Puis, ayant remis son chapeau sur sa tête et s’étant frayé de vive force un passage, il s’élança hors de l’église et disparut. […] Et quand il a encore épuisé ces témoignages il prend les faits eux-mêmes, et ils sont nombreux dans son livre, et il démontre par eux l’intervention de ce « principe surnaturel » qui s’impose de vive force à l’observation la plus supérieure, en raison même de sa supériorité.
Le génie du moraliste s’était révélé de bonne heure en lui par un goût très vif pour les livres où l’on traite de l’homme. […] Il ne paraît pas qu’elle ait été jamais bonne ; les meilleurs moments ne furent que des suspensions d’assez vives souffrances. […] Le sentiment vif et passionné de l’inefficacité de cette philosophie a fait dire à Pascal, par allusion aux travaux de Descartes, « qu’il n’estime pas que la philosophie vaille une heure de peine41 » Pour la science, il y renonça sans la dédaigner. […] Pascal le père en écrivit de vifs reproches à ce jésuite, et c’est dans cette lettre qu’il lui dit, en père du futur auteur des Provinciales : « Vous vous êtes exposé à ce qu’un jeune homme provoqué sans sujet se portât à repousser vos invectives en termes capables de vous causer un éternel repentir 48. » Pour les Pascal, comme pour les Arnauld, la guerre avec les jésuites était une affaire de famille. […] Pourquoi donc prenons-nous un si vif intérêt aux Provinciales, et qu’y trouvons-nous qui nous soit conforme ?
En tout cas, ce qui constitue l’immense intérêt de Josèphe pour le sujet qui nous occupe, ce sont les vives lumières qu’il jette sur le temps. […] Comme on croyait encore le monde près de finir, on se souciait peu de composer des livres pour l’avenir ; il s’agissait seulement de garder en son cœur l’image vive de celui qu’on espérait bientôt revoir dans les nues. […] Matthieu mérite évidemment une confiance hors ligne pour les discours ; là sont les Logia, les notes mêmes prises sur le souvenir vif et net de l’enseignement de Jésus. […] Rien ne s’oppose à ce que ce témoin oculaire, qui évidemment avait suivi Jésus, qui l’avait aimé et regardé de très près, qui en avait conservé une vive image, ne soit l’apôtre Pierre lui-même, comme le veut Papias. […] Ferait-on cependant l’histoire de Jésus en omettant ces prédications qui nous rendent d’une manière si vive la physionomie de ses discours, et en se bornant à dire avec Josèphe et Tacite « qu’il fut mis à mort par l’ordre de Pilate à l’instigation des prêtres ?
Par une divination vive, exacte et prompte, il faisait cette reconstruction mentale. […] Tout coule de source, d’une source regorgeante et profonde, sans trouble, sans heurt, sans intermittences, et roule dans un lit naturel avec la limpidité d’une grande eau vive. […] Il les exprimait sans élan ni ardeur ; elles n’avaient plus pour lui d’attrait vif et présent, il en parlait comme d’une personne qu’on a beaucoup aimée, mais qui est morte. […] La cinquième année, après les vacances, le matin du départ, sa douleur fut si vive, que sa mère, toute ferme qu’elle fût, se troubla et voulut le garder. […] Il avait séjourné ou voyagé en Suisse, en France, en Allemagne, en Angleterre, dans les Pays-Bas, et observé sur le vif les constitutions, les gouvernements et les mœurs.
Le cœur était aussi doux et aussi clément que la tête était vive et emportée. […] L’une de ces amitiés, qui paraît avoir été des plus vives, faillit lui être funeste. […] Ces paroles bien qu’un peu moins vives que ne le comportaient mes instructions, l’exaspérèrent au point qu’il s’écria : “Par Dieu ! […] Nous lûmes cette traduction avec un plaisir d’autant plus vif que nous y trouvions la confirmation des pensées que nous avions déjà émises. […] Dans ce petit livre, nous surprenons sur le vif le genre de fanatisme et d’intolérance particulier à un ministre anglican vers l’an 1720, c’est-à-dire à une époque de tiédeur relative.
Ses vers sont pris sur le vif de la vie et de la nature, vécus et vus.
Doué, comme lui, d’une imagination vive, d’un esprit naturel & facile, il a plus de grace, plus de brillant dans la pensée & dans l’expression ; supériorité qui vient sans doute d’une sensibilité impétueuse qui l’entraînoit avec rapidité vers tous les objets agréables ; il les savouroit avec réflexion.
Il y a bien loin du badinage à ce ridicule vif & tranchant, qui corrige sans énerver la morale.
Le défaut principal de ses Comédies est d’être en général peu régulieres & trop licencieuses ; mais elles offrent de la gaieté, des saillies, du naturel, un dialogue vif, & des traits d’un très-bon comique.
« Né, dit-il, avec un esprit vif, élevé, entreprenant, une conception facile, une mémoire sûre, un génie subtil & délié, beaucoup de facilité à s’exprimer, un cœur faux & dissimulé, une ambition sans bornes, il se donna tout entier à l’étude, en sorte qu’il devint bon Grammairien, meilleur Rhétoricien, excellent Humaniste.
Quand on n'est pas animé de cette chaleur vive & continue qui est l'ame de la vraie éloquence, il vaut mieux ne pas écrire, que de prétendre y suppléer par des éclairs momentanés, qui ne font que mieux sentir les ténebres & la froideur où nous laisse leur apparition passagere.