Voilà, à mon avis, la seule pièce de Molière où soit justifiée la théorie qui veut que Molière ce soit le préjugé vaincu et la nature intronisée. Autre théorie : Dans Molière, tous ceux qui veulent contrarier la nature sont bafoués. « Par la confiance qu’il a dans la nature s’explique encore et surtout le caractère de sa satire, si, comme on le sait, il ne l’a jamais dirigée que contre ceux dont le vice ou le ridicule est de masquer, de fausser, d’altérer, de comprimer et de vouloir contraindre la nature. » Ici l’on apporte des exemples à l’appui de la théorie. […] Entraîné par la théorie on en vient à ne pas voir les personnages les plus gros, les plus énormes de Molière et à assurer qu’ils n’existent pas ! […] Or, que se laissant conduire par une théorie et éclairer par elle, un critique trouve jusqu’à trois, significations à un personnage, la première absolument contraire à la seconde et une troisième contredisant les deux autres cela prouve que la théorie est peu sûre, cela prouve que le guide trompe et que le flambeau vacille. […] Je n’en sais rien ; mais j’ai bien peur que ce soit quand il émet ses théories du premier acte et quand il dit : Epouser une sotte est pour n’être point sot.
Malgré cela, il y a chez lui des théories métaphysiques, — confuses, obscures, nuageuses, — mais enfin des théories. […] La théorie hindoue de la sanction inhérente aux actions mêmes y est admirablement exprimée, et dans toute sa profondeur. Déjà Lamartine avait représenté l’âme montant et descendant par le poids de sa nature ; Hugo ne prend plus cette théorie dans le sens chrétien, mais dans le sens indien.
La théorie des quatre vertus, dernière conclusion de leur morale, vaut la théorie des quatre éléments, dernier progrès de leur physique. […] Mais il est surtout de l’école nouvelle par ses théories littéraires. […] Baudelaire, en effet, ne trouverait, dans les théories de M. […] Aussi beaucoup de ses théories paraîtront aujourd’hui surannées. […] De cet excès de fureur toute populaire est sortie sa fameuse théorie de la banqueroute.
Jean-Paul a mis en pratique sa théorie.
Une foule de théories ne peuvent ainsi trouver place que dans l’enseignement des lycées, où la science ne saurait avoir sa dignité 62.
On écrit de telles choses pour transmettre aux autres la théorie de l’univers qu’on porte en soi.
Mais si ses théories ne sont pas intelligentes, en pratique, il se manifeste habile, hélas !
Mais l’envie de se distinguer fronde les opinions dans la théorie, et l’amour-propre qui craint d’échouer les ménage dans la pratique.
Quoiqu’il se garde bien de nous en faire la théorie, sa philosophie fataliste et révolutionnaire saute aux yeux dès les premières pages, et elle y est élevée à une puissance telle qu’elle ne discute plus, qu’elle ne déclame plus, mais que, sûre d’elle-même, elle est profondément indifférente à tout ce qui n’est pas la Révolution et son résultat.
Et si ce n’était là qu’une illusion de père de famille, dite en famille, nous n’en parlerions pas, et peut-être serions-nous touchés ; mais le livre a des prétentions à la théorie générale.
Si, de son vivant, quelque ami littéraire lui avait exposé la théorie de son historien futur, elle l’eût bientôt coupé en quatre, comme dit Sainte-Beuve, avec un de ces mots comme il en bondissait de son esprit, puis elle aurait tourné sur les hauts talons de ses mules, et tous ceux qui aiment la grâce même dans l’impertinence, lui auraient pardonné.