Main répondit qu’il avait employé cette somme pour délivrer un Marseillais, nommé Robert, esclave à Tétouan, conformément aux ordres de M. le président de Montesquieu. […] Deux pères jésuites tourmentèrent Montesquieu à son lit de mort pour obtenir ces corrections, mais il refusa de les leur remettre et les confia à deux de ses amies, mesdames d’Aiguillon et Dupré de Saint-Maur, en leur disant : « Tout pour la religion si l’on veut, — pour les jésuites rien. » On ajoute qu’il répondit au prêtre qui lui apportait le viatique, et qui lui répétait : « Comprenez-vous, monsieur, combien Dieu est grand ? […] Je réponds : Non ; l’écrivain, dans Montesquieu, est agréable, suffisant, mais plus original de prétention que de fonds ; il a le pédantisme de l’ignorance ; il masque par la profondeur de l’intention le peu de profondeur des idées ; en un mot, il est grave de formes, très-léger de fonds. […] Elle ne peut conquérir que pendant qu’elle reste dans les limites naturelles de son gouvernement. » Le bon sens lui répond : — Mais quelles sont ces limites naturelles au gouvernement d’une monarchie ?
On me répondra : Wagner est mort. […] Et cependant, si éloquent que soit cet appel, la Ligue des Patriotes n’y peut pas répondre. […] Saint-Saëns répondit, dans la France du 24 décembre, par l’article suivant, intitulé « la musique en province » : Tous ceux qui s’intéressent à la musique connaissent au moins de nom l’Association artistique d’Angers, savent quels services éminents elle rend à l’art, aux compositeurs, aux virtuoses. […] Ce journal s’étonnait que la Société philharmonique de Berlin eut répondu à l’article de la France en engageant M.
Darwin ayant demandé à un enfant de moins de quatre ans ce qu’il entendait par être content, l’enfant répondit : « cela veut dire rire, babiller et embrasser ; » ce jeune psychologue ne séparait point le sentiment de son expression. […] Lorsque la balance et l’homme qu’elle renferme sont tous les deux en équilibre et en repos, on adresse à l’homme la parole : aussitôt, par le seul effet de l’excitation reçue et de l’attention qui y répond, la balance oscille et s’incline vers la tête, devenue plus pesante, tandis que les vaisseaux se contractent dans les extrémités inférieures, devenues plus légères. […] Ce que font l’hérédité et la sélection, c’est simplement de rendre de plus en plus grande l’espèce de sonorité interne par laquelle un être répond à l’émotion d’autrui. […] Cette flamme ne fait aucune réponse aux voyelles, o et u, ni aux labiales, mais elle répond énergiquement aux consonnes sifflantes ; si vous prononcez ce vers : Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur, elle reste impassible ; mais si vous lui dites : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
Il disait : « Aujourd’hui, malgré tout, j’ai fait ma tâche, oui, mes cinq pages. » Et comme je lui demandais ce que ça fait de lignes, il me répond : « Deux cent cinquante. ». […] Mercredi 5 juillet Une frôleuse : c’est le nom, qu’un ironique médecin donnait à la teneuse d’un salon de Paris, où l’on fabrique des sous-préfets pour la province, et comme on demandait au médecin, ce qu’était une « frôleuse » il répondait que c’est la variété de femme, qui ne met jamais de poudre de riz à ses épaules, et se frotte à votre habit noir, en travaillant à vous incendier doucement. […] » Il lui répondit : « C’est que nous détruisons les maisons en pierre, et les propriétaires de ces maisons ne veulent plus de nous. […] À quoi il répondit : « Le Gotha, qu’est-ce que c’est que ça ?
Jamais œuvre ne vint plus à propos, ne répondit mieux aux besoins du public et ne s’adapta plus exactement aux goûts du siècle. […] Si sa plainte était parvenue à dominer les cris de la place publique et le tumulte des batailles, les Renés qui n’étaient plus affamés de pain et de viande lui auraient répondu : — Que nous importe votre mémoire qui décline et votre santé qui se délabre ; nous aussi nous avons nos maux et nos douleurs ; la bête de nos entrailles est gorgée ; il nous faut soûler les démons de notre cœur et de notre tête. […] Quand à l’un des chantres inspirés de la solitude, à Mme de Staël, on parlait des beautés du lac Léman, elle répondait : « Oh ! […] Mais Chactas surgit et soudain la Française se réveille : elle se sent en présence d’un enjôleur ; elle répond à ses propositions de promenades sentimentales dans les bois : « Mon jeune ami, vous avez appris le langage des blancs, et il est bien aisé de tromper une jeune Indienne. » On devine dans cette réponse, sous le badigeon anglais et indien, la délurée grisette parisienne, qui sait que la chair est faible et le doux parler fort à l’ombre des bois de Romainville.
