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373. (1859) Critique. Portraits et caractères contemporains

répond le confrère, je n’en sais rien. » M.  […] » À quoi l’émeute pourrait répondre : « Halte-là ! […] » répondait-elle de cette douce voix qui allait à l’âme. […] L’écho répondait : « Caveyrac !  […] La Romiguière, en secret, répondit du premier livre de M. 

374. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

répondit le garçon poliment. […] Il me répondit quand même et ses promesses ne furent point tenues. […] Il parut devoir mener à bien tout ce qui répondait au sentiment public. […] Tu courbes le front, tu ne réponds rien ? […] Elle ne répondit même pas.

375. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155

« J’appelle maintenant, et il n’y a personne qui réponde ! […] Pétrarque répondit stoïquement à ces avances. […] ô mes derniers vers, à la pierre cruelle qui me cache sous terre mon cher trésor ; là, invoquez celle qui me répond du haut du ciel, bien que la partie mortelle de son être soit dans un lieu bas et ténébreux ! […] « Et elle me répond : “Elle est bientôt accomplie ta destinée, et les vingt ou trente années qu’elle peut tarder encore te paraissent beaucoup et ne sont rien comparées à l’éternité qui nous attend ! […] Elle baissa les yeux à terre et je ne me hasardai pas à répondre… « Nous approchions déjà d’Arquà et nous descendions la colline verdoyante en pente vers le village.

376. (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239

IX On répond : Mais la perfectibilité indéfinie donnera à l’homme une durée de vie plus longue. […] L’Égypte, la Syrie, les Indes, le Parthénon, Phidias, les bronzes, les statues, les médailles, les vases étrusques nous répondent. […] Le dieu lui répond par l’énumération des millions de formes sous lesquelles il se manifeste à la nature dans ses créations et dans sa providence. […] » « Il est dissipé », répond le disciple, « et j’ai retrouvé à ta voix l’entendement. […] Nous lui répondrons incessamment entre deux Entretiens littéraires, ou même dans un des Entretiens littéraires que nous publions ; car M. 

377. (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320

Nous répondons encore par le même mot : mystère. […] Nous répondons en deux mots : Parce qu’elle a plus d’émotion pour nos yeux, pour notre pensée, pour notre âme. […] » répondit en rougissant Damayanti. […] « En vérité, en vérité », répond l’épouse. « Ô mon roi, mon cœur tremble, mes genoux fléchissent sous moi, ô prince ! […] « Oui », répond Nala, « ce royaume est à ton père ; il le partagera avec moi.

378. (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80

Le vieux Corneille, à qui il avait demandé des conseils en lui soumettant la tragédie d’Alexandre, lui avait répondu ce que nous lui aurions répondu nous-même aujourd’hui que nous jugeons de sang-froid et à distance la nature de son génie : « qu’il avait un admirable talent de poète épique, mais qu’il ne lui trouvait pas le nerf vibrant et concentré de la tragédie ». […] C’était Molière qui avait fait représenter les premières tragédies de son ami sur son propre théâtre, en répondant, pour ainsi dire, au public, de la chute ou du succès de ces tragédies. […] Pascal indigné prit la plume des Provinciales pour répondre ; on étouffa la querelle, heureusement pour Racine. […] Elle leur répondit fort froidement : — Je ne suis plus admise à ces mystères. — Comme ils lui trouvaient beaucoup d’esprit, ils en furent mortifiés et étonnés. […] Mon père lui fit signe de se taire, et lui dit en particulier : “Je ne puis donc paraître avec vous à la cour, si vous êtes toujours si imprudent. — J’en suis honteux, lui répondit Boileau ; mais quel est l’homme à qui il n’échappe une sottise ?

379. (1739) Vie de Molière

— Sire, répondit Molière, Nous causons ensemble, il m’ordonne des remèdes, je ne les fais point, et je guéris. […] Molière fit ce petit ouvrage en partie pour se justifier devant le roi de plusieurs calomnies, et en partie pour répondre à la pièce de Boursault. […] À prier DIEU, répondait le pauvre, pour les honnêtes gens qui me donnent l’aumône. […] Sosie répond : Je viens avec des habits cousus. […] On prétend que quand on lui reprochait ce plagiat, il répondait : Ces deux scènes sont assez bonnes ; cela m’appartenait de droit : il est permis de reprendre son bien partout où on le trouve.

380. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — I. » pp. 91-108

Et questionné par un de ses malades sur je ne sais quel remède en vogue, un autre médecin célèbre, Bouvart, répondait : « Dépêchez-vous d’en prendre pendant qu’il guérit. » — M. de Meilhan avait un frère qui fut fermier général et qui avait les mœurs du jour ; une des paroles de ce fermier général à sa femme est restée comme peignant l’immoralité domestique portée à son comble, elle n’est pas de celles qu’on puisse citer25. […] Il avait fait précéder sa visite de quelques vers légers, et Voltaire lui répondait par une lettre toute de grâce, d’intérêt, et même de conseils : Aux Délices, 5 avril (1755). […] Ma mauvaise santé, qui me prive de l’honneur de vous écrire de ma main, m’ôte aussi la consolation de vous répondre dans votre langue. […] Vous me parlez, monsieur, de faire un petit voyage sur les bords de mon lac ; je vous en défie… À de nouveaux vers que M. de Meilhan lui envoya une autre fois, Voltaire répondait, en 1761, par une lettre moitié vers, moitié prose : J’ai lu tes vers brillants et ceux de ta Bergère, Ouvrages de l’esprit, embellis par l’amour.

381. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourg, par M. Michelet. (suite.) »

Je le suppose sur le trône et vivant son cours de nature : vingt ans s’écoulent ; la génération dont est Diderot s’élève et grandit, et l’on est en présence de cette armée de jeunes savants désœuvrés et travailleurs, qui, à chaque recommandation, à chaque sommation de se disperser et de se ranger, répondent et s’écrient par la bouche ardente de leur chef : « Je ne veux rien être dans la société ; je ne veux être ni homme en place, ni médecin, ni homme de loi… je ne veux être que le serviteur et l’artisan de l’intelligence humaine !  […] Et encore, à propos des occasions prochaines de péché qu’il importe de s’interdire : « Il tenait que c’en était ordinairement une dangereuse d’aller à la comédie, au bal et autres semblables spectacles ; aussi ne s’y trouvait-il jamais depuis longtemps : sur quoi je comptais si fort, que quand j’avais à lui parler de quelque chose dont il m’avait fait l’honneur de me charger, je m’informais si, ce jour-là, il y avait comédie ou bal ; j’étais sûr, en ce cas, de le trouver dans son appartement. » Et ceci qui complète et qui achève : « L’on sait qu’il s’est répandu un bruit, mais bien fondé, l’année dernière (1714), que les comédiens, après la mort de Monseigneur, ayant demandé à notre prince l’honneur de sa protection, surtout pour obtenir du roi une seconde troupe, il leur répondit qu’ils ne devaient nullement compter sur sa protection, qu’il n’était pas en pouvoir d’empêcher leurs exercices, mais ne pouvait se dispenser de leur dire qu’il était indigne qu’il les fissent, particulièrement fêtes et dimanches. » Ce ne sont pas là des calomnies, ce sont des éloges20. […] » — « Bien des gens, répondit le prince, prétendent que, s’il n’y en avait point, il y aurait encore de plus grands désordres à Paris : j’examinerais, je pèserais mûrement le pour et le contre, et je m’en tiendrais au parti qui aurait le moins d’inconvénients. » Et son biographe ajoute que ce parti eût été sans douté celui de laisser subsister le théâtre, en le réformant sur le modèle des pièces composées pour Saint-Cyr. […] Fénelon admire ce scrupule d’une âme si timorée, répond en s’écriant : « Oh !

382. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’Impératrice Catherine II. Écrits par elle-même. »

Elle lui répond que « pour plaire à l’Impératrice, elle se coifferait de toutes façons possibles » ; et La Chétardie, qui est des opposants et d’une intrigue qui va le perdre, fait une pirouette à gauche et ne s’y frotte plus. […] Elle prit très-bien ce que je lui dis et me répondit sur le même ton, le plus gracieusement du monde, que si elle était homme ; ce serait à moi qu’elle donnerait la pomme. […] » Je me mis a rire et lui répondis que c’était pour être plus légèrement habillée. […] Il me répondit sans hésiter “L’amour.” — “Mais, mon Dieu, lui dis-je, de qui pouviez-vous être amoureux chez nous ?”

383. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Halévy, secrétaire perpétuel. »

Cousin, de tout temps poëte par l’imagination, entendant le dramatique à merveille, et qui alors aimait assez le théâtre, refaisait volontiers, en conversation du moins, les pièces qu’il avait vues, et ce jour-là au dessert, se sentant plus en verve encore que de coutume, il s’écria (je ne réponds que du sens et non des paroles) : « Je veux faire un drame, un opéra, j’en inventerai l’action, j’en tracerai le plan : toi (s’adressant à l’un des convives), tu l’écriras en vers ; vous, mon cher (se tournant vers un autre convive), vous en composerez la musique, vous en ferez les chœurs et les chants ; et quand l’ouvrage sera fini, nous le donnerons à Feydeau ou au Grand-Opéra. » Le poëte ainsi désigné, c’était Loyson ; le musicien, c’était Halévy ; le sujet de la pièce eût même été, dit-on, tiré d’un conte de Marmontel, les Quatre Flacons. […] Les trois premiers furent pris dans l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ou dans la classe de l’Institut qui y répondait : Halévy fut le premier que l’Académie des Beaux-Arts eut l’idée de se choisir dans son propre sein, et elle eut la main heureuse. […] — “Et moi, répondit l’artiste, si je n’étais pas Florentin…” —  “Vous voudriez être Génois ?” […] J’interroge sur Halévy ceux qui l’ont connu de plus près : l’un d’eux (un gentil esprit et une plume des mieux taillées) non-seulement veut bien répondre à mes questions, mais y ajoute quelques mots à mon usage.

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