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1638. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

La valeur de la chose donnée n’accroît pas toujours le prix du bienfait. » « Il y a des bienfaits qui doivent être secrets ; ce sont ceux qui secourent : il y en a qui doivent être publics ; ce sont ceux qui honorent. » Les services les plus importants sont ignorés. […] « Vous ne connaissez pas l’amitié, si, lorsque vous donnez un ami, vous ne sentez pas la valeur du présent : les amis sont si rares !

1639. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Mémoires du général La Fayette (1838.) »

Dans un écrit intitulé Souvenirs au sortir de prison 86, La Fayette récapitule et rassemble ses propres sentiments mûris, ses jugements des hommes au moment de la délivrance, et la situation sociale tout entière : c’est une pièce historique bien ferme et de la plus réelle valeur.

1640. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

… Mon temps et mon travail étaient de peu de valeur, et ainsi ils étaient aussi bien employés d’une façon que de l’autre1027. » L’application et la fatigue de la tête et des bras occupent ce trop-plein d’activité et de forces ; il faut que cette meule trouve du grain à moudre, sans quoi, tournant dans le vide, elle s’userait elle-même.

1641. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

Vous le verrez porter ses nombres jusque dans les valeurs morales ou littéraires, assignera une action, à une vertu, à un livre, à un talent sa case et son rang dans l’échelle avec une telle netteté et un tel relief qu’on se croirait volontiers dans un muséum cadastré non pas de peaux empaillées, je vous prie de le croire, mais d’animaux sentants, souffrants et vivants.

1642. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

Chaque fois qu’on arrivait dans une maison de poste, le général déballait lui-même les provisions, il distribuait à chacun un petit morceau de pain dur comme le marbre, puis la valeur d’un demi-verre de vin, qu’on coupait avec une hache.

1643. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Nous avons donc encore conscience en nous-mêmes du Christianisme et de sa valeur, puisque nous parlons ainsi.

1644. (1900) Molière pp. -283

CÉSAR Tu as fait des ducs et des princes dans un temps où ces titres avaient perdu leur ancienne valeur. […] Celles-ci, par exemple, qu’on pourrait intituler : « De la prédominance, chez Molière, de l’étude morale et dramatique des caractères sur l’invention scénique, la technique théâtrale » (première conférence). — « De la puissance de Molière à donner aux caractères qu’il met en scène une valeur typique » (deuxième conférence). — « De l’action historique du génie de Molière ; de certaines transformations heureuses dans l’esprit et l’état de la famille, dans les mœurs, dans les relations de l’état social, auxquelles, pour une part, le théâtre de Molière a contribué » (quatrième conférence). — « Des causes personnelles et diverses de l’animosité qu’il a déployée dans sa guerre à la médecine et aux médecins » (troisième conférence), etc.

1645. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

Je vous jure que tous les jours nous serrons la main à des gens dont la valeur morale est exactement celle de l’amant de Mme Guichard… « Allons, bon ! […] Je cherche en vain… Quelques-uns de ces tableaux n’ont qu’un très léger rapport avec l’histoire de Germinie, ont une valeur uniquement pittoresque : et, d’autre part, certaines scènes très importantes, essentielles même, où manquent tout à fait ou sont mises en récit : par exemple, la scène, — très cruelle et très belle, — où Germinie avoue son état à la mère Jupillon et où la grosse femme joue l’affreuse comédie que vous vous rappelez ; ou bien celle où Jupillon, après avoir lâché Germinie, la rencontre au moment ou il vient de tomber au sort et reprend possession de la pauvre fille ; ou encore la première rencontre de Germinie et de Gautruche. […] Peut-être a-t-il voulu dire que, l’art consistant dans une certaine représentation des choses, représentation dont la valeur est tout à fait indépendante du jugement que nous pourrions porter sur elles au nom de la moralité, l’artiste doit toujours commencer par écarter ce souci proprement moral ; et l’esprit critique (qu’il agisse consciemment ou non) ou, si vous voulez, l’ironie est nécessaire pour cela.

1646. (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381

Ne voyez-vous pas qu’il s’adresse à ces bourgeois du parterre ou des loges et qu’il leur dit : « Remarquez qu’Orgon, c’est vous, hommes de mérite, hommes de valeur, hommes de grand poids, et observez ce que devient un homme tel par monomanie religieuse. […] C’est le propre de ceux qui causent beaucoup, discutent beaucoup et discutent bien, que ce qui est preuve, ce qui est argument, en vient à se dégrader à leurs yeux, à perdre sa valeur, par la trop grande connaissance qu’ils en ont et l’abus qu’ils en ont fait. […] Je ne vois même pas, sous ce régime, la nécessité d’une loi sur la police des cultes ; car les mandements des évêques, comme les prédications des membres du clergé, n’auraient pas plus de valeur alors que les articles de journaux ou les discours de réunions publiques.

1647. (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série

Si les hommes étaient tous semblables, tous ayant mêmes droits (et pour qu’ils eussent mêmes droits il faudrait qu’ils eussent même intelligence), tous ayant mêmes devoirs (et pour qu’ils eussent devoirs égaux, il faudrait qu’ils eussent égales puissances),, tous ayant mêmes aptitudes, même valeur personnelle, alors je consentirais qu’on les comptât ; ce serait légitime ; et même inutile ; car il est probable qu’étant si pareils, ils auraient tous pareille volonté, et qu’on saurait, sans addition, ce qu’ils veulent. […] Ce que vous aurez, en dépit de l’apostrophe, c’est l’analyse rigoureuse, et pénétrante, d’un état d’esprit : « ce jour subit répandu sur la vie et qui semble en expliquer le mystère, … cette valeur inconnue attachée aux moindres circonstances, ces heures rapides… ce détachement de tous les soins vulgaires, cette supériorité sur tout ce qui nous entoure, cette certitude que désormais le monde ne peut nous atteindre où nous vivons… » Une définition exacte des effets éternels de l’illusion la plus forte qui nous enchante, parmi toutes les illusions, voilà ce que Constant nous donne à la place de la romance qu’il semblait promettre. — Rien ne montre mieux combien il reste personnel et étranger à la tradition romanesque au moment même où il paraît s’y ranger.

1648. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111

Au fond cette vitrine me guérit un peu de la japonaiserie, et ça arrive bien, au moment, où il ne s’exporte plus rien du Japon que du moderne, et où, lorsqu’il vient par hasard chez Bing, un bibelot ancien ayant la moindre valeur, le prix en est absurde.

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