les autres grands événements humains, qu’elle s’est accomplie constamment et de plus en plus, particulièrement depuis les travaux d’Aristote et de l’école d’Alexandrie, et ensuite depuis l’introduction des sciences naturelles dans l’Europe occidentale par les Arabes.
Ce procédé est parfait pour la logique, qui a à montrer les formes de la pensée, non leur origine. Mais la question d’expérience est une question d’origine, et la psychologie nous révèle que l’expérience est le tissu spontanément tissé de la pensée, dont chaque fil est une expérience. […] Enfin, si la sensation est, comme le veut Condillac, l’origine et la fin de toute activité mentale, pourquoi les hommes dont les sens sont le plus actifs ne sont-ils pas ceux dont l’intelligence est la plus puissante ? […] Il a commencé l’histoire du développement de nos pensées ; les autres s’étaient contentés de prendre les idées comme ils les trouvaient, Locke rechercha soigneusement l’origine de toutes nos idées. Pour compléter sa psychologie, il aurait dû rechercher l’origine de nos facultés.
Si ces expressions peuvent convenir dans un grand nombre de cas à la forme vive, elles ne sauraient, la plupart du temps, s’appliquer à la parole intérieure calme : celle-ci a dans la vie humaine sa raison d’être, son rôle propre, sa fonction ; sans doute elle n’est pas sans rapports de dépendance à l’égard de la parole extérieure, mais elle en dépend de si loin que ces rapports ne paraissent pas ; si l’on s’abstient de rechercher ses origines et si on la considère au moment même où elle se produit, la parole intérieure calme est bien réellement indépendante de la parole, car, dans notre intention, elle ne la prépare pas, elle ne la remplace pas, elle existe seulement pour la pensée. […] La parole imaginaire est surtout intéressante à titre de transition, de moyen terme, entre la parole extérieure et cet élément vocal de la pensée réfléchie qui est la vraie parole intérieure ; elle nous permet de rattacher celle-ci à son premier modèle et de remonter à ses origines. […] Mais le même raisonnement peut s’appliquer au néologisme intérieur : car les syllabes et les lettres sont faites, elles aussi, pour être groupées de mille façons et former les différents mots d’une langue par la diversité de leurs groupements ; il n’y aurait donc innovation véritable dans le langage que dans le cas purement théorique de la création d’une voyelle ou d’une consonne nouvelle, et l’imagination linguistique n’aurait guère existé qu’aux origines de l’humanité. […] La mémoire sensible fournit comme le premier fonds de cette construction originale, de cette œuvre homogène et distincte ; mais la parole intérieure, une fois créée, une fois mise en train à titre d’écho de la sensation sonore, semble oublier ses origines ; on la dirait vivante par elle-même ou par un autre principe que celui qui l’a fait naître. […] La parole intérieure considérée comme habitude Pour expliquer cette force étrange, que les origines de la parole intérieure ne pouvaient faire prévoir, il est nécessaire de recourir à des causes d’ordre supérieur.
I l faut presque remonter à l’origine des siecles pour découvrir celle du Roman. […] Telle fut, sans doute, l’origine de ce que nous appellons aujourd’hui le Roman. […] Voilà l’origine de nos Contes de Fées*.” […] Voilà l’origine de ces enchanteurs, de ces enchantements, & de ces châteaux enchantés dont il est tant parlé dans ces mêmes Romanciers*.” […] On a de lui un petit Traité sur leur origine.
Comprendre, c’est apercevoir une chose dans son origine et dans ses suites. […] La critique ne vise plus qu’à expliquer l’œuvre artistique ou littéraire : analyser les éléments qui la composent, rapporter chacun d’eux à son origine et trouver le pourquoi de leur combinaison : faire exactement la part des circonstances biographiques, de l’esprit du siècle, des dispositions de la race, isoler le plus possible ce résidu qui est plus grand dans les plus grandes œuvres, ce je ne sais quoi où l’on aboutit toujours, et qui est le génie individuel et inexpliqué. […] Tite-Live amenant à la vraisemblance les fables des origines romaines, Voltaire expliquant Mahomet et Jésus-Christ et la Bible, sont plus éloignés de la vérité et de la saine critique, que l’âme simple qui croit et incline, sa raison.
