On les retrouve quelquefois, mais desséchés, trop tard pour ranimer leur sève. […] Leur occupation n’était pas dépourvue de toute analogie avec le jeu dit des puzzles ; mais il manquait, à l’image qu’ils s’efforçaient de retrouver, maintes pièces : la règle était de n’y pas suppléer. […] On la retrouve, dans Les Anges gardiens, enregistrée fidèlement, avec tous ses détails étonnants, comiques et abominables. […] Le soin minutieux avec lequel l’auteur de ces poèmes ne dépassait point sa vérité, on le retrouve dans cet Enfant chargé de chaînes, un roman très peu romanesque et où l’enfant des poèmes, devenu un jeune homme, raconte sa première expérience de la vie. […] Il le faut : et cet impératif catégorique sur lequel repose l’affirmation de l’église, nous le retrouvons pour l’affirmation de l’armée..
Alors, insensiblement, l’homme prend confiance dans les lumières de sa raison naturelle ; perdu, il se retrouve ; flétri, dégradé, il refleurit ; tombé, il se relève, en n’empruntant sa force qu’à lui-même. […] qu’il sera charmant, écrivait-il à son frère, quelque temps avant la fatale excursion dans l’île Salsette, de nous retrouver tous ensemble après tant d’années d’absence et pour moi d’isolement !
— Rien du tout. » Philinte et Eliante se retrouvent l’un en face de l’autre. « Il faut se donner du mouvement, dit Philinte ; vingt démarches à faire, vingt personnages à solliciter », la moitié de Paris ensemble à parcourir. […] Dans ses premières pièces, on a assez dit qu’il y a une certaine fantaisie d’artiste qui ne se retrouve plus dans les dernières. Il y a aussi une certaine originalité et excentricité d’opinions — très relatives — qui ne se retrouvent plus dans les dernières.
Dans cette expansion européenne de la vie naturelle et de la littérature païenne, on retrouve tout d’abord chez Shakspeare, Jonson et les tragiques, chez Spenser, Sidney et les lyriques, les traits nationaux, tous avec une profondeur et un éclat incomparable, et tels que la race et l’histoire les ont imprimés et enfoncés depuis mille ans.
VI Fantine se traîne dans la misère et échoue à la prostitution la plus abjecte, corrompue par la faim dans sa petite ville natale de M… sur M… Mais Valjean se retrouve là sous un nom qui cache son passé : il a passé dix-neuf ans au bagne, il s’est évadé cinq ou six fois, enfin il a fini par tenter fortune et par la gagner en inventant je ne sais quel procédé nouveau pour économiser la façon sur le noir de jais.
Il passa en Suisse, parcourut les bords du Rhin, s’arrêta en Hollande, et ayant retrouvé à la Haye lord Chesterfield, s’embarqua avec lui pour l’Angleterre, le 31 octobre 1729.
Nous le retrouverons dans le xviiie siècle, auquel il appartient.
Dans ce style se retrouve aussi la double inspiration que je signalais dans la pensée de Bossuet : non seulement il cite l’Ecriture, mais il se l’est incorporée, et à chaque page se présentent des tours, des images, plus ou moins directement et sensiblement émanés des livres saints.
Si nous pouvions voir ce qui se passe dans l’organisme quand s’éteint la lumière cérébrale, nous y retrouverions sans doute des foyers inférieurs de sensibilité qui jettent encore leur lueur dans ces ténèbres.
La poésie jaillit tout à coup, avec une prodigieuse explosion de sève, du sein de la barbarie, au moment où cette barbarie se civilise ; puis elle se corrompt en s’éloignant de la nature primitive, et quand on veut la retrouver dans toute sa beauté, il faut la chercher presque dans son berceau.
Aussi remarquez que, du jour où ses apôtres se sont répandus pour voyager sur toute la terre, en retrouvant l’espace ils ont retrouvé leur bon sens.