À Rome, sans avoir les mêmes institutions, on fortifiait de même les corps par l’exercice ; la course, la lutte, le disque, la danse militaire, le Tibre à traverser à la nage, étaient l’amusement de tous les Romains ; c’était sur le champ de Mars que se formaient les conquérants de l’Afrique et de l’Asie.
Dira-t-on encore que la secte stoïcienne et l’épicurienne s’accordent avec la jurisprudence romaine, qui prend l’existence de cette Providence pour premier principe ?
La même divinité fut pour les Romains Vesta, déesse des cérémonies sacrées.
De-là tout l’héroïque de Corneille, surtout quand il fait parler les romains, qui n’est encore que le mérite de la convenance. […] Excuse, Murena, ce respect souverain, qu’imprime la valeur dans l’ame d’un romain. […] Ce n’est pas que je pousse le merveilleux jusqu’à l’impossible, et l’histoire romaine nous fournit un fait encore plus incroyable que celui de ma tragedie. […] Quand les romains, sur le refus que leurs voisins leur firent de s’allier avec eux, entreprirent d’enlever les sabines, ce ne fut que par la nécessité de se donner des successeurs ; et nulle autre passion ne s’en mêlant, l’enlevement même fut le mariage : de gré ou de force les sabines devinrent romaines. […] Malgré tout cela Berenice ne s’arrête pas à la seule raison qui la doit frapper : que Titus craint de blesser les romains, en épousant une reine.
. — La Comédie romaine, pièce en vers libres (1808). — Christophe Colomb (1809). — L’Atlantiade ou la Théogonie newtonienne (1812). — Le Frère et la Sœur jumeaux (1816). — Charlemagne, tragédie (1816). — Le Faux Bonhomme (1817). — Mérovéide, poème en quatorze chants (1818). — Saint-Louis, tragédie (1818)
Pour juger des progrès qu’elle eût pu faire dans l’érudition, il suffit de lire ses Considérations historiques & politiques sur les impôts des Egyptiens, des Babyloniens, des Perses, des Grecs, des Romains, & sur les différentes situations de la France, par rapport aux finances, depuis l’établissement des Francs dans la Gaule, jusqu’à présent.
Costar lui tient les propos les plus offensans & les plus ridicules, ne lui parle que « de l’accabler à coups de langue & de plume, de faire revenir l’usage de cet ancien tems, où de jeunes Romains de condition se promenoient par les rues tout le long du jour, cachant sous leurs robes de longs fouets pour châtier l’insolence de ceux qui n’approuvoient pas le poëte Lucilius, s’ils étoient assez malheureux que de se rencontrer en leur chemin ».
On aura beau prendre pour héroïne une vestale grecque ou romaine, jamais on n’établira ce combat entre la chair et l’esprit, qui fait le merveilleux de la position d’Héloïse, et qui appartient au dogme et à la morale du christianisme.
Le spectacle de l’univers ne pouvait faire sentir aux Grecs et aux Romains les émotions qu’il porte à notre âme.
Si l’on dit qu’un auteur grec ou romain eût pu faire un Tartare aussi formidable que l’Enfer du Dante, cela d’abord ne conclurait rien contre les moyens poétiques de la religion chrétienne, mais il suffit d’ailleurs d’avoir quelque connaissance du génie de l’antiquité, pour convenir que le ton sombre de l’Enfer du Dante ne se trouve point dans la théologie païenne, et qu’il appartient aux dogmes menaçants de notre Foi.
Il est à croire que Varron, qui mérita d’être appelé le plus docte des Romains, avait élevé sur cette base son grand ouvrage Des choses divines et humaines, dont l’injure des temps nous a privés.