Alors, car, comme nous l’avons dit, tout marche en même temps, alors on a connu deux sortes de langage ; la poésie, qui fut à l’origine l’expression de la parole traditionnelle ; la prose, qui fut seulement l’expression de la parole écrite. C’est, encore à présent, à cette origine des choses qu’il faudrait remonter pour fixer les limites de la poésie et de la prose ; on a beau lutter contre la tyrannie des lois primitives, il faut toujours en venir à les étudier pour bien connaître ce qui est réellement. […] Telle est l’origine des doctrines secrètes et des langues sacrées.
Tessier avec la simplicité de la lumière, par conséquent, « toutes les fois qu’une question de nature est posée, elle implique à l’instant même une question d’origine. Donc la question des maladies pose la question de leur origine et par suite de l’origine du mal ».
Pour complément de la collection, un volume à part contiendra : une Étude générale sur la Pléiade française, indiquant « son origine, son but, ses espérances et la part légitime qui lui appartient dans la constitution de notre langue et dans le développement de notre littérature » ; de plus un Glossaire, renfermant « l’explication de tous les termes qui ne figurent pas dans les dictionnaires actuels ou qui ne s’y trouvent que dans des acceptions différentes de celles dans lesquelles les poètes les ont employés ; les mots bizarres, forgés par la Pléiade, et qui n’ont eu qu’une existence éphémère ; enfin (et c’est là une partie fort délicate) les mots, nouveaux alors, qui ont été si vite et si généralement adoptés, et qui se sont si complètement incorporés à notre langue, qu’on serait tenté de croire qu’ils remontent à son origine. » Un Index des noms propres historiques et géographiques s’y joindra également. […] Il est faible sur les origines du langage, on le conçoit aisément, et sur les origines de notre langue en particulier. […] un siècle tout entier, mettre autant de rapidité à oublier toutes ses origines intellectuelles, toutes les annales, toutes les gloires de sa littérature et de son art.
Tout d’abord Du Bellay a sur l’origine des langues une idée fausse, abstraite, rationnelle : « Les langues, dit-il, ne sont nées d’elles-mêmes en façon d’herbes, racines et arbres, les unes infirmes et débiles en leurs espèces, les autres saines et robustes, et plus aptes à porter le faix des conceptions humaines ; mais toute leur vertu est née au monde du vouloir et arbitre des mortels. » On voit l’erreur ; c’est déjà la doctrine du rationalisme appliquée aux langues. Les estimant toutes de même valeur à l’origine, il attribue toute la différence à l’industrie et à la culture. […] Il est faible et presque nul sur les origines gauloises de la langue. […] Du Bellay part, je l’ai dit, de cette idée rationnelle et bien française, que les langues sont toutes égales à l’origine et de même valeur ; que c’est la volonté et l’industrie des auteurs qui les enrichissent et les perfectionnent, qui leur donnent l’accent, les mètres, la quantité ; il en viendra même à dire qu’il serait à désirer qu’on arrivât un jour à une langue commune, universelle. […] Il ne sait plus les hautes origines.
