À la voix d’un ministre piémontais, ce congrès de 1856, contre tous les principes de droit public et international, s’arrogea illégalement un droit d’intervention arbitraire et permanent dans le régime intérieur des souverainetés étrangères. […] XII Le Piémont, qui avait obtenu de la complaisance ou de la surprise du congrès de 1856 un pareil principe, ne tarda pas à l’exercer. […] XV Un prince philosophe, Léopold, grand-duc de Toscane, précurseur des principes de liberté de conscience, d’égalité civile et de gouvernement par l’opinion de 1789, appliqua le premier ces principes à la législation et à l’administration de ses peuples italiens.
Pie VII se vit secondé dans sa résistance par cette nombreuse congrégation des Cardinaux les plus savants, qui avait été formée dès le principe et qui se rassemblait en sa présence pour l’examen des dépêches et des projets reçus de Paris. […] Cacault ajoutait que le genre des matières traitées, fort peu comprises par les séculiers et par ceux surtout qui professaient des principes différents, offrait un obstacle de plus à cette persuasion. […] « Je fis donc observer au plénipotentiaire français que je n’étais pas bien vu par le premier consul, et que cela porterait préjudice à mon ambassade, dès mon arrivée à Paris et pendant le cours des négociations ; que du reste son gouvernement ne voyait pas le Concordat d’un œil très favorable, ainsi qu’on pouvait en juger sur les apparences, et que, par conséquent, on attribuerait mes refus non à la force des motifs et à des principes qui empêchaient le Pape d’adhérer, mais à l’animosité personnelle que l’on me supposait. […] Il n’y eut pas d’attentions compatibles avec mes devoirs, d’égards délicats et en toute espèce de choses, que je n’eusse pour lui dès le principe.
Un abbé gentilhomme, philosophe par principes, ecclésiastique par état, l’interrogeait sur l’art de vivre en homme, et de concilier ses devoirs avec son mépris pour les préjugés, c’est-à-dire avec l’incrédulité à la mode. […] L’utopiste ne trouve rien à conserver de la société établie : usages, traditions, principes, institutions, tout lui en semble hors de service ; à peine se résigne-t-il à n’y pas mettre le feu. […] L’éducation publique et privée, avant et depuis le christianisme, était fondée sur ce principe, que l’homme est libre de faire le mal ou le bien. […] C’est après avoir violé le principe qui maintient et perpétue les sociétés humaines, qu’il jetait sur le papier les fondements d’une société chimérique, avec la jouissance pour but et la vertu pour moyen.
Les énormes fautes de critique que l’on commet d’ordinaire en appréciant les œuvres des premiers âges viennent de l’ignorance de ce principe et de l’habitude où l’on est de juger tous les âges de l’esprit humain sur la même mesure. […] Voilà un principe susceptible de devenir la base de toute une philosophie de l’esprit humain, et autour duquel se groupent les résultats les plus importants de la critique moderne. […] La théorie générale des mythologies, telle que Heyne, Niebuhr, Ottfried Müller, Bauer, Strauss l’ont établie, se rattache au même ordre de recherches et suppose le même principe. […] On part de ce principe qu’il faut à tout prix que ces œuvres soient belles, puisque les connaisseurs l’ont décidé.
Vous savez pour combien de choses jusqu’ici j’ai été malheureux ou plutôt sous combien de formes le principe qui me tourmente s’est reproduit… Tantôt, vous le savez, c’était de n’être pas propre aux sciences ; plus habituellement encore de n’être pas riche, de lutter avec la misère et les préjugés, d’être inconnu… Eh bien ! […] La soif insatiable de tout ce qui est au-delà et que voile la vie est la preuve la plus vivante de notre immortalité… Ainsi le principe de la poésie est stricte ment et simplement, l’aspiration humaine vers une beauté supérieure, et la manifestation de ce principe est dans un enthousiasme, un enlèvement de l’âme, enthousiasme tout à fait indépendant de la passion, qui est l’ivresse du cœur, et de la vérité, qui est la pâture de la raison. […] Le principe de l’imitation, une des lois fondamentales de la société et aussi de l’art, fait la puissance de l’art pour le mal comme pour le bien.
