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1835. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Lorsque Pascal écrivait aux jésuites : « Vous avez bien mis ceux qui suivent vos opinions probables en assurance du côté des confesseurs, mais vous ne les avez point mis en assurance du côté des juges, de sorte qu’ils se trouvent exposés au fouet et à la potence en suivant vos probabilités » ; lorsqu’il ajoutait : « Obligez les juges d’absoudre les criminels qui ont une opinion probable, à peine d’être exclus des sacrements, afin qu’il n’arrive pas, au grand mépris et scandale de la probabilité, que ceux que vous rendez innocents dans la théorie, soient Fouettés ou pendus dans la pratique9 » ; quand Pascal flagellait ainsi les jésuites, il s’armait d’une sanglante ironie, mais certes il n’y mettait pas de gaieté ; il n’y a donc point là de comique.

1836. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176

Qu’on lise les belles pages suivantes : « Cette nouvelle causa dans l’armée une surprise douloureuse.

1837. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Louis Veuillot »

Et alors il eût été un honnête homme suivant le monde, un vague libéral résigné à un ordre social où sa place n’eût point été mauvaise.

1838. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1893 » pp. 97-181

Le Jour de l’An suivant, huit jours après, il venait voir sa mère, et il n’avait jamais été si tendre, si affectueux, mais au dîner, il délirait complètement, disant que maintenant, il allait faire des choses sublimes… parce qu’on lui faisait prendre des pilules qui le conseillaient, et lui dictaient, de leurs petites voix, des phrases, comme il n’en avait jamais écrites.

1839. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIII : Affinités mutuelles des êtres organisés »

Dans toute classification, depuis Aristote jusqu’à nous, il y a toujours eu deux éléments distincts, l’élément purement verbal ou lui logique, servant à désigner les choses par des noms exprimant autant que possible leur nature : puis l’élément réel ou loi sériaire, qui a pour objet de rapprocher des objets divers suivant leurs rapports mutuels.

1840. (1880) Goethe et Diderot « Gœthe »

Or, puisque j’ai lâché ce mot de philosophie, qu’on trouve embusqué derrière tout nom allemand ou toute chose allemande, j’oserai me permettre la généralité suivante, que je vous supplie, vu la grosseur du cas de Gœthe, de me pardonner.

1841. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion dynamique »

C’est en suivant d’aussi près que possible les données de la biologie que nous étions arrivés à la conception d’un élan vital et d’une évolution créatrice.

1842. (1927) Des romantiques à nous

Les suivantes, dont les sujets sont plus particuliers ou récents, en offrent l’exacte continuation en ce qu’elles s’inspirent tout à fait du même esprit. […] C’est ainsi qu’il se livre, dis-je, et qu’on profite de ses faiblesses dont, au fond, on se moque bien, puisqu’elles ne furent pénibles qu’à lui et qu’il les a emportées au tombeau, pour attaquer, écraser en lui ce qu’il eut de meilleur, de vraiment royal, ce qui est le plus haï au monde quand il n’a pas la fortune d’y être plus piotégé : la supériorité de l’esprit, sa pleine et entière liberté, sa clairvoyance aiguë, et cette fierté de tête, ce sens du pur dont il faut être nanti pour oser de scandaleuses observations comme la suivante, si caractéristique du Sainte-Beuve le plus magistral : « La plupart des hommes célèbres meurent dans un véritable état de prostitution. » Voyez l’injustice !

1843. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

Puisque c’est pourtant ce que l’on fait encore trop souvent, nous classons ici les Œuvres de Diderot dans l’ordre chronologique de leur publication, et en suivant d’ailleurs les divisions générales de l’édition Assézat et Maurice Tourneux. […] 2º Critique d’art. — Les Salons, publiés sous les dates suivantes : Salon de 1761, en 1819 ; — Salon de 1763, en 1857 ; — Salon de 1765, en 1795 ; — Salon de 1767, en 1798 ; — Salon de 1769, en 1819 et 1857 ; — Salon de 1771, en 1857 ; — Salon de 1775, en 1857 ; — Salon de 1781, en 1857.

1844. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

………………………………………………… Ces froides déités liaient le joug de plomb Sur le crâne et les yeux des hommes leurs esclaves, Tous errants, sans étoile, en un désert sans fond ; Levant avec effort leurs pieds chargés d’entraves, Suivant le doigt d’airain dans le cercle fatal, Le doigt des Volontés inflexibles et graves.

1845. (1892) Essais sur la littérature contemporaine

C’est le théologien qui l’emporte dans le passage suivant : « Aussi longtemps que l’homme est immortel, il vaut plus que l’humanité, qui ne l’est pas. […] Chaque scène, au théâtre, doit logiquement sortir de la précédente, et en même temps, et nécessairement, engendrer la suivante. […] De même encore, chaque acte ne doit rien contenir qui ne soit annoncé, pour ainsi dire, implicitement dans le précédent, ni rien nous mettre aux yeux qui ne soit une préparation du suivant. […] Et nous, en les suivant, nous sommes assurés de ne pas les égaler — ce qui n’importe après tout qu’aux peintres et aux poètes, — mais nous sommes assurés aussi de ne pas nous égarer, et ceci, je pense, importe à tout le monde.

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