Je voudrais présenter d’une manière claire et incontestable pour tout le monde la vraie situation de Carrel au National, dès l’origine en janvier 1830, et les diverses gradations d’idées, de sentiments et de passions par lesquels il arriva à la polémique ardente et extrême qui a gravé son image dans les souvenirs. […] Ce que je relève, ce n’est pas telle ou telle de ces notes, c’est l’habitude et l’intention qu’elles témoignent dès l’origine, de se tenir à la disposition du premier écrivain mécontent, qui demandera raison d’être ainsi châtié et blessé d’une façon si directe. […] Il est un point très décisif qu’il reconnut ensuite, mais dont il laissa passer alors le moment, et qui devait trancher le caractère de l’institution de Juillet, c’était de savoir si, au lendemain des journées, et après l’acceptation du pouvoir par le duc d’Orléans, on ferait, sous le coup même de l’impression de ces journées, et avec une loi électorale plus ou moins élargie, des élections nouvelles, si on donnerait à une situation, toute nouvelle en effet, une Chambre de même origine, ou bien si l’on continuerait de gouverner avec la Chambre antérieure et déjà un peu dépassée des 221. […] Je ne prétends point ici faire de la politique rétrospective : j’ignore ce qu’eût produit un tel baptême immédiat d’élections et ce qui en aurait rejailli sur l’institution de Juillet ; la grande habileté parut être, durant dix-huit ans, d’avoir évité cette épreuve périlleuse ; mais on ne saurait se dissimuler aujourd’hui que ce manque de consécration à l’origine a toujours pesé plus ou moins sur la dynastie déchue, et lui a ôté de son autorité morale. […] Et c’est ainsi que, malgré son hésitation et même sa circonspection à l’origine, il s’est trouvé engagé peu à peu sur un terrain qui, à partir d’un certain moment, allait se rétrécissant toujours sous ses pas, jusqu’à ce qu’il fût acculé sans retour dans cette sorte de presqu’île républicaine de Quiberon où il était quand il mourut.
Le fait par lequel un grand écrivain, parti d’on ne sait quelles origines impossibles à dégager, ayant senti en lui un monde nouveau l’émouvoir, faisant appel à des dispositions, à des pensées, aune sensibilité intacte jusque-là et dormantes, groupe autour de lui eu cercles concentriques toujours plus étendus, ses congénères intellectuels, dégage de la masse humaine confondue, la classe d’êtres qui possèdent en eux un organisme consonnant au sien, vibratileei sous les impulsions mêmes qui sont en lui puissantes au point de l’avoir contraint à leur trouver l’expression et à les extérioriser ainsi généralement intelligibles et efficaces — ce phénomène est le semblable de celui par lequel, dans un autre ordre, l’ordre des actes et non plus des émotions, un homme ayant connu une entreprise, portant en lui cet ensemble d’images préalables de réussite, de gloire, de fortune qui constituent une impulsion, ces visions d’effet à réaliser, de moyens, de détails, d’acheminements, de dispositifs, qui constituent un but, parvient par persuasion, par des ordres, par simple communication, à les faire passer rudimentairement, vaguement, clairement, dans l’âme des milliers de suivants que forment ses lieutenants, une armée, des alliés ; que forment encore des ouvriers, des ingénieurs, des collaborateurs ; ou un public, des courtiers, des banquiers, des associés ; ou simplement le peuple, des agents électoraux, des députés, des ministres. […] La théorie de la sélection se sert, — pour relier le principe des variations dans une espèce déterminée à celui des répétitions du type ainsi né fortuitement, — de l’hérédité qui n’est en somme qu’une constatation de ressemblance par origine. […] Hennequin pouvait trouver une présentation synthétique de la théorie sociale de Bagehot dans Les Origines de Pressensé (op. cit. […] Précisons que Hennequin pouvait trouver une présentation synthétique des thèses de Buckel dans l’ouvrage de vulgarisation que constitue Les Origines. Le problème de la connaissance, le problème cosmologique, le problème anthropologique, l’origine de la morale et de la religion dû au pasteur, théologien et homme politique Edmond de Pressensé (1824-1892), publié chez Fischbacher en 1883 (p. 335-340).
Cette lettre d’origine allemande a été usitée jadis, puis rejetée comme inutile. […] Et quand même la vraie origine d’écope serait la forme anglaise scoope, le mot n’en serait pas plus mauvais.
L’Origine des loix, des arts & des sciences chez les anciens peuples, par M. […] Goguet trop tôt enlevé à la république des lettres, avoit commencé un grand traité sur l’Origine & les progrès des loix, des arts & des sciences en France depuis le commencement de la Monarchie jusqu’à nos jours.
