J'en prends ma part. […] Teste, qui s’en iraient échouer dans des siéges à la Cour de cassation ; et on prendrait des hommes plus frais et moins criblés d’échecs (car ces deux ministres ont vu manquer en leurs mains presque tous leurs projets de lois).
Un dimanche donc, après nous être acquittés tous deux de cette besogne hebdomadaire, qui nous prenait ordinairement toute la journée, — nous nous y attelions dès neuf heures du matin, — j’entrai avec lui dans le cabinet du rédacteur en chef qui était alors M. […] Nous croyons devoir entourer ces Appendices, qui contiennent des fragments importants, mais inachevés, de notes et commentaires explicatifs, qui nous obligent, à notre grand regret pour le public, à prendre quelquefois la parole.
Or, à prendre les choses de ce bon côté, on redevient très-indulgent à la pièce. […] Lui, il s’inquiète beaucoup des habiletés et des ruses de métier, et sa raillerie ingénieuse ne puise pas à même de la société pour ainsi dire ; Picard, pour ne prendre qu’un exemple proportionné, le Picard du bon temps était bien autrement que lui en pleine et vraie nature humaine.
Viollet-Le-Duc, qui dans sa jeunesse s’est essayé contre l’école alors régnante de Delille par un petit Art poétique qui parut une satire hardie, a depuis pris place parmi les érudits en vieille littérature par une très-bonne édition de Mathurin Regnier (1822) ; il y mit en tête, comme Introduction, une histoire de la Satire en France. […] Il s’étonne ailleurs de la prédilection que certains écrivains de l’école dite moderne ont marquée pour ces devanciers du XVIe siècle : il les accuse presque d’inconséquence ; mais lui-même il est obligé de convenir pourtant que les critiques purement classiques sont restés bien courts sur ces matières, et il n’a d’autre parti à prendre, le plus souvent, que de les contredire et de les réfuter.
Après madame de Lambert, après Droz et Meister, il a là-dessus des paroles d’une douce justesse : « Entre un homme et une femme dont le cœur n’est plus accessible à l’amour, l’amitié prend une nuance particulière où viennent se fondre les différences essentielles de leurs organisations. […] Celle d’un homme et d’une femme ne cesse guère d’être attentive et empressée ; le sexe y conserve une partie de son influence… » La douceur de l’âge moins ardent, la vie égale et encore sensible d’une maturité apaisée est très-bien rendue par M. de Latena : « Entre quarante et cinquante ans, le soleil de la vie commence à descendre vers l’horizon, et tous les objets récemment éclairés d’une lumière éclatante prennent des teintes obscurcies qui font présager la nuit.
L’artiste seul prend cette promenade pour domaine, la prend tout entière, et se trouve muni, pour la reproduire, d’instruments que nul ne possède ; en sorte que sa copie est la plus fidèle, en même temps qu’elle est la plus complète.
L’invention s’accompagne forcément d’un certain arrangement des parties et arrête certaines expressions : il est impossible de trouver les idées qui conviennent à un sujet, sans prendre déjà, une sorte de parti sur la place qu’on leur assignera et les termes qui les traduiront. […] Il faut les prendre à la pipée, selon le mot du vieux Régnier, comme des oiseaux sauvages et fantasques.
En effet, Desportes sut bientôt se dégager du Pédantisme de Ronsard, qu’il avoit pris d’abord pour modele. […] Il se contenta de dire à ses amis : Si l’Auteur de cette Critique m’eût prévenu, je lui aurois donné de quoi grossir son Livre ; car j’ai pris beaucoup plus de choses des Italiens qu’il ne pense.
Qu’ils ne sçauroient les choisir trop interressans par eux-mêmes Des que l’attrait principal de la poësie et de la peinture, dès que le pouvoir qu’elles ont pour nous émouvoir et pour nous plaire vient des imitations qu’elles sçavent faire des objets capables de nous interresser : la plus grande imprudence que le peintre ou le poëte puissent faire, c’est de prendre pour l’objet principal de leur imitation des choses que nous regarderions avec indifference dans la nature : c’est d’emploïer leur art à nous répresenter des actions qui ne s’attireroient qu’une attention mediocre si nous les voïions veritablement. […] Un conte en vers qui décrit une avanture que nous aurions vûë sans y prendre beaucoup d’interêt, nous interressera encore moins.
Nous avons vu entrer en campagne, au profit du salut public, toutes les forces morales, qu’elles prissent naissance ici ou là, dans une religion, dans une philosophie ou dans une éducation ; tout se révéla excellent pour nourrir les âmes, et cette armée remplie de nos contradictions furieuses s’est montrée, face aux Allemands, unie et tout éblouissante de beauté spirituelle. […] Chacun dit : « Je ne me mettrai pas » fût-ce par une pensée secrète, en travers de rien qui travaille au salut de la patrie. » Le prêtre songe de l’instituteur et l’instituteur du prêtre : « Puissé-je m’être trompé, chaque fois que j’ai douté de celui qui m’a méconnu. » Et tout Français qui voit le fils de son adversaire monter dans le train et prendre le chemin de la frontière, forme dans son cœur des vœux pour le jeune soldat et salue ses parents.
Je pris un supplément d’eau de Seltz et l’on me servit, avec le choix des moyens, un clysopompe et un verre à pied. […] Si ma première lettre vous a amusé, je me louerai fort d’avoir pris le parti de vous continuer ces confidences. […] En nous quittant, il nous annonça qu’il allait prendre la fuite, parce qu’il avait envoyé quérir sa nourriture du soir. […] Quand mon livre sera fait, je prendrai le titre qui me conviendra, et je changerai le vôtre, voilà tout ! […] J’ai pris de quelques-uns d’entre eux des commissions pour Bruxelles que j’ai fidèlement remplies.