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17. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « CHRISTEL » pp. 515-533

Il vient, il entre et salue, et n’est que froidement poli ; pas une parole inutile, pas un regard. […] Hervé semblait s’y attendre en ne venant pas, ou par moments il venait en vain. […] Depuis quelque temps, les lettres venaient plus rares ; une fois, deux fois, il s’était présenté sans en trouver. […] Il revint tous les jours suivants ; il ne demanda plus de lettres, et il n’en vint plus (du moins de cette main-là). […] Hervé, attentif et discret, vint, revint, et s’y trouva naturellement assis, chaque après-midi, pour de longues heures.

18. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232

ils viennent ! […] Viens ! […] oui ; mais viens ! […] Viens, viens ! […] viens !

19. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIX. Progression croissante d’enthousiasme et d’exaltation. »

Il ne se dissimulait pas l’épouvantable orage qu’il allait soulever dans le monde. « Vous croyez peut-être, disait-il avec hardiesse et beauté, que je suis venu apporter la paix sur la terre ; non, je suis venu y jeter le glaive. […] Je suis venu mettre la division entre le fils et le père, entre la fille et la mère, entre la bru et la belle-mère. Désormais les ennemis de chacun seront dans sa maison 893. » — « Je suis venu porter le feu sur la terre ; tant mieux si elle brûle déjà 894 ! » — « On vous chassera des synagogues, disait-il encore, et l’heure viendra où, en vous tuant, on croira rendre un culte à Dieu 895. […] Le ton qu’il avait pris ne pouvait être soutenu plus de quelques mois ; il était temps que la mort vînt dénouer une situation tendue à l’excès, l’enlever aux impossibilités d’une voie sans issue, et, en le délivrant d’une épreuve trop prolongée, l’introduire désormais impeccable dans sa céleste sérénité.

20. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLe entretien. Littérature villageoise. Apparition d’un poème épique en Provence » pp. 233-312

Mireille, vient-elle bien, la feuille ? […] Seule, il vous vient un nonchaloir !  […] viens les recevoir ! […] Raymond l’agrée, fait venir Mireille ; mais Mireille demande du temps, pleure et se sauve. […] Mais la jeune fille : “Avec moi aux Saintes-Maries nul ne veut venir d’entre les bergers ?

21. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres publiées par M. de Falloux. »

S’il nous est venu du Nord bien des conquérants, il nous est venu, il nous vient encore de là des femmes conquérantes. […] Tantôt encore, ç’a été le mysticisme en personne, à la ceinture flottante, à la chevelure dénouée, qui nous est venu prêcher, sur tous les tons de la pécheresse repentie, le jeûne, l’indulgence, le pardon universel et la réconciliation des âmes29. […] » MmeSwetchine est plus qu’un spiritualiste et qu’un bon chrétien ordinaire, c’est une maîtresse dans la vie spirituelle, et elle vient nous dire, au contraire, sur tous les tons, à la fois les plus encourageants et les plus sévères : « Vieillissez ! […] « Ce sont les mœurs, a-t-elle dit, qui font les malheurs, et non pas la vieillesse… Préparez-vous, ma fille, une vieillesse heureuse par une jeunesse innocente. » Et avec le conseil moral, la consolation religieuse vient à la suite comme une dernière auxiliaire. […] Qu’aurait-ce donc été si j’avais parlé avec toute la liberté qu’un critique biographe peut prendre, si j’avais raconté plus d’une particularité qui me venait et qui m’était attestée par des témoins aussi dignes de foi, mais d’un autre bord que M. de Falloux ?

22. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XVIII. La bague aux souhaits »

Viens près de moi ». […] La guinnârou est venue la nuit pendant qu’il dormait. […] » Il vient au bord du fleuve et aperçoit deux poissons. […] La guinnârou vient les prendre, lui et ses animaux, et les dépose entre la femme et le kélé. […] Ensuite Ahmed a fait venir ses captifs et trois hommes armés de fusils.

23. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384

que la nuit fait venir des pensées graves !  […] Une mouche, un bruit de porte, une pensée qui vient, que sais-je ? […] « Éran vient d’arriver. […] D’où cela vient-il donc ? […] J’aime à marquer le jour de cette belle venue.

24. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Première partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses » pp. 315-325

N’exigeons pas non plus qu’elle vienne au secours de ces institutions, parce que nous pourrions l’accuser de leur chute lorsque le moment de la caducité serait venu. […] Un jour il vint du fond de la Judée un simple pêcheur, sans nom, sans autorité, dépourvu de toute science humaine. […] Il annonce qu’il ne vient que pour renverser les idoles, puis sceller son témoignage de son propre sang. […] Cet anathème n’est-il pas venu troubler, dans l’orgueil de ses pensées, l’heureux soldat, au moment même où il remportait la dernière de ses victoires ? […] Craindriez-vous, dans vos pensées pusillanimes, qu’il ne vînt ébranler des trônes fondés sur la limite des pouvoirs, parce qu’il a quelquefois brisé des sceptres absolus ?

25. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »

ils viennent ! […] Viens, viens. […] Viens, viens ; déjà la nuit est moins profonde. […] si tu me reconnais, viens. […] Viens, viens, ou je te livre à la mort avec elle.

26. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Bientôt les Burgondes apprirent ce qui venait d’arriver. […] Elle vit venir maint homme de sa patrie. […] Peu de temps après, on en vint à une terrible catastrophe. […] Je suis venu vers ce pays en ami. […] D’où cela vient-il ?

27. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) «  Mémoires de Gourville .  » pp. 359-379

L’argent étant venu quelque temps après, il s’en alla. […] Si je manque de cavalerie, la campagne qui vient, je vous prierai de me l’envoyer encore ; car, sur ma parole, la présence de Gourville remplace tout ce dont on manque. […] Desservi auprès du cardinal Mazarin, à cause de l’influence qu’on lui supposait sur le prince de Conti, on vient un jour le chercher pour le mettre à la Bastille. […] À la vérité, je ne me souvenais pas trop bien de la courante que j’apprenais quand on vint me prendre pour me conduire à la Bastille, outre que je n’avais pas grande disposition à la danse, étant devenu fort gros depuis ce temps-là ; mais je prenais un grand plaisir à la chasse du cerf, que je courais assez souvent, aussi bien qu’à celle du lièvre, où les dames venaient dans deux carrosses. […] Il lui venait toujours quelque idée neuve et pratique qui valait mieux souvent que celle qu’on suivait.

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