Quoi qu’il en soit, ce dilettante brillant et incrédule dut à quelque chose de fier et de hardi qu’il avait dans l’imagination, et qui tenait sans doute à ses origines méridionales, d’être le premier chez nous à parler dignement de Dante, et même de le juger très finement sur des beautés de détail et d’exécution qui semblaient être du ressort des seuls Italiens : Il faut surtout varier ses inversions, disait-il en pensant au travail imposé aux traducteurs ; le Dante dessine quelquefois l’attitude de ses personnages par la coupe de ses phrases ; il a des brusqueries de style qui produisent de grands effets ; et souvent, dans la peinture de ses supplices, il emploie une fatigue de mots qui rend merveilleusement celle des tourmentés. — Quand il est beau, disait-il encore, rien ne lui est comparable. […] Esprit sagace, libre de préventions, adonné pendant des années aux investigations les plus actives et aux recherches silencieuses, particulièrement doué du génie des origines, il comprenait les choses par leur esprit même et les exprimait ensuite sans y rien ajouter d’étranger. […] était aussi différent de Fauriel par ses origines morales que deux esprits peuvent l’être : nourri du christianisme domestique le plus pur et le plus fervent, il abordait Dante comme le jeune lévite approche de l’autel et monte les degrés du sanctuaire. […] [NdA] Dante et les origines de la langue et de la littérature italiennes, cours fait à la Faculté des lettres de Paris par M.
Cet apparat scientifique n’est qu’un semblant ; le pessimisme que décrit la Course à la Mort a d’autres origines qu’une conviction spéculative. […] Dionys Ordinaire vont disserter sur les tendances de la jeunesse et on en cherchera l’origine dans quelque chose d’aussi insignifiant que la politique.
La forme intellectuelle, au contraire, est en grande partie, au moins à l’origine, un ordre imposé du dehors et qui demeure lui-même extérieur : c’est un rapport constant de simultanéité ou de succession qui n’affecte pas les termes eux-mêmes, mais leurs relations mutuelles. […] Ainsi, à l’origine, la ressemblance n’est pour l’animal que la continuation, la répétition ou le renouvellement du plaisir, du bien-être. […] A l’origine, il n’y eut pas même besoin que le sentiment de la ressemblance ou celui de la différence se dégageât des émotions et mouvements semblables en fait ou différents en fait : le mécanisme de la vie suffisait pour produire des mouvements semblables dans des circonstances semblables, des mouvements divers dans des circonstances diverses. […] Considérez les problèmes de la science dans leur origine, dans leur nature, dans leur méthode de solution, et vous verrez se maintenir du commencement à la fin ce caractère à la fois sensitif, émotionnel et appétitif, dont la science ne peut se défaire. […] Sans doute le sujet déjà adulte et héritier de toute une race ne parle plus ainsi ; mais la pensée scientifique, comme tout autre mode d’activité mentale, n’en fut pas moins à l’origine inséparable du mouvement, et du mouvement musculaire ; or, qu’est-ce que le mouvement, sinon l’acte par lequel la volonté cherche instinctivement à satisfaire un besoin éveillé par une sensation ?
Comment se posent dans notre raison l’origine et la fin de l’art ? […] La question des origines plane sur toutes les questions sociales ; aussi chaque parti a-t-il son système sur les origines. […] Et cette raison, qui a découvert son origine ? […] Quant à l’origine de l’hexamètre, elle échappe, comme l’origine des vers en général, à toute investigation historique. […] À l’origine, la poésie et la parole étaient donc identiques.
De telles satisfactions auraient pu entraver la réussite de la tâche qu’il s’est fixée et qui est d’établir les origines purement humaines du christianisme. […] S’il accepte le divin en marge de sa philosophie historique, c’est pour avoir un plus bel air d’impartialité quand il contestera à l’Église autre chose qu’une origine humaine.
