Tant de discours amoureux, tant de descriptions galantes, une femme qui ouvre la scène par une tendresse déclarée et qui soutient ce sentiment jusqu’au bout, et le reste du même genre, lui fit dire que cet ouvrage était indigne non seulement d’un évêque, mais d’un prêtre et d’un chrétien… Voilà ce que M. de Meaux pensa de ce roman dès le commencement ; car ce fut là d’abord le caractère de ce livre à Paris et à la Cour, et on ne se le demandait que sous ce nom : le roman de M. de Cambray. » Et le dimanche 14 mars de la même année : Il paraît une nouvelle critique de Télémaque, meilleure que la précédente, où le style, le dessein et la suite de l’ouvrage, tout enfin est assez bien repris, et dont on ignore l’auteur.
Il va même si loin, il blesse tellement par une sortie misanthropique et irréligieuse les sentiments de Mme d’Ermel, que celle-ci lui signifie nettement qu’il n’ait plus à remettre les pieds chez elle, s’il ne demande pardon à genoux et à elle et, sans doute aussi, à Dieu.
Balbi essaya de lui insinuer des propositions pour ramener la Cour de Versailles à des sentiments plus pacifiques et moins autrichiens, et voyant que le maréchal ne se croyait pas assez d’influence à Versailles pour s’y faire négociateur, il se rabattit à lui demander qu’il voulût au moins avoir quelque ménagement pour les provinces du roi où il faisait la guerre.
« … Aucun sentiment personnel ne troubla sa ligne de conduite ; elle ne fut jamais marquée par des préventions de cette nature, sans qu’on puisse dire qu’elle ait non plus jamais resplendi de l’éclat d’une éloquence extraordinaire.
Fauriel, dans les ingénieuses Réflexions qui précèdent sa traduction de la Parthénéide de Baggesen, établit que ce n’est point la condition des personnages représentés dans la poésie idyllique qui en constitue l’essence, mais que c’est proprement l’accord de leurs actions avec leurs sentiments, la conformité de la situation avec les désirs humains, en un mot la rencontre harmonieuse d’un certain état de calme, d’innocence et de bonheur, que la nature comporte peut-être, bien qu’il soit surtout réservé au rêve.
L’esclave libéré n’acquiert pas du jour au lendemain les sentiments d’un homme libre.
Le 7 janvier elle écrivait à Gobelin : « Mes sentiments et mes irrésolutions sont toujours les mêmes.
Retz, à qui rien n’en échappa, en a maintes fois la nausée, et on se demande, en le lisant, comment un matin quelque bon sentiment, quelque accès de bon sens énergique et de droiture, ne fût-ce même qu’un accès d’impatience et d’ennui, ne l’a pas décidé à rompre une fois pour toutes avec cette complication inextricable d’intrigues, désormais sans but et sans issue.
Question embarrassante que La Fontaine ne laisse résoudre qu’au sentiment.
Macrobe raconte que Pylade se fâcha un jour qu’il joüoit le rolle d’Hercule furieux, de ce que les spectateurs trouvoient à redire à son geste trop outré suivant leur sentiment.
Dira-t-elle que la race latine ou la germaine portent « dans le sang » le sentiment de l’égalité, comme on a dit quelquefois que la première y portait l’amour de l’unité, et la seconde celui de la liberté ?