» Plusieurs traits viennent à la suite de ceux-là, qui n’ont pas été dédaignés par Montesquieu, lorsqu’il a composé ses Causes de la grandeur et de la décadence des Romains. La seconde lettre de Balzac est intitulée : Suite d’un entretien de vive voix, ou de la Conversation des Romains, à madame la marquise de Rambouillet. […] « Les premiers Romains n’eurent pas les qu’alités nécessaires pour la conversation. […] Il croit que ce mot, chez les Romains, s’entendait principalement de la science de la conversation et du don de plaire en bonne compagnie ; que les Grecs ont abusé de cette connaissance, et que les seuls Romains, même en Italie, en ont connu le vrai et le légitime usage. Les citoyens romains apportaient de grands avantages dans le monde ; devaient beaucoup à leurs mères et ci leur naissance, savaient quantité de choses que personne ne leur avait apprises .
Le droit romain ne s’appliquait pas aux Juifs. […] Rien n’était plus injuste ; car Jésus avait toujours reconnu l’empire romain pour le pouvoir établi. […] On comprend difficilement que la gravité romaine se soit prêtée à des actes si honteux. […] Des citoyens romains, comme étaient les légionnaires, ne fussent pas descendus à de telles indignités. […] Vu l’attitude que les Romains avaient prise en Judée, Pilate ne pouvait guère faire que ce qu’il fit.
C’est le nom culminant de toute littérature antique ; il résume en lui deux mondes, le monde grec et le monde romain. […] D’abord défensive dans ses commencements, la guerre romaine était devenue offensive, puis universelle. […] Il vivait alors familièrement avec le plus grand acteur de la scène romaine, Roscius. […] Un plébiscite rédigé par Clodius lui interdit le sol romain jusqu’à une distance de cinq cents milles. […] Mais, s’il y eut complaisance envers la fortune dans cette conduite du grand orateur romain, il n’y eut jamais complicité avec César.
Corollaire relatif à la sagesse politique des anciens Romains. […] Corollaire relatif à l’histoire fondamentale du droit romain. […] On a mal entendu les connubia patrum que demandait le peuple romain. Pourquoi les empereurs romains favorisèrent la confusion des ordres. […] L’attachement des Romains à leur ancienne législation fut une des principales causes de leur grandeur.
Cette façon de voir et de dire était faite pour s’appliquer merveilleusement aux Romains. […] En parlant des Romains, la langue de Montesquieu s’est faite comme latine, et elle a un caractère de concision ferme qui la rapproche de la langue de Tacite ou de Salluste. […] Il lui en veut encore d’avoir été l’instrument puissant de la grande transformation du monde romain. […] Pourtant il a pour la nature romaine pure et antérieure à toute action chrétienne, pour la nature romaine stoïque, une prédilection qu’il ne dissimulera pas. […] Montesquieu a tellement vécu en idée parmi ces Romains, qu’il a sur eux un avis, une impression directe, personnelle, qui se produit parfois d’une manière assez naïve.
D’où venoit le plaisir extrême que les romains trouvoient aux spectacles de l’amphithéatre. […] La profession d’instruire les gladiateurs étoit devenuë un art : le goût que les romains avoient pour ces combats leur avoit fait rechercher de la délicatesse et introduire des agrémens dans un spectacle que nous ne sçaurions imaginer aujourd’hui sans horreur. […] Quand les deux Brutus donnerent aux romains le premier combat de gladiateurs qu’ils eussent vû dans leur ville, les romains étoient déja civilisez : mais loin que l’humanité et la politesse des siecles suivans aïent dégoûté les romains des spectacles barbares de l’amphithéatre, au contraire elles les en rendirent plus épris. […] Mais les romains sentoient à l’amphithéatre une émotion qu’ils ne trouvoient pas au cirque ni au théatre. […] Les espagnols de toute condition montrent néanmoins pour des fêtes si dangereuses l’empressement qu’avoient les romains pour les fêtes de l’amphithéatre.
La cause en est facile à trouver dans l’histoire morale et civile de la société romaine. […] On ne peut l’expliquer que par la dégradation même des mœurs romaines, l’abaissement et la dureté des âmes. […] Le lyrique romain n’a pas la candeur de Pindare, quoi qu’il en ait parfois la majesté. […] Il n’en est pas ainsi du poëte romain. […] Il peindra de vives couleurs la corruption romaine ; et, singulier hasard !
Est-ce l’Italie romaine, la république du monde romain, l’empire romain, souveraineté universelle militaire et tyrannique de l’Italie, de la Gaule, de la Germanie, de l’Espagne, de l’Afrique, de l’Asie, que vous voulez ressusciter ? […] l’univers à la merci de toute armée romaine ! […] mais dans la main de l’Italie romaine ! L’Italie romaine ! […] où est le monde romain ?
Ces preuves pourront aussi être recherchées dans la langue allemande qui partage cette propriété avec l’ancienne langue romaine. […] La civilisation romaine partit de ce principe ; et comme les langues vulgaires du Latium avaient fait de grands progrès, il dut arriver que les Romains expliquèrent en langue vulgaire les affaires de la vie civile, tandis que les Grecs les avaient exprimées en langue héroïque. Voilà aussi pourquoi les Romains furent les héros du monde, et soumirent les autres cités du Latium, puis l’Italie, enfin l’univers. […] Tel est le principe de l’héroïsme romain depuis l’expulsion des rois jusqu’aux guerres puniques. […] Voilà les trois caractères qui distinguent exclusivement la jurisprudence romaine.
Jacques Colonna avait emmené avec lui, pour égayer cet exil, quelques jeunes Romains de la domesticité de sa famille. […] Pétrarque affectait à Parme et bientôt à Rome l’esprit et les formes de l’antique liberté romaine. […] En passant à Parme, cette nombreuse ambassade de princes romains s’adjoignit Pétrarque comme orateur de Rome. […] Elle enfante des Romains, et elle ne nourrit que des Italiens. […] Cette terreur rendit la paix à la campagne romaine et à la ville.
Du panthéon gaulois rien ne subsiste sous le régime romain. […] L’Empire romain en décomposition a contaminé de son étreinte les peuples latins. […] Ce titre achève de latiniser les conquérants, d’en faire les soldats officiels de la « cause » romains en même temps que les soldats du dieu romain entre tous. […] Un reste de soumission à la conquête romaine. […] Le groupe qui tenta de renverser le Catholicisme romain échoua.