Sans prétendre l’expliquer par réduction à quelque chose de plus simple, au moins faut-il le rattacher à sa vraie origine expérimentale, et cette origine, selon nous, n’est pas la représentation, elle est l’appétition ; elle n’est pas d’ordre intellectuel, mais d’ordre volitif. […] Les deux se confondent d’ailleurs à l’origine, comme Guyau l’a montré. […] Le Créateur, dit-on, a fait Adam avec un nombril, comme s’il était sorti du sein d’une mère, donnant ainsi au premier homme le signe d’une origine illusoire ; M. […] La conscience du temps implique un tout continu de représentations qui, dès l’origine, offre un caractère d’extensivité et forme une sorte de masse. […] Mais la question de leur origine reste ouverte, comme aussi celle de leur nécessité a priori et de leur pourquoi.
La finalité de l’entendement est un rapport conçu, représenté, entre une fin et un moyen ; mais, à l’origine, la volonté n’a pas besoin de l’entendement. […] Mais, à l’origine, il n’y a que la persévérance dans l’être et le bien-être, racine commune de toute causalité et de toute finalité. […] À l’origine, la perception remplaçant la sensation provoquait le même appétit déterminé que la sensation même, en vertu de cette loi que le souvenir est une sensation renaissante inséparable d’impulsions renaissantes. […] En même temps que l’origine appétitive des instincts, qui vient d’être mise en lumière, il faut reconnaître leur origine mécanique. […] Or, si on entend par motifs toutes les dispositions à agir, quelles qu’elles soient et d’où qu’elles tirent leur origine, rien n’est plus absurde que de séparer ainsi la volonté des motifs, comme s’ils étaient « hors d’elle », disait Leibnitz, semblables aux poids séparés de la balance.
N’y a-t-il pas une école qui soutient encore aujourd’hui que le langage est d’origine divine ? […] Mais une pareille définition dépasse trop la portée de l’expérience historique pour n’avoir pas son origine et son principe dans l’analyse psychologique. […] Mais ce n’est là qu’une origine commune à toutes les écoles expérimentales, qu’elles portent les noms d’Adam Smith, de Reid, de Hume, de Bentham, de Stuart Mill ou de Littré. […] Ce philosophe, en effet, est le premier qui ait essayé d’expliquer par l’association des idées et l’habitude la notion de cause et le principe de causalité, l’origine des idées dites rationnelles, des affections dites naturelles, des principes moraux dits innés, enfin l’origine des actes volontaires auxquels on attribue le caractère de libre arbitre. […] Néanmoins, de ce que cette origine est possible, on ne saurait conclure qu’elle est véritablement celle des phénomènes dont nous venons de parler, à moins toutefois qu’elle ne puisse être expérimentalement démontrée16. » S’agit-il d’expliquer la notion de cause et le principe de causalité ?
Employé ensuite à la réforme des statuts anglais et à la confection d’un code unique, puis gouverneur de la Virginie, député de nouveau au Congrès, de là, ministre plénipotentiaire en France à l’origine de notre Révolution, rappelé et nommé par le président Washington secrétaire d’État du nouveau Cabinet, vice-président et ferme à son poste d’opposition à la tête du sénat sous la présidence de John Adams, président enfin lui-même de 1800 à 1808, il remit alors par un bienfait signalé le gouvernement de son pays dans les voies sincèrement démocratiques d’où Washington, vers les derniers temps, l’avait laissé dévier, et d’où John Adams, si respectable d’ailleurs, l’avait de plus en plus éloigné à dessein. […] John Adams devint le chef avoué de ce parti fédéraliste, aristocratique et anglomane, que l’institution des Cincinnati avait révélé dès l’origine, mais qui désormais allait droit au but, s’armant habilement des excès de la République en France. […] En signalant les imperfections nombreuses de la constitution alors en vigueur dans la Virginie, Jefferson fait observer avec raison qu’à l’origine, chez les meilleurs patriotes, il y avait inexpérience du gouvernement du peuple par lui-même.
Mais ce mot, 93 littéraire, avait cela de relativement exact qu’il indiquait, confusément mais réellement, l’origine du mouvement littéraire propre à notre époque, tout en essayant de le déshonorer. […] Ne leur cherchez pas d’autre filiation, d’autre inspiration, d’autre insufflation, d’autre origine. […] Je le répète, ne cherchez pas ailleurs le point d’origine et le lieu de naissance de la littérature du dix-neuvième siècle.