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1918. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

J’entendais dire à l’abbé, précepteur des enfants, de Béhaine, qui est un très honnête catholique, et accomplissant rigoureusement ses devoirs religieux, je lui entendais dire, que tout serait sauvé avec un pape révolutionnaire.

1919. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1874 » pp. 106-168

Mercredi 2 septembre L’anniversaire de la défaite de la France prend, cette année, en Bavière, un caractère religieux.

1920. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1887 » pp. 165-228

Dimanche 30 janvier Zola était en train de parler aujourd’hui de la puissance du Figaro, avec une espèce de respect religieux, quand quelqu’un jette dans son amplification : « Vous savez, Scholl dit ne craindre au monde, que La Justice et Le Figaro ! 

1921. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »

Lucrèce, esprit qui cherche le fond, est placé entre cette réalité, l’atome, et cette impossibilité, le vide ; tour à tour attiré par ces deux précipices, religieux quand il contemple l’atome, sceptique quand il aperçoit le vide ; de là ses deux aspects, également profonds, soit qu’il nie, soit qu’il affirme.

1922. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

Si Boileau avait écrit avec cette perfection sur un sujet sérieux, religieux ou héroïque, il aurait fait une œuvre immortelle au lieu d’une fugitive plaisanterie ; au lieu du sourire, il aurait arraché l’émotion au cœur humain.

1923. (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80

. — Quelques religieux Priaient bas, et le chœur était silencieux.

1924. (1903) La renaissance classique pp. -

À cause de cela et d’autres raisons plus vitales qu’il n’est pas besoin de dire, — ô Latins, Espagnols, Italiens, nos frères, et vous, Roumains, Hellènes, qui renaissez à la lumière après une si longue éclipse ; et vous, Slaves, dont la conscience religieuse est parente de la nôtre, qui nous apportez le trésor intact de votre jeunesse et l’immensité de votre force, — serrez vos rangs, unissez-vous !

1925. (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384

Une foi religieuse, honnête et éclairée, sûre d’elle-même, est un premier principe d’idéal qu’il ne contribue pas à raffermir en ceux qui s’inspirent de lui. […] Elle est pauvre et l’envoie pour gagner sa vie dans une filature de coton. » Dans le récit des derniers moments de madame Bovary, c’est un sentiment de la misère humaine et de l’argile terrestre, c’est une lassitude profonde du péché, c’est une rigueur, c’est une majesté de jugement contre la pécheresse qui s’élève jusqu’à une sorte de sombre sublimité religieuse. […] Là, il réprimait la maltôte, il enchaînait la persécution religieuse, il relevait les finances, il raffermissait la monarchie chancelante, il sauvait la nation près de périr. […] Déjà ils bâtissaient des projets d’avenir, ils allaient s’épouser, quand le mari reparut, comme dans les romans, ramené des confins de l’Atlas par deux religieux mathurins à qui la charité chrétienne avait inspiré la fâcheuse idée de payer sa rançon. […] Il se propage et devient plus terrible, à mesure que l’éclat du règne pâlit au dehors, que la misère augmente au dedans, et que les maximes du despotisme religieux, par l’influence des confesseurs jésuites, viennent couronner celles de la monarchie absolue.

1926. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

Sue y voit assez pour écrire ou même pour lire, dans cette ombre qui a quelque chose de religieux. […] Les idées de réforme religieuse et sociale qui lui assiégeaient la tête avaient sans doute altéré son cerveau.

1927. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

Sur ces entrefaites, Emma entre au couvent, se consacre à la vie religieuse, mais sans pouvoir arracher de son cœur l’image de celui qu’elle aime et continue de chérir par-dessus toutes choses. […] De toutes les formes de pensée, la forme religieuse est la plus incommunicable, celle qui exige le plus de don pour être entendue dans son sens intime, et quand le jeune homme exalte devant sa bien-aimée les délices de la communion en Dieu, comment toucherait-il de son idéal supra-terrestre une âme dont les appétitions se restreignent toutes à la terre.

1928. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Il rit tout haut et de toutes choses : de la vertu des hommes, de la pudeur des femmes, de l’honneur des maris, de la chasteté des religieuses ; il profane le couvent, il souille l’autel, il insulte les morts dans leur tombeau ; il promène son libertinage dans les bois, dans les villes, sur le bord des fleuves, fatigué quelquefois, jamais assouvi. […] La vengeance est proche ; l’heure fatale va sonner ; Don Juan est à bout de ses crimes ; il vient de faire profession publique d’hypocrisie religieuse, il vient même de refuser un duel, et vous voulez nous faire croire qu’il va courir après la petite Léonore !

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