Cette espèce eût été vivante, mais assez rare, aucun naturaliste n’aurait été surpris de sa rareté ; car nombre d’espèces sont rares dans toutes les classes et dans tous les pays ; et, si l’on demande quelles sont les causes de leur rareté, nous répondons que sans doute les conditions de vie locales leur sont défavorables en quelque chose. […] Et lorsque le professeur Phillips demande pourquoi les mollusques d’eau douce sont restés presque invariables, depuis une époque très reculée jusqu’à nos jours, nous pouvons répondre qu’ils ont dû être soumis à une concurrence moins vive que les mollusques qui vivent dans les stations plus vastes des mers. […] La grande majorité des paléontologistes répondraient affirmativement ; mais, après avoir lu les discussions soutenues à ce sujet par Lyell et les opinions du Dr Hooker à l’égard des plantes, je ne saurais adopter cette manière de voir qu’avec quelques restrictions ; néanmoins, on peut présumer que les recherches géologiques fourniront des preuves plus décisives de la loi de progrès général. […] Je ne puis répondre à cette dernière question que par une hypothèse : c’est qu’autant que nous pouvons le savoir, nos océans se sont étendus depuis des temps immensément reculés, à peu de chose près, dans le même lit et dans les mêmes lieux où s’élèvent aujourd’hui nos continents, leurs surfaces oscillatoires doivent avoir presque constamment existé depuis l’époque silurienne.
À quoi Jeannin répondit en riant : « Oui, mon père, c’est moi, et j’en ai bien fait d’autres depuis que je ne vous ai vu : mais il faut commencer à devenir sage et à étudier. » Ce qui paraît certain, c’est que de bonne heure, et dès ses premiers exercices aux écoles publiques, il se fit remarquer, au milieu de ses vivacités, pour être d’un parfait et merveilleux jugement, « et capable de terminer un jour les différends des hommes ». […] Il raconte qu’un jour où le duc de Mayenne lui prêta l’oreille, il lui déduisit durant quatre heures entières ses raisons, lui répondant sur tous les points et multipliant les considérations de tout genre, si bien qu’il le fit changer d’avis.
Daru très jeune, lui ayant écrit en 1788 pour le consulter sur l’opportunité de publier à celle date un poème épique dont la guerre d’Amérique serait le sujet, et ayant paru attribuer la préséance dans la famille des Muses à celle qui présidait aux sciences, Ramond, en répondant, lui rappelait que c’est la poésie au contraire à laquelle il appartient de donner à tout la vie et l’immortalité ; et convenant d’ailleurs que les circonstances étaient peu propices à l’épopée, il ajoutait : Mais c’est la destinée ordinaire des grands ouvrages de ce genre de n’être jamais des ouvrages de circonstance ; et si, par cette raison, leur succès est plus lent et plus difficile, leur gloire est plus pure et moins mortelle. […] Droz n’interprète pas un peu trop à son gré la répugnance de Ramond à répondre à tout venant sur Cagliostro.
Auguste Barbier, qui n’a jamais eu qu’un cri puissant auquel le public ait répondu, se tait ou se fait peu entendre. […] Les vers de M. du Camp ne répondent qu’en partie aux conditions qu’il a posées dans sa préface.
M. de Tocqueville lui répondait, comme aussi à un autre de ses amis, M. […] Il est évident qu’il arrivait là avec son cadre de questions toutes dressées, avec son moule tout prêt ; la réalité n’y répond pas, et les choses ne se prêtent pas à y entrer : mais il apprend en revanche quantité d’autres choses imprévues, il fait mainte autre observation chemin faisant.
» Oui, aurais-je pu lui répondre, c’est un poète, bien qu’il vous ressemble si peu, ô charmant et terrible Enfant du siècle ! […] Mais en prose, et comme vérité exacte, il y a trop à répondre, il se présente trop de noms à opposer à d’autres noms.