Devant ces jeunes débauchés en qui fermentait déjà l’esprit du xviiie siècle, il pose en principe que « la source de toute incrédulité est le dérèglement du cœur » ; que « le grand effort du dérèglement est de conduire au désir de l’incrédulité » ; que c’est l’intérêt qu’ont les passions à ne point arriver à un avenir où la lumière et la condamnation les attendent, qui incline et oblige les esprits à ne pas y croire. […] Il avait pour principe, quand la forme était sauve, d’éviter avant tout l’éclat.
Elle n’était pourtant pas sans se rendre compte du principe de faiblesse de son gouvernement ; elle le dit et le redit sans cesse : « Il est très vrai qu’il vaut mieux être bon que méchant, mais la justice consiste à punir aussi bien qu’à récompenser, et il est sûr que celui qui ne se fait pas redouter des Français, a bientôt sujet de les craindre ; car ils méprisent bientôt celui qui ne les intimide pas. » Elle connaît la nation et la juge toujours comme quelqu’un qui n’en est pas. […] Madame manqua ce jour-là à tous ses principes d’orthodoxie sur les devoirs du rang et se laissa aller à sa fantaisie. — Je regrette également pour elle qu’elle ait écrit, bien avant la Régence, certaine lettre à l’électrice de Hanovre, et je me passerais très bien aussi de la réponse de cette dernière : ce sont tout simplement des grossièretés dignes du mardi gras.
Cet homme, qui passera une grande partie de sa vie auprès des grands et à s’insinuer dans leur fortune, avait en lui un certain principe d’indépendance le plus contraire au métier de courtisan ; il n’aimait pas à être soumis ni à obéir : Je ne me soucie point de commander, disait-il, mais l’obéissance m’est insupportable. — Ce sentiment, ajoutait-il, est né avec moi ; je l’ai eu dès mon enfance, et à peine en étais-je sorti, que je secouai le joug de la domination paternelle aux dépens de tout ce qui m’en pouvait arriver ; et, pendant plusieurs années, je me réveillais la nuit avec un mouvement de joie que me donnait la pensée de ne plus dépendre de personne. […] Malgré tout cela, après quelque temps, après quelques années de ce genre de vie, Lassay, qui avait remis un pied dans la société tout en ayant l’autre dans la retraite, comprit trop bien qu’il n’y pouvait tenir, et que ce qui, dans le principe, avait été de sa part une consécration pieuse envers une chère défunte, n’était plus qu’une gageure d’amour-propre envers le monde.
Le bonheur d’un être (grand principe, selon Bossuet) ne doit jamais se distinguer de la perfection de cet être ; le vrai bonheur digne de ce nom est l’état où l’être est le plus selon sa nature, où il est le plus lui-même, dans sa plénitude et dans le contentement de ses intimes désirs. […] … Éternelle poétique, principe, entretien et règle supérieure des vrais talents, vous voilà établie en passant dans un sermon de Bossuet, au moment même où Despréaux essayait de vous retrouver de son côté dans ses Satires.
Sachant de quelle importance est le militaire dans le gouvernement, et surtout en Prusse52, il a là-dessus des principes immuables et fixes sur lesquels aucune considération personnelle ne le saurait entamer. […] Après ma mort vous en userez comme vous le voudrez, et si vous vous écartez des principes et du système que mon père a introduits dans ce pays, vous serez le premier qui vous en ressentirez.
J’ai cru qu’étant roi, disait Frédéric, il me convenait de penser en souverain, et j’ai pris pour principe que la réputation d’un prince devait lui être plus chère que la vie. » Elle épouse donc complètement ses intérêts et sa destinée. […] Frédéric, remarquez-le bien, se mettait à ce moment presque en contradiction avec ses principes.