Vincent de Paule n’a point été surpassée par la longue & ennuyeuse rapsodie du casuiste Collet, qui porte le même titre.
Indicible n’est pas plus français pour qui tient la plume qu’impossible pour qui porte l’épée. […] Ce même idéalisme il le porte dans l’amour, ou plutôt il n’emporte de l’amour que ce que cet idéalisme lui laisse. […] L’ampleur oratoire, au lieu de rouler dans le poème comme une eau puissante qui nous porte, s’exhale de nous-mêmes comme l’haleine de notre lecture indéfiniment vaporisée. […] Il a écrit dans le Nénuphar Blanc le poème de ses journées d’été, de la rivière lumineuse qui porte la yole comme le rêve qui l’effleure. […] Louis XIV aux représentations d’Esther se tenait lui-même à la porte avec sa canne pour ouvrir le passage aux invités et le fermer aux autres : symbole de la fonction royale.
Ainsi, don Juan lui-même, au milieu de ses bonnes fortunes, porte à sa lèvre consolée le gage rustique de quelque villageoise ! […] que je vous porte envie ! […] Il va frapper à la porte de son futur beau-père. […] Mais non, le docteur a réponse à tout, et il le congédie comme on ne mettrait pas à la porte un trompette. […] Alceste l’honnête homme, perdu au milieu de ces jeunes fats, aux pieds de cette coquette, se sera trompé de porte.
Sa muse fait-elle un seul pas sans décrire avec soin les cérémonies, les coutumes du peuple fugitif, dont elle chante les destinées, et des nations naissantes chez lesquelles il porte son culte et ses usages ? […] Il avait à exprimer ici une fausse porte ou un passage de communication entre les différents appartements du palais : cela a peu d’importance ; mais si c’est par cette porte ou par ce passage que, dans des temps plus heureux, Andromaque sans suite conduisait à son aïeul le jeune Astyanax, ce petit détail acquiert un grand intérêt. Ce n’est plus cette porte que l’on voit, c’est la plus tendre des mères, le plus chéri des enfants, le plus grand et le plus heureux des rois, et le souvenir attendrissant de cette grandeur évanouie. […] J’éprouve la même agréable surprise à contempler les portes merveilleuses du Pandémonium de Milton qui, sans qu’aucune main les pousse, ouvrent et ferment leurs battants en criant sur leurs gonds inébranlable. […] « ………………………………………………… « La barque du pêcheur de rivage en rivage « Porte ses guérisons jusqu’au dernier village.
Je lis avec plaisir son recueil : tout ce qui est sincère porte en soi son charme.
XXV De même qu’un arbre pousse inévitablement du côté d’où lui vient la lumière et développe ses branches dans ce sens, de même l’homme, qui a l’illusion de se croire libre, pousse et se porte du côté où il sent que sa faculté secrète peut trouver jour à se développer. […] XXVII La bonne chère, le goût et le choix qu’on y porte, est souvent un signe de délicatesse au moral.
On sort du collège, et, à peine sorti, on a déjà choisi son point de mire, son modèle dans quelque écrivain célèbre, dans quelque poëte préféré : on lui adresse son admiration, on lui porte ses premiers vers ; on devient son disciple, son ami, pour peu qu’il soit bon prince ; on est lancé déjà ; à sa recommandation peut-être, un libraire consent à imprimer gratis vos premiers vers ; un journal du moins les insère ; on y glisse de la prose en l’honneur du saint qu’on s’est choisi et à la plus grande gloire des doctrines dont on a le culte juvénile : comment revenir après cela ? […] Quoi qu’il en soit, en fait l’ouvrier littéraire, dans son imprévoyance, se multiplie et pullule chaque jour ; son existence est devenue une nécessité, un produit naturel et croissant de vie échauffée qui se porte à la tête et qui constitue la civilisation parisienne.
. — Dans une deuxième édition (1857) sont ajoutés : Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée ; Louison ; On ne saurait penser à tout ; Carmosine ; Bettine. — Nouvelles (1841-1846) : Les Deux Maîtresses ; Emmeline ; Le Fils du Titien ; Frédéric et Bernerette ; Croisilles ; Margot. — Nouvelles, avec M. […] On est grand quand, à travers les huées, les colères et les trahisons, on donne à l’art et à la société une forme nouvelle, quand, par le livre ou par l’action, et mieux par les deux ensemble, on ouvre une porte fermée de l’avenir, quand on entre le premier dans l’inconnu, quand on est le conducteur d’un demi-siècle.
Il porte sa culpabilité écrite sur son front. […] Par l’amour que je porte à ma pauvre âme, je vous dis en vérité que j’ai cherché dans toute la ville, et n’ai trouvé personne qui pût vous convenir.
Il y avait aussi un pauvre, nommé Lazare, qui était couché à sa porte, couvert d’ulcères, désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche. […] Plus tard on appela cela la parabole du « mauvais riche. » Mais c’est purement et simplement la parabole du « riche. » Il est en enfer parce qu’il est riche, parce qu’il ne donne pas son bien aux pauvres, parce qu’il dîne bien, tandis que d’autres à sa porte dînent mal.
L’analyse externe d’une œuvre littéraire Elle porte, nous l’avons dit plus haut, sur les moyens d’expression employés par l’auteur. […] « Montrons, dans un prince admiré de tout l’univers, que ce qui fait les héros, ce qui porte la gloire du monde jusqu’au comble : valeur, magnanimité, bonté naturelle, voilà pour le cœur ; vivacité, pénétration, grandeur et sublimité de génie, voilà pour l’esprit ; ne seraient qu’une illusion, si la piété ne s’y était jointe, et enfin que la piété est le tout de l’homme. » 10.