Enfin, il aurait gratté la terre avec ses ongles pour son article.
Laissons les Don Juan de la Philosophie et les Jocrisse du machiavélisme profond sourire quand nous écrivons ce mot-là… Mais pour nous, qui savons le néant de toutes les formules auxquelles croient les sots, ce qu’on appelle la politique n’existe plus que dans la moralité de l’homme, depuis qu’il existe du christianisme sur la terre, et le crime chrétien, le grand crime que la maison de Bourbon paie encore et expie, c’est le coup porté par elle au cœur de la famille et aux mœurs.
La première fois qu’il aperçut Marie de Hautefort, ce fut au sermon, parmi les filles de la reine, assises par terre à ses pieds, selon l’étiquette, et, touché de sa mine discrète, il lui envoya, pour s’asseoir, le coussin de velours fleurdelisé qu’il avait mis sous ses genoux.
Son roman est resté à terre et lui aussi, tout aussi à plat l’un que l’autre.
Quelle multitude d’êtres de fiction ont multiplié pour les passants de la terre les images et les attitudes de la vie !
Il y a sur la terre des gobe-mouches qui prennent au pied de la lettre tout ce qu’il plaît à des écrivains français d’écrire sur la société française, ou plutôt contre elle, et il y a de sa-vans politiques qui trouvent leur compte à entretenir ces gobe-mouches dans leur douce candeur.
La raison universelle reporte sur la terre le but de la vie qu’on avait mis dans l’au-delà ; l’humanité retrouve en elle-même sa raison d’être ; c’est une renaissance, une nouvelle délivrance ; ici encore, le principe universel et absolu ne peut se réaliser que dans la relativité des groupes de contiguïté ; en politique, c’est la royauté absolue, qui donne à la nation française sa forme solide et précise. — Ce travail étant fait, l’autorité passe du monarque au peuple ; autre étape vers la liberté ; la démocratie est à la fois un achèvement de la nationalité, par un acte de volonté et par la participation de chaque citoyen, et déjà une préparation à une unité plus grande, par la solidarité sociale, conséquence directe de la démocratie.
Il peut être très poétique sans être beau : ainsi un étang morne, une terre triste et désolée, le désert, la mer sauvage. […] C’est la zone indécise où les couleurs des objets s’effacent, où les colorations deviennent étranges et fantastiques, où la terre se fond en couches vaporeuses et rejoint le ciel ; c’est la région enchantée vers laquelle s’en vont nos rêves. […] Durandal, à tuer ces coquins s’ébréchant, Avait jonché de morts la terre, et fait ce champ Plus vermeil qu’un nuage où le soleil se couche ; Elle s’était rompue en ce labeur farouche ; Ce qui n’empêchait pas Roland de s’avancer ; Les bandits, le croyant prêt à recommencer, Tremblants comme des bœufs qu’on ramène à l’étable, A chaque mouvement de son bras redoutable, Reculaient, lui montrant de loin leurs coutelas ; Et, pas à pas, Roland, sanglant, terrible, las, Les chassait devant lui parmi les fondrières ; Et, n’ayant plus d’épée, il leur jetait des pierres. […] Pour moi quand je verrais dans les célestes plaines Les astres s’écartant de leurs roules certaines, Dans les champs de l’éther l’un par l’autre heurtés, Parcourir au hasard les cieux épouvantés ; Quand j’entendrais gémir et se briser la terre ; Quand je verrais son globe errant et solitaire, Flottant loin des soleils, pleurant l’homme détruit, Se perdre dans les champs de l’éternelle nuit ; Et quand, dernier témoin de ces scènes funèbres, Entouré du chaos, de la mort, des ténèbres, Seul je serais debout, seul malgré mon effroi, Être infaillible et bon, j’espérerais en toi, Et, certain du retour de l’éternelle aurore, Sur les mondes détruits je t’attendrais encore !
C’est Tyrtée ou Callinus qui a dit, s’adressant à la jeunesse oisive : « Jeunes gens, vous vous croyez en pleine paix, et la guerre embrasse toute la terre. » Ceci s’appliquerait très-bien au très-petit nombre de jeunes gens ou d’hommes jeunes encore qui avaient trouvé moyen d’éviter la conscription et de rester à Paris sous l’Empire.
Il y aurait dès l’abord des pâturages inclinés et de ces tableaux de mœurs antiques que savent les hommes des hautes terres.
Voici les paysans âpres au gain, chez qui la passion de posséder de la terre, et d’en posséder toujours plus, affine la lourdeur de